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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 18:33

 

Dans un communiqué du 13 janvier, Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des Energies Renouvelables et Nicolas Wolff, Président de France Energie Eolienne (branche éolienne du SER) ont salué l’annonce du soutien financier de l’Etat à la structuration de la filière éolienne.
 

Windustry France, qui est à la fois une marque industrielle française et un projet (Windustry France 2.0), a été retenu par le COSEI (Comité Stratégique pour les Eco-Industries ) pour bénéficier d’un soutien à hauteur de 1,8 million d’€. Windustry France rassemble près de 300 entreprises françaises travaillant pour la filière éolienne.
 

« Grâce au soutien financier d’un montant de 1,8 million d’euros accordé aujourd’hui par l’Etat dans le cadre du programme des investissements d’avenir, Windustry France, en relation avec les régions Nord-Pas de Calais, Picardie, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Aquitaine, Lorraine et Bourgogne, va pouvoir amplifier son action pour soutenir les PME-PMI et les ETI qui se tournent vers le marché de l’éolien. Le projet permettra  de leur apporter des services mutualisés de veille et des moyens de communication en mettant en relations ces acteurs avec les grands donneurs d’ordre du secteur éolien, en France comme à l’export » précise le communiqué du SER. 

 

Le principe du financement est acquis (avec une mise place prévue au 1er semestre 2012), mais le dossier est encore en cours d’instruction par le Commissariat Général à l’Investissement qui doit en préciser les contours exacts.
 

L’annonce a été faite à l’occasion du Comité stratégique de filière pour les éco-industries (COSEI), présidé  par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des transports et du Logement, et Eric Besson, ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique.

 

«Ambition Ecotech», la feuille de route du COSEI


Le COSEI (Comité d’Orientation Stratégique des Eco-Industries) a été créé en 2008. Les 3 principaux objectifs de sa mission : soutenir l’innovation, accompagner la structuration de filières industrielles vertes et soutenir le développement des PME. Sa feuille de route « Ambition Ecotech » recense 87 mesures qui seront mises en œuvre en 2012 pour développer les éco-industries. L’appel à projets, renouvelé cette année, cible plus particulièrement les projets associant des PME, et bénéficie d’une enveloppe de 10 millions d’€.

 

Les détails de « Ambition Ecotech » :

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/COSEI_mesures_detaillees_13012012.pdf

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 00:32

 

La candidate d’EELV a présenté le 13 janvier son programme chiffré en faveur de l’économie verte.
L’effort de conversion énergétique  permettrait un gain de  446 000 emplois nets (les pertes de 65 000 emplois dans les énergies fossiles et de 70 000 emplois dans le nucléaire étant déduites de la création de 581 000 emplois dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables).

 

141 000 emplois directs et indirects dans les ENR d’ici à 2020

 

Un constat : Les énergies renouvelables, produites localement, « sont fortement créatrices d’emploi » et ont « un mode de production plus intensif en travail que les énergies fossiles ». Eva Joly envisage la création de 80 000 emplois dans la filière solaire pour une puissance installée de 20 GW (soit 20 fois la puissance du parc solaire français fin 2010). 40 000 emplois pour une puissance de 30 GW (soit 6 fois le parc éolien actuel) seraient créés dans la filière éolienne. La filière bois pourrait créer 15 000 emplois directs et indirects, et le biogaz,  6000 emplois.

440 000 emplois directs et indirects dans les économies d’énergie

« La réhabilitation énergétique des logements est prioritaire pour diviser par quatre les émissions de CO2 ». L’objectif de 900 000 logements par an réhabilités aux normes basse consommation d’ici 2020 permettrait la création de 440 000 emplois nouveaux dans le secteur du bâtiment (rénovation, isolation, vitrage, systèmes de chauffage performants).

Une reconversion progressive de la filière nucléaire

« L’industrie nucléaire et ses 240 000 emplois directs et indirects ne vont pas disparaître brutalement. Le démantèlement du parc nucléaire et le renforcement du niveau de sécurité des centrales en activité exigeront de maintenir une partie importante de l’emploi. D’ici 2020, les destructions d’emplois devraient principalement se concentrer dans les centrales qui fermeront d’ici 2020 (37 réacteurs, soit 63% du parc installé) ou verront leurs chantiers arrêtés (réacteur EPR de Flamanville) ». Eva Joly chiffre la perte dans le secteur nucléaire à 70 000 emplois mais précise : « le développement d’un savoir-faire en matière de démantèlement sera susceptible de créer une nouvelle filière dont les emplois ne sont pas comptabilisés ici».

Déclin de l’auto et croissance de l’agriculture bio

Pour le reste, le secteur « transports » accuserait une perte de 30 000 emplois : Les 30 000 emplois créés dans le développement des transports collectifs (bus, train, tramway) ne compensant pas les 60 000 emplois supprimés dans la filière automobile. Par contre, la conversion de l’agriculture au bio serait génératrice de 75 000 emplois directs et indirects « atteindre les 20 % de surface agricole en agriculture biologique est fortement créateur d’emplois dans l’agriculture. La réalisation de cet objectif d’ici 2020 permettrait la création de 75 000 emplois. En effet, l’agriculture biologique est de 20% à 30% plus intensive en main d’oeuvre que l’agriculture conventionnelle. L’exploitation d’un hectare en agriculture biologique nécessite 20% de main d’oeuvre en plus du fait du plus grand nombre d’opérations ».
 

 

490 000 emplois pour « Vivre mieux »,

Le second volet du programme, « Vivre mieux »,  générerait 490 000 emplois, dont 200 000 emplois dans la construction de 100 000 logements neufs supplémentaires par an, 200 000 emplois dans la prise en charge solidaire de la dépendance et 90 000 emplois dans l’ouverture de 400 000 nouvelles places de crèches.

Quel coût pour les finances publiques ?

Eva Joly considère que « les créations d’emplois dans le nouveau modèle énergétique n’auront que peu de conséquences sur le budget de l’Etat »  car « les moyens de production appartiennent à des opérateurs indépendants au plan budgétaire, qu’ils soient publics (EDF, régies municipales) ou privés (GDF-Suez...). Le soutien aux énergies renouvelables par le système de « tarif d’achat » ne passe pas par le budget de l’Etat, mais par une comptabilité spéciale avec la CSPE».

Concernant les investissements dans l’isolation des logements, ils seront rentabilisés par les économies d’énergie réalisées chaque année. Objectif : « créer l’ingénierie financière adaptée en utilisant davantage l’épargne des Français via un “livret vert” et en s’appuyant sur les innovations territoriales comme la toute nouvelle société d’économie mixte Ile de France Energies nouvelles. Le coût budgétaire pour l’Etat est ainsi limité à celui de la garantie ».

« Les investissements publics dans les transports collectifs sont intégralement financés par la fiscalité écologique et par le redéploiement des subventions accordées aujourd’hui au réseau routier et autoroutier ».

« En matière de construction de logements, l’Etat doit avant tout libérer le foncier disponible dans les zones tendues, afin de permettre la construction de logements privés là où existe une demande forte non pourvue». Le livret A doit être remis au service du financement du logement social et les fonds du 1% logement doivent être dirigés en priorité vers la construction de logements neufs. Des mesures qui « peuvent se faire à coût quasi nul pour les finances publiques ».

« Le coût pour l’Etat de ce million de créations d’emplois sera donc essentiellement limité aux secteurs de la petite enfance et de la prise en charge de la dépendance ». Le financement de cette dernière (6 milliards en année pleine en 2020), sera assuré d’une part par un alignement progressif de la CSG des retraités sur celle des actifs et d’autre part par la suppression progressive de l’abattement forfaitaire pour frais professionnels pour les inactifs. Pour les places en crèches, dont le coût net est évalué à 10 000 euros l’unité (soit pour 400 000 places, 4 milliards en année pleine), « le surcoût sera partiellement compensé par l’augmentation du taux d’activité des jeunes mères et l’absence de déqualification liée à une sortie prolongée du marché du travail ».

Un revenu de transformation écologique

Précisant que la destruction d’emploi n’entraîne pas systématiquement une perte de travail, mais peut déboucher sur une reconversion (« dans l’automobile, les emplois de production seront mobilisables sur les chaînes de production des énergies renouvelables comme le montre la reconversion réussie de certains sous-traitants, à l’exemple de Bosch près de Lyon »), Eva Joly veut proposer, « pour les personnes dont les qualifications nécessitent une reconversion longue », un “revenu de transformation écologique”, à négocier avec les partenaires sociaux, qui assure au salarié le maintien du revenu pendant la durée nécessaire à l’acquisition d’une compétence dans les métiers d’avenir.
 

NB : Pour le calcul des créations d’emplois dans les ENR et les économies d’énergie, la méthodologie utilisée repose sur les travaux réalisés par le laboratoire Cired du CNRS, actualisée avec les derniers chiffres de l’ADEME pour les prévisions concernant l’économie verte. Pour l’évolution de l’emploi dans les autres secteurs ont été évaluées à partir d’autres études sectorielles.

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 22:27

 

Aujourd'hui un grand vent a balayé notre pays et le parc éolien a pulvérisé son record de production.

 

Voici le communiqué du Syndicat des Energies Renouvelables :

 

Le parc  éolien français a battu aujourd’hui un nouveau record de production.
 

Le parc éolien français a atteint aujourd’hui une puissance de production de 4 636 MW*, surpassant le précédent record établi début décembre, et couvert jusqu’à 8 % de la consommation électrique française.
Avec une production d’électricité instantanée atteignant celle de 5 réacteurs nucléaires, l’énergie éolienne a produit jeudi 5 janvier 6% de notre consommation, évitant le recours à des centrales thermiques fossiles à une période de l’année où les besoins en électricité sont très élevés.

 

Ce record de début d’année 2012 fait suite à un mois de décembre 2011 au cours duquel le parc éolien a joué un rôle particulièrement important : il a couvert 4 % de nos besoins en électricité, contre 2 % couverts respectivement par les centrales à charbon et par les centrales à gaz. Sur l’ensemble de l’année 2011, ce taux a été pour l’éolien d’environ 2,5 %, ce qui représente la consommation domestique de près de 5 millions de personnes (chauffage électrique compris).

 

La production éolienne de ces précédentes semaines illustre une nouvelle fois la caractéristique du parc éolien français : en effet chaque année, la production éolienne est plus élevée durant les périodes les plus froides.

 

Le dispositif IPES (pour l’insertion de la production éolienne et photovoltaïque sur le système) mis en place par RTE permet de prévoir chaque jour et de manière satisfaisante la production éolienne sur le territoire et d’y adapter les besoins restants. Ainsi, le parc éolien participe pleinement à l’équilibre offre demande. C’est ce que rappelle RTE dans le dernier Bilan Prévisionnel** publié en 2011, en précisant « qu’en France, 25 000 MW*** d’éoliennes ou 5 000 MW d’équipements thermiques apparaissent équivalents en termes d’ajustement du parc de production ».

 

* Source www.rte-france.com
**http://www.rte-france.com/uploads/Mediatheque_docs/vie_systeme/annuelles/bilan_previsionnel/bilan_complet_2011.pdf

*** Objectif 2020 du Grenelle de l’environnement

Source : SER.

Ainsi, n’en déplaisent à quelques  grincheux barbons, les éoliennes fonctionnent et produisent de l’énergie pour un prix d’ores et déjà compétitif (en France, le tarif d’achat de l’éolien terrestre est l’un des plus bas d’Europe : 8,2c d'euro le kWh pendant 10 ans puis entre 2,8 et 8,2c d'euro le kWh pendant 5 ans). Des faits peu contestables qui induisent chez le contribuable et consommateur d’électricité une inévitable question :  Ces milliards d’€ qu’il va falloir investir pour prolonger des centrales nucléaires décrépites (selon le rapport de l’ASN) ne seraient-ils pas plus judicieusement investis dans ces outils de production réversibles et exempts de risques sanitaires pour nous et nos voisins ?

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 13:23

 

Et si les petites centrales hydrauliques laissées à l’abandon reprenaient du service, réhabilitées par l’investissement citoyen ?
 

 

Présidée par Louis Massias, Maire de Foussemagne (Territoire de Belfort)  Ercisol (Energies Renouvelables Citoyennes et Solidaires) est une entreprise solidaire au fonctionnement coopératif qui regroupe 67 associés. Son but : Développer des projets d’énergies renouvelables avec le concours des résidents, dans la biomasse, le photovoltaïque, l’éolien et l’hydraulique. Sur ce dernier créneau, Ercisol a choisi de créer ou réhabiliter des installations de production d’énergie hydraulique. En Haute-Marne, Ercisol veut acquérir deux centrales hydrauliques en impliquant les élus locaux et les habitants. L’une d’elles, de 350 kW à Saint-Dizier,  est constituée de 4 turbines pouvant produire 1 500 000 kWh/an soit la consommation électrique d’environ 500 foyers. Ce projet d’Ercisol est cité par Energie Partagée comme une initiative exemplaire. Ercisol envisage aussi l’acquisition d'une centrale hydraulique de 1000 kW sur le Doubs. Des études sont en cours pour ré-équiper  deux centrales hydrauliques de 200 et 300 kW à Strasbourg et pour construire une nouvelle centrale hydraulique de 220 kW sur le Doubs.
 

 

Très dynamique dans la mise en place des ENR, la commune de Foussemagne couvre 40% des besoins en électricité de ses bâtiments communaux et de son éclairage public  grâce à la production d’installations photovoltaïques.
 

 

Plus d’infos sur www.ercisol.com

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 16:34

Bonne-Annee-2012--soleil--vent-et-changement--copie-1.jpg

 

 

                         Et des énergies renouvelables plus que jamais !

 

                                           Coquelicot-au-milieu-de-fleurs-des-champs.jpg                                                                        Photo : Colorwatt

 


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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 23:08

 

Malgré un contexte réglementaire difficile, une industrie française de l’éolien commence à émerger. Les initiatives du cluster bourguignon Wind for Future (ou Wind 4 Future) témoignent du dynamisme des PME du secteur. La filière éolienne représente déjà plus de 1000 emplois en Bourgogne.

Installée fin 2007 sur la zone industrielle de Longvic, Céole fabrique des tours d’éoliennes. Son fondateur et Président Dominique Legros, depuis 30 ans dans la métallurgie-chaudronnerie,  l’a créée pour répondre aux besoins du marché français (8000 tours éoliennes à installer d’ici à 2020 selon les objectifs du Paquet Energie Climat). Fabriquer sur place est plus intéressant que recourir aux sites de construction éloignés (Danemark, Allemagne, Espagne). Selon un article de infos-dijon.com, Céole va s’étendre et construire un bâtiment de 45000 m2 à Longvic pour répondre à la demande. L’entreprise, qui a bénéficié d’une aide de l’Etat à la ré-industrialisation de 2 millions d’€, prévoit de dépasser rapidement la centaine d’emplois.

Autre entreprise majeure du secteur, SIAG France, au Creusot, produit plus de 80 mâts d’éolienne chaque année et emploie environ 90 personnes.

250 personnes travaillent dans la fabrication de pièces mécaniques comme les  roulements d'orientation (SKF, CMD engrenages,...), 300 travaillent dans la câblerie et équipements électriques, 50 en maintenance, une centaine dans le génie civil et une centaine également dans les  bureaux d'études et développement.

 

Des formations bien calibrées

Avec plus de 1300 participants, le 1er forum des métiers de l’éolien qui s’est tenu à Dijon le 19 octobre dernier a connu une affluence supérieure aux attentes.

Le lycée Henri Parriat de Montceau (Saône et Loire) a rejoint le cluster éolien Wind for Future. Il forme chaque année une vingtaine de BTS électrotechnique, une spécialité recherchée par  la filière qui utilise des composants électriques  et électromécaniques.

Le lycée Gustave Eiffel de Dijon a ouvert un module de formation de « techniciens en maintenance éolienne » qui a accueilli ses 8 premiers stagiaires. But : Permettre chaque année à plus d’une dizaine de jeunes de trouver à l’issue, un emploi stable et qualifié en région.  Côté R&D, le lycée réalise une soufflerie d’essai pour éolienne.

 

Pourtant le parc naturel national Champagne-Bourgogne veut exclure les éoliennes !

Si la Bourgogne compte déjà quelques parcs éoliens (celui de Saint-Seine l’Abbaye compte 25 éoliennes , celui de Marcellois-Massingy, de 12 machines, entrera en service en janvier 2012), les implantations futures sont compromises. Les entreprises et représentants du cluster Wind for Future s’inquiètent des modifications qui pourraient être apportées au schéma régional éolien et qui les priveraient d’un quart du gisement éolien (Voir leur lettre ouverte)

Renseignement pris, c’est un projet de parc naturel national (de Champagne Bourgogne) qui s’avère particulièrement discriminant pour les éoliennes. Mais pourquoi les éoliennes qui ne rejettent ni CO2, ni déchets radioactifs ni autres émanations suspectes,  seraient-elles incompatibles avec un parc naturel national ? Mystère. Curieusement les parcs régionaux les acceptent mais pas les parcs nationaux. Ce même parc naturel national qui ne veut pas d’éoliennes, abritera le Centre d’Essais Atomiques de Valduc qui manipule des matières nucléaires… ce qui ne le rend pas engageant pour les balades écolos, mais revenons au sujet.

   Le schéma régional éolien de Bourgogne, explique Emmanuel Schuddinck, Délégué Général de Wind for Future, a été établi avec les associations et les parties prenantes (communes concernées), et a fait l’objet d’une première enquête publique en septembre 2011.  Lors de la seconde phase d’enquête publique réservée aux élus, des personnes qui ne s’étaient pas manifestées au départ, « des élus haut placés », ont demandé à modifier la carte.  Un parc éolien est remis en question car il présenterait « un risque de co-visibilité sur le vignoble  de Bourgogne ». Que l’autoroute A6 traverse ce même vignoble, n’a, par contre, jamais posé problème…  A la demande de 4 élus, le futur parc naturel Champagne Bourgogne qui, au départ excluaient 15 communes de toutes activités dans l’éolien, a vu subitement son périmètre passé de 500 km2 à 1000 km2 et enlève à 70 communes la possibilité d’accueillir des éoliennes. Certaines d’entre elles ont pourtant déjà engagé des études et ont obtenu l’accord du préfet pour être en ZDE. Emmanuel Schuddinck déplore que « tout le travail effectué soit remis en cause par quelques élus ». «Ce qui est choquant, c’est la manière de faire très anti-démocratique, venir après coup, ne consulter personne et demander une modification majeure » déclare-t-il.  Emmanuel Schuddinck plaide pour que la « zone cœur de parc », en exclusion complète, ne concerne que 30 communes, que les  35 communes « en zone de vigilance » puissent avoir des éoliennes si elles le souhaitent, et que les 4 ou 5 commune en périphérie complète qui ont déjà des éoliennes ou des projets éoliens soient sorties de la liste.

 

Alors que l’année 2011 s’achève sur fond de désindustrialisation, de montée du chômage et de grande déprime, espérons qu’en 2012, des consciences plus éclairées libèrent enfin les énergies d’avenir.

 

Présentation de Wind For Future http://www.colorwatt.com/article-wind-4-future-est-l-un-des-laureats-grappes-d-entreprises-65833957.html 

D’autres infos sur www.windforfuture.com

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 18:30

Exposant ses objectifs pour 2012, le 17 décembre devant l’Agora d’Europe Ecologie Les Verts, Eva Joly a déclaré que l’économie verte pourrait créer « jusqu’à un million d’emplois d’ici à 2020 » et représente  la seule voie « pour sortir de la crise ». La mesure devait être chiffrée en janvier 2012.  Source : AFP et JDD Voir article du JDD

 

A propos de la filière photovoltaïque, Eva Joly considère que le gouvernement et le moratoire de 2010 ont sinistré la filière et sont responsables de la perte de 17000 emplois dans le secteur.  Pour soutenir une filière européenne du PV, Eva Joly veut fermer l’accès aux marchés européens des produits venant d’usines qui ne respectent pas normes sociales, droits syndicaux et règles environnementales. La candidate d’EELV souhaite aussi développer la recherche dans les ENR au sein des PME en leur attribuant des fonds destinés à cela.

Source : L’Usine Nouvelle Voir l’article de l’Usine Nouvelle

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 12:56

 

Parc éolien Fécamp (3)

                            Parc éolien Fécamp (nouveau point de vue)                                                     Photo : Colorwatt

 

Dans notre beau pays, la transition énergétique fait couler  beaucoup d’encre et nourrit pas mal d’espoirs. En attendant, on est en passe de rater nos objectifs d’ENR du Paquet Energie Climat et de risquer des pénalités. Le train des énergies renouvelables a l’allure d’une marche funèbre.

 

L’éolien, l’énergie renouvelable la plus mature qui représente un potentiel d’emplois enviable dans cette période de disette,  est une fois de plus dans le collimateur des différentes administrations. Plusieurs projets de parcs sont bloqués.

 

En Provence, l’armée s’oppose au parc éolien des Pallières (14 éoliennes) qui a pourtant reçu toutes les autorisations. Même les riverains ont donné leur accord au projet. Motif du refus : Le parc est situé dans une zone aérienne militaire où s’entrainent des pilotes d’hélicoptères. Mais la zone aérienne en question s’étend sur 250 000 hectares alors que l’emprise au sol du parc éolien ne représente que 70 hectares ! De surcroît, la production attendue du parc de l’ordre de 85 Gwh/an est quasi vitale pour une région qui ne produit que 10% de sa consommation électrique. Voir l’article du Figaro.

 

En Bourgogne, la filière éolienne est inquiète (France 3) Alors qu’une formation de « technicien de maintenance éolienne » vient d’être mise en place à Dijon, les industriels dont Siag et Ceole craignent que des modifications apportées au schéma régional excluent certaines communes, ce qui ferait perdre à la région un quart de son gisement éolien. La filière représente déjà 1000 emplois en Bourgogne. Le  PDG de Ceole, Dominique Legros a publié une lettre ouverte sur le sujet adressée au journal Dijonscope.

 

Dans le Nord, selon La Voix du Nord, Global Wind Power envisageait d'installer 4 éoliennes à Nielles-lès-Ardres, 2 à Nordausques, Tournehem-sur-la-Hem et Bayenghem-lès-Éperlecques et 1 à Nort-Leulinghem. Le projet a été refusé par le préfet de région. Le comble : « Ce projet pouvait permettre à la communauté de communes de gagner 150 000€, alors qu'elle est en faillite ».

 

En Gironde, selon le journal Sud-Ouest,  la création de la zone éolienne de Reignac, qui devait être  la première ZDE d’Aquitaine, vient d’être annulée par la Cour d’Appel de Bordeaux. Cette décision risque de compromettre d’autres projets éoliens dans le département et a été qualifiée « d’aberrante » par le député Philippe Plisson. L’article révèle que les éoliennes de Reignac devaient produire « de l'électricité en quantité importante » et « à un coût de 8c€/kWh ».

Nous y voilà. L’éolien terrestre est d’ores et déjà une énergie compétitive, et c’est ça qui dérange.  Mais est-ce que l’on peut se payer le luxe d’entraver cette filière au fort potentiel économique ?

 

 

Bilan positif des 1ères rencontres Windustry France

 

Terminons par une note d'optimisme. Le Syndicat des Energies Renouvelables dresse un bilan positif des premières rencontres Windustry  France qui ont accueilli à Amiens les 7 et 8 décembre les grands constructeurs mondiaux d’éoliennes, des opérateurs et développeurs, et ont totalisé  1250 rendez-vous.  

« Cette journée d’échanges (du 8 décembre)  a été l’occasion d’attirer de nouveaux industriels et de confirmer le dynamisme de l’industrie éolienne française, y compris à l’international. Déjà aujourd’hui, la balance commerciale française, dans le domaine, est presque à l’équilibre : en 2010, la valeur des exportations s’élevait à 941 millions d’euros contre 1079 millions d’euros d’importations. La filière emploie actuellement 11 000 personnes et devrait représenter 60 000 emplois en 2020, lorsque 10 % de notre consommation électrique sera d’origine éolienne. Déjà 180 sociétés françaises servent le marché de l’éolien » précise le communiqué du SER.

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 12:24

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                        Parc éolien sur les hauteurs de Fécamp                                                            Photo: Colorwatt 

 

 

Mercredi 7 décembre au matin, alors que la consommation électrique est particulièrement élevée en cette période de l’année, l’énergie éolienne a produit 6% de notre électricité, précise un communiqué du SER (Syndicat des Energies Renouvelables).

Selon  les données publiées par RTE, le parc éolien français a atteint vers 8h 45 une puissance de production de 4 453 MW en fonctionnement sur un parc installé de 6 576 MW. C’est la première fois que la France atteint une puissance éolienne instantanée aussi élevée. Le précèdent pic de production (5%) date du 11 novembre 2010. Une performance en hausse donc,  mais encore loin des scores du parc éolien espagnol qui produit parfois jusqu’à 50% de l’électricité du pays.

 Le communiqué du Syndicat des Energies Renouvelables souligne :

« Ce chiffre montre l’apport incontestable de l’énergie éolienne dans le mix énergétique, qui se substitue à la production électrique à partir de centrales thermiques, fonctionnant à partir de combustible importé et émettrices de CO2.

La puissance du parc éolien installé s’élève fin novembre à 6 500 MW. Le Grenelle a fixé à la filière un objectif de 25 000 MW en 2020, ce qui confirmera le rôle majeur de cette forme d’énergie dans l’indépendance énergétique de notre pays et  la lutte contre le changement climatique ».

 

Les données concernant la production électrique française par filière sont consultables en ligne via l’outil Eco2mix de RTE :

www.rte-france.com/fr/developpement-durable/maitriser-sa-consommation-electrique/eco2mix-consommation-production-et-contenu-co2-de-l-electricite-francaise#mixEnergetique

Pour les chiffres du parc éolien installé :

www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/publications/p/1806/1023/tableau-bord-eolien-photovoltaique-troisieme-trimestre-2011.html

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 16:41

Le 2 décembre, Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des Energies Renouvelables et André Joffre, Président de Qualit’ENR ont signé une convention de partenariat entre Flamme Verte et Qualibois, pour renforcer la démarche de qualité dans laquelle s’inscrit la filière des appareils de chauffage au bois domestique.  Le label Flamme Verte qui garantit des critères de performance des équipements (et de faibles émissions de CO et de particules fines) regroupe 53 industriels (fabricants de poêles, inserts, chaudières). Qualibois est un dispositif de qualité pour les installateurs qui fédère 2000 entreprises.  1500 installateurs ont suivi une formation Qualibois cette année.

 « En soutenant la formation Qualibois, les industriels signataires de la charte Flamme Verte vont contribuer  à généraliser la formation des installateurs d’appareils domestiques de chauffage au bois, et en se référant à Flamme Verte, la marque Qualibois souligne l’exigence d’utilisation d’appareils de chauffage au bois performants » souligne le communiqué commun. L’objectif, précise André Joffre, est de préparer  « l’éco-conditionnalité des aides publiques à partir du 1er janvier 2014 ». Issue du Grenelle de l’environnement, cette mesure prévoit de réserver les aides de l’Etat à ceux qui font appel à des entreprises disposant du signe de qualité « Reconnu Grenelle environnement », une mention dont bénéficient  déjà Qualit’ENR et ses différentes déclinaisons (Qualisol, QualiPV, QualiPAC et Qualibois).

 

7 millions de foyers en France sont équipés d’un appareil de chauffage au bois

Le bois énergie est la 1ère source d’énergie renouvelable dans notre pays et, avec  450 000 appareils vendus chaque année sur notre territoire, la France est également le 1er marché européen pour le chauffage au bois domestique. Environ 7 millions de ménages en France sont équipés d’un appareil de chauffage au bois et 9 millions devraient l’être en 2020. Les ¾ des ventes sont françaises, la filière industrielle emploie environ 20000 personnes, et est exportatrice, rappelle Jean-Louis Bal.  Le parc domestique est de plus en plus performant, avec un rendement moyen des appareils de 75% (le seuil minimum d’éligibilité au crédit d’impôt est de 70%), un taux d’émission de CO de 0,2%, et une division par 10 en moyenne des émissions de particules fines.

 

Un choix économiquement intéressant

Le crédit d’impôt développement durable n’ayant pas été épargné par les mesures d’austérité,  la loi de finances 2012 prévoit un coup de rabot  pour les équipements d’énergies renouvelables : De 22% en 2011 pour une 1ère acquisition (hors pose) d’un appareil de chauffage au bois (poêle, insert, chaudière, cuisinière), le crédit d’impôt descend à 17 %. De 36% en cas de remplacement, il passe à 28 %. Le crédit d'impôt est d'autre part conditionné à des critères de rendement qui seront plus exigeants en 2012 puisque seuls les appareils Flamme Verte 4 et 5 étoiles seront éligibles. Malgré tout, le chauffage au bois reste un bon plan pour faire des économies. A pouvoir calorifique équivalent, le bois revient en effet bien moins cher que les autres énergies : fioul, gaz, électricité.

 

Prix moyen de l'énergie (de janvier 2005 à janvier 2011)

 

Prix moyen de l'énergie calibré


Source : Direction Générale de l'Energie et du Climat

 

 

PCI = Pouvoir Calorifique Inférieur. Le Pouvoir Calorifique Inférieur des combustibles est la quantité totale de chaleur dégagée par la combustion.

 

Plus d'infos sur Qualibois : www.qualit-enr.org/qualibois

Plus d'infos sur Flamme Verte www.flammeverte.org

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