9 mars 2013, Paris. Une revendication portée bien haut
Ambiance cool et pacifique, hier, à la chaîne humaine pour l’arrêt du nucléaire civil et militaire. Beaucoup de militants (membres de Sortir du Nucléaire, de EELV, de Sud Rail, des Amis de La Terre, quelques NPA, quelques Front de Gauche, et d’autres que j’oublie), des mouvements alternatifs tendance Occupy, mais aussi des citoyens ordinaires, des familles avec enfants. Plusieurs milliers de personnes (20 000 selon les organisateurs) ont protesté devant les hauts lieux du nucléaire français et affirmé leur solidarité envers les victimes de Fukushima. La liaison entre l’Est et l’Ouest de Paris n’a pas pu être réalisée, mais les rassemblements auxquels j’ai moi-même assisté (celui de La Gare Saint-Lazare pour dénoncer les convois radioactifs) et celui de Sortir du Nucléaire et Yosomonet (sur la situation au Japon) étaient conséquents.
14 h, Gare St-Lazare avant la formation de la chaîne
Solidarité avec les victimes de Fukushima à l'Opéra
En cas d’accident nucléaire, quid des stocks de pastilles d’iode ?
Les manifestants qui ne sont pas des professionnels de la politique ont exprimé souvent de l’inquiétude, comme ce pharmacien rencontré au concert final à la Bastille. Ce qui le préoccupe, c’est qu’en cas d’accident nucléaire qui toucherait la région parisienne (la centrale de Nogent est à moins de 100 km de Paris), « il n’y aura pas de pastille d’iode pour tout le monde ». Lui n’est pas approvisionné, aucune pharmacie à Paris ne l’est, et il doute, en cas de problème, que l’on puisse obtenir rapidement un approvisionnement suffisant pour la population parisienne. Il y a 2 ans, au moment de la catastrophe de Fukushima, il a vu arriver de nombreux clients dans sa pharmacie à la recherche de pastilles d’iode, et il a bien fallu leur dire qu’il n’en avait pas.
Une ambiance pleine de fun...
... et d'inquiétudes.
Un combat qui inspire aussi les artistes (dessin d'Etienne Davodeau)