Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 12:59

 

A la prochaine Foire de Paris (du 29 avril au 9 mai), Maisons Pierre réalisera en 9 jours la construction d’une maison individuelle BBC (Bâtiment Basse Consommation). Cette maison de 147 m2, entièrement meublée et décorée, sera équipée de panneaux solaires sur son toit. Le constructeur souhaite devancer la réglementation thermique qui prendra effet en 2012.

 

Arcadial, constructeur de maisons à ossature bois, présentera « Easy Bois », la maison en bois à terminer soi-même. Cette solution permet de réduire le coût de la maison individuelle. Elle s’accompagne d’une aide au montage selon le niveau de connaissances des clients. Arcadial propose des maisons bois en Vendée, Bretagne, Pays de Loire, et Poitou-Charentes. 

 

Le groupe Maisons France Confort annonce la commercialisation d’une nouvelle marque « Maisons Performances » qui préfigure l’habitat de demain. Il s’agit d’un concept pré-industrialisé, avec un prix de vente inférieur de 15% à l’offre traditionnelle. Cette maison bioclimatique est conçue avec un soin particulier accordé à son implantation. Le but de la construction : valoriser les apports gratuits du soleil (grandes ouvertures au sud), réduire les pertes de chaleur (suppression des ponts thermiques), utiliser les énergies renouvelables (panneaux solaires, pompe à chaleur…), privilégier les architectures compactes et placer les pièces de service au nord, prévoir un système de récupération des eaux de pluie, mettre en place une ventilation performante, assurer le confort d’été par intégration de stores, treillis, végétaux à feuilles caduques.

 

Déjà prêts pour la RT 2012 !

 

Pour rappel, la nouvelle réglementation thermique RT 2012 destinée à remplacer l’actuelle RT 2005, n’est pas encore définitivement arrêtée, mais en voici le principe : Les constructions neuves, à partir de janvier 2013, ne devront pas consommer plus de 50kWh/m2/an d’énergie primaire, soit 3 fois moins qu’actuellement. Ce plafond est toutefois modulable selon la situation géographique (un peu plus élevé au Nord).

Partager cet article
Repost0
16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 15:42

 

Les écologistes en rêvent, l’EREC en fait une feuille de route.

 

L’EREC (European Renewable Energy Council / Conseil Européen de l’Energie Renouvelable) vient de publier un rapport « Re-thinking 2050 » démontrant qu’il est possible d’atteindre 100% d’énergies renouvelables dans l’Union Européenne en 2050. Pour l’EREC, cet objectif, souhaitable du point de vue de l’environnement, est économiquement accessible.

 

L’EREC prévoit un fort développement de l’électricité de sources renouvelables, photovoltaïque et éolienne dont la part dans la demande totale d’énergie passerait de 10% en 2020 à 18% en 2030 et à 41% en 2050. Le scénario envisage aussi un décollage rapide du chauffage à base de biomasse, solaire thermique et géothermie, qui représenterait 21% de la consommation totale de l’énergie dans l’UE en 2030 et 45% en 2050.

 

Le secteur du transport représentera le plus gros défi pour les énergies renouvelables, selon l’EREC. Mais une pénétration plus importante des biocarburants et des véhicules électriques après 2020, permettrait de faire passer la consommation d’énergies renouvelables dans les transports de 3% en 2020 à 10% en 2050.

 

L’EREC souligne que les technologies requises pour atteindre l’objectif de 100% d’énergies renouvelables sont déjà disponibles et qu’il s’agit seulement d’une question de volonté politique pour parvenir à ce but. Parallèlement à ce scénario, L’EREC souhaite que l’Union Européenne adopte une taxe carbone.

 

Les études avec des scénarios énergétiques pour 2050 ont commencé à proliférer, depuis que la Commission Européenne prépare sa propre feuille de route, attendue début 2011. Le rapport de l’EREC suit la diffusion d’une étude approfondie de l’European Climate Foundation (ECF) qui révèle que l’Europe pourrait diminuer ses émissions de 80% sans surcoût pour l’électricité. Contrairement au scénario de l’ECF, celui de l’EREC ne modèle pas en détail le futur mix énergétique, il cherche juste à démontrer la faisabilité d’un système basé entièrement sur les énergies renouvelables.

 

Des bénéfices sociaux et environnementaux supérieurs aux investissements

 

Les investissements pour réaliser la conversion vers 100% d’énergies renouvelables se monteraient à 963 milliards d’€ en 2020 et l’investissement cumulé atteindrait 2800 milliards d’€ en 2050, mais les bénéfices sociaux et environnementaux compenseraient largement ces coûts. Ce scénario permettrait en effet une réduction annuelle des émissions de CO2 liées à l’énergie de 1200 Mt en 2020. En 2050, l’Europe diminuerait ses émissions de CO2 de plus de 90%. Elle économiserait 492 milliards d€ en 2020 et 3800 milliards d’€ en 2050, compte tenu de l’augmentation du prix du carbone. Les pertes d’emploi dans les énergies conventionnelles seraient compensées par les créations d’emploi dans les énergies nouvelles. Les énergies renouvelables, qui  représentent actuellement 550 000 emplois en Europe, en compteraient plus de 6 millions en 2050.

 

La rencontre d’une utopie et d’un défi industriel

 

Le scénario de l’EREC laisse entrevoir la possibilité d’un futur sans énergies fossiles ni nucléaires. Il prétend que vivre avec l’énergie du soleil, de l’eau, du bois et du vent, c’est possible, dans quelques temps. Mais qui est l’EREC ? Dans la littérature médiévale, c’est le personnage d’un conte. Dans la réalité d’aujourd’hui, l’European Renewable Energy Council est un groupement d’industriels des énergies renouvelables qui, on s’en doute, cherchent à défendre leurs intérêts. Ce qui est nouveau, c’est qu’une utopie, née à Woodstock et relayée par les ONG de défense de l’environnement comme Greenpeace et WWF, s’incarne dans un défi que des industriels sont maintenant prêts à relever.

 

Source : Euractiv

http://www.euractiv.com/fr/energie/100-de-renouvelables-objectif-faisable-en-2050-selon-lue-news-448477

 

Le rapport de l’EREC

http://www.rethinking2050.eu/

 

Le rapport de l’European Climate Foundation

http://www.europeanclimate.org/

 

 

Partager cet article
Repost0
15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 13:20

Le-Toit-Bleu.jpg

 

© Marc Mossalgue / CLER

Un coin du Toit Bleu, l'une des 1ères installations photovoltaïques en France

 

Selon les chiffres récents diffusés par Enerplan, l’organisation professionnelle de l’énergie solaire, le parc photovoltaïque en France toujours en forte croissance, totalise une puissance installée de 430 MWc fin 2009 dont 268 MWc raccordé au réseau. Les délais de raccordement sont en effet encore de 6 à 9 mois, une inertie de connexion déplorée par de nombreux professionnels à l’instar de Stéphane Maureau, créateur et dirigeant d’Evasol. Le parc photovoltaïque français reste malgré tout très modeste par rapport à celui de l’Allemagne qui était déjà de 3 GWc fin 2009

     Aujourd’hui, l’objectif officiel du gouvernement français repris dans la PPI électricité 2009-2020 prévoit un marché annuel 2020 de l’ordre de 1GWc pour un marché cumulé de 5,6 GWc, soit 1% de la consommation annuelle d’électricité. Les professionnels réunis au sein d’Enerplan sont beaucoup plus ambitieux, envisageant un marché annuel 2020 de 2 GWc pour un parc cumulés de 13,4 GWc fin 2020 uniquement dans le bâtiment.

http://www.blog-france-solaire-2020.fr/

 

Le photovoltaïque : Un attrait spéculatif

 

La conjonction d’un tarif d’achat élevé (jusqu’à 60 c€/kWh en 2009, contre 58 c€/kWh aujourd’hui) et de la défiscalisation a entraîné des effets pervers, avec l’arrivée sur le secteur de quelques escrocs, comme une entreprise d’Avignon dont les clients se sont retrouvés avec des installations inutilisables voire dangereuses.

 

Quelques réflexions

 

La baisse du tarif d’achat et une baisse éventuelle de l’assiette du crédit d’impôt, pourraient-elles favoriser la baisse des prix des équipements ? Un constat : Sur les 3 dernières années, les prix des panneaux solaires ont chuté de 15 à 20 %, mais les acquéreurs paient toujours leur installation aussi chère, de l’ordre de 18000 € pour 3 kWc. Seules certaines régions comme le Languedoc Roussillon, où il y a une concurrence entre installateurs, connaissent des baisses de prix.

 

Comme le rappelle Christine Lins, Secrétaire Général de l’EREC (Conseil Européen des Energies Renouvelables), un cadre stable est indispensable pour favoriser les investissements et déployer une filière industrielle. Fin 2009 en France, des doutes sur la pérennité des tarifs d’achat puis des mesures à effets rétroactifs, ont créé cacophonie et énervement. Incantations, déclarations contradictoires, règlementation illisible…sont souvent hélas le lot des énergies renouvelables en France. 

 

A quand la parité réseau de l’électricité photovoltaïque ?

 

En Italie et en Espagne, elle sera atteinte d’ici 3 ans. En Allemagne d’ici 5 ans. En France, 

Enerplan estime que la parité réseau sera atteinte entre 2014 et 2018.

 

Le solaire thermique

 

Fin 2009, plus de 715 000 logements en métropole et outre-mer sont équipés de chauffe-eau solaires, représentant un parc de plus de 2 200 millions de m2 de capteurs. Le rythme des installations individuelles a baissé mais l’équipement des bâtiments collectifs, stimulé par le fonds chaleur, est en hausse.

 

Plus de 100000 emplois dans le solaire en France en 2020 ?

 

Le solaire thermique fait travailler en France 6500 personnes, et le photovoltaïque, 8750. Selon Christian Cardonnel, Président d’Enerplan, le solaire thermique devrait représenter 48000 emplois et le photovoltaïque 70000 emplois dans notre pays en 2020.

Parmi les entreprises françaises en pointe, Evasol, jeune société créée en 2007, s’est imposée comme l’un des leaders français des installations solaires clés en main. L’entreprise qui emploie près de 350 salariés compte 10 000 clients et a installé plus de 80 000 panneaux.

 

 

Les particuliers producteurs ont leur association

C’est le Groupement des Particuliers Producteurs d’Electricité Photovoltaïque :

www.gppep.org

 

Qualit’ENR rassemble les installateurs d’énergies renouvelables qui s’engagent sur une charte de qualité. www.qualit-enr.org

 

A savoir : Depuis mars 2010, avant d’être mis en service, panneaux photovoltaïques et éoliennes en réseau doivent disposer d’une attestation de conformité Consuel.

 

Logo-JES.JPG

 

Les 3èmes journées européennes du solaire, du 3 au 10 mai, permettront de découvrir l’énergie solaire à travers plus de 2000 évènements en France. Dans le cadre d’un partenariat avec la Maison de l’Europe, Paris présentera sur le parvis de l’Hôtel de Ville, des installations solaires, des animations et conférences (du 7 au 9 mai).

www.journees-du-solaire.fr

Partager cet article
Repost0
12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 23:57

 

Certains prétendaient que le modèle n’était pas viable. Vendre de l’électricité verte 30% plus chère que les tarifs réglementés, en pleine crise économique, n’était-ce pas suicidaire ? Conjurant les Cassandre, Enercoop, la coopérative qui fournit de l’électricité provenant exclusivement d’énergies renouvelables, a passé le cap des 5000 clients et a atteint l’équilibre financier au début de l’année 2010. Actuellement, elle compte plus de 5700 consommateurs et aucune réclamation. Sur les 13000 plaintes enregistrées en 2009 par le Médiateur de l'énergie, aucune ne concerne Enercoop. « L’énergie citoyenne est en marche… »  affirme Enercoop, et elle a visiblement un bel avenir devant elle.

 

Quand l’énergie verte est une question de « cohérence et d’éthique »

 

Récemment la commune du Chefresne (300 habitants) dans la Manche (50) a choisi Enercoop comme fournisseur d'électricité. Pour son maire, Jean-Claude Bossard : C’est une question « de cohérence et d'éthique ». La commune avait pris position il y a 5 ans contre l’EPR de Flamanville et sa ligne très haute tension (THT). « Dans le même temps, par cohérence, nous avons pris la décision d'aller vers une consommation électrique propre, sans danger pour nous et nos enfants. A la fin de notre contrat avec EDF, nous avons publié un appel d'offres, auquel nous avons intégré une clause éthique et environnementale ; c'est naturellement Enercoop qui l'a remporté. L'église, la mairie, la salle des fêtes et l'éclairage public sont à présent fournis par Enercoop. Question prix, nous avons relevé le défi de ne pas dépenser plus pour notre électricité, en réalisant un diagnostic qui nous a permis de sérieuses économies » explique-t-il.  «Un autre monde est possible, basé sur le respect des hommes et de notre environnement. Enercoop fait partie des solutions mises à notre portée pour le construire. » L’initiative est en passe de faire des émules, d’autres communes étudiant une démarche similaire.

 

Un développement à travers des coopératives locales

 

La bonne santé d’Enercoop lui permet d’envisager de nouveaux développements par le biais de coopératives locales. Leur but : Produire et commercialiser des services énergétiques reposant les énergies renouvelables. La première d'entre elles, Enercoop Ardennes, est née  l'année dernière à l’initiative de 80 personnes (morales et physiques) réunies dans une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). Celle-ci a investi dans un toit solaire sur le bâtiment de l’Agence Locale de l’Energie des Ardennes. L'énergie photovoltaïque produite alimente le réseau d’Enercoop. 2 autres coopératives, Enercoop Rhône Alpes (avec un projet 4 énergies : hydraulique / éolien / photovoltaique / biomasse) et Enercoop Nord Pas de Calais ont d’ores et déjà prévu de se lancer avant la fin de l’année.

 

Avec la loi NOME (Nouvelle Organisation des Marchés de l’Electricité), Enercoop escompte pouvoir enfin bénéficier du retour de la CSPE, la Contribution Sociale à la Production d’Electricité que chacun paye sur sa facture pour compenser en partie le surcoût des renouvelables, mais que seul EDF récupère (voir article http://www.colorwatt.com/article-19323393.html ).

 

 

Partager cet article
Repost0
7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 09:46

 

Sur le sujet sensible des coûts de l’énergie, voici des données qui vont peut-être éclairer le débat ; à moins qu’elles ne brouillent encore davantage les pistes. En 2009, le MWh éolien est moins cher à produire que le MWh nucléaire, et c’est un document d’Areva qui le dit.  

 

Coût moyen de production du MWh pour des centrales construites en 2009 en Europe

 

Nuclear : € 50 - € 55 - € 65

Combined cycle gas Coal : € 65 - € 82

Coal : € 55 - € 75

Wind : € 53

Biomass : € 65

Coal : € 55 - € 75

Combined cycle gas : € 65 - € 80

 

Sources : AREVA "Business & Strategy overview" juin 2009

ref ENEL (July 2008), E.On (April 2008) et UBS (January 2009)

Areva "Appendix 1 Nuclear: a necessary part of the solution" janvier 2009.

 

Que faut-il en penser ? Une certitude : Les chiffres sont les chiffres et ceux-ci proviennent de sources sures, peu suspectes d’être à la solde d’antinucléaires ou de pro-éoliens.

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 19:46

2-eoliennes-sur-les-toits-de-la-Maison-de-l-Air.JPG

 

                                                      2  jolies éoliennes sur le toit de la Maison de l'Air 

 

 

    Le toit de la Maison de l’Air à Paris (parc de Belleville, 20ème) vient d’accueillir 2 petites éoliennes urbaines. D’une puissance de 3,6 kw chacune, elles démarrent avec un vent de 11 km/h, soit l’équivalent d’une brise légère. Avec un vent moyen de 22 km/h, chaque éolienne produira 15000 kwh par an, ce qui permettra d’éviter en tout, près de 8 tonnes de CO2. La production devrait couvrir les besoins en électricité de la Maison de l’Air à hauteur d’environ 15%. Ces éoliennes sont dotées d’une grille de protection pour les oiseaux.

    L’opération permettra à la fois d’expérimenter l’éolienne, un modèle « Elena 15 » de Elena Energie (prêtée par l’entreprise), et la production éolienne à Paris, avant d’installer éventuellement d’autres éoliennes dans la capitale. La mairie de Paris témoigne ainsi concrètement de son engagement en faveur des énergies renouvelables.

 

La consommation d’un immeuble parisien de 10 appartements est d’environ 33 000 kwh et une éolienne semblable peut couvrir 50% de ses besoins. L’Agence Régionale de l’Energie et de l’Environnement (ARENE) a identifié 3 sites à Paris qui bénéficient d’un potentiel de vent particulièrement intéressant pour les éoliennes : Belleville, Les Buttes Chaumont, la Butte Montmartre, auxquels il faut rajouter le couloir de vent de L’avenue de France (13ème arrondissement).

 

 

Elena, une éolienne de conception française

 

« Elena 15 » est le seul modèle commercialisé d’une série d’éoliennes innovantes lancées par Elena Energie, une start-up grenobloise qui a tout juste un an d’existence. L’originalité de la conception réside dans l’aérogénérateur équipé de 2 rotors qui fonctionnent à contre rotation, ce qui permet d’améliorer la productivité. L’éolienne produit avec des vents jusqu’à 90 km/h et elle est orientable à 360°. Elle est particulièrement adaptée aux milieux urbains et aux vents tourbillonnants. Autre atout : Elle est silencieuse. La paternité de l’invention revient à Frédéric Carré, un ingénieur en mécanique des fluides passionné d’éolien, qui a fondé Elena Energie. Elena 15 a été mise au point avec le concours de  2 laboratoires de l’Institut National Polytechnique de Grenoble (INPG).

   L’éolienne Elena 15 a déjà été expérimentée à Laval (Mayenne) pour les illuminations de Noël et fait l’objet d’une autre expérimentation à Saint-Priest dans le Rhône.

 

Partager cet article
Repost0
31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 19:31

 

« D’ores et déjà l’industrie française possède tous les atouts pour développer l’éolien » affirme une étude de CapGemini Consulting réalisée pour le compte du SER-FEE (le Syndicat des Energies Renouvelables et sa branche France Energie Eolienne) et de l’ADEME. Selon cette étude, présentée aujourd’hui à la presse, 150 entreprises françaises (sur 400 contactées) ont déclaré avoir des infrastructures et des compétences nécessaires à la fabrication des composants d’une éolienne (multiplicateur, arbre principal, mâts, pales, coque de la nacelle, moyeu de rotor et chassis de la nacelle, alternateur, freins…). Ces entreprises sont principalement des PME/PMI (comme First Aquitaine Industrie) et des grands groupes (comme EADS). Certaines ont déjà constitué des clusters comme le Pôle Eolien Lorrain.

 

CapGemini Consulting a annoncé le lancement d’une plateforme web permettant à toutes les entreprises intéressées par l’éolien d’échanger informations, projets et expériences :

www.windustry.fr

 

 

Une opportunité économique

 

 

Dans un contexte de chômage et de désindustrialisation, "l’éolien représente une opportunité de relance et de diversification" souligne André Antolini, Président du SER. Il ne s’agit pas de nouveaux métiers. Les compétences historiques des entreprises françaises dans la métallurgie, l’aéronautique et les chantiers navals sont adaptées et transposables. D’ailleurs, la filière éolienne compte déjà 10000 emplois en France. Néanmoins la création d’un marché domestique, nécessaire pour conquérir le marché mondial, est laborieuse. En cause : Une réglementation pesante, instable et obscure. Alors qu’il faut moins de 2 ans pour obtenir un permis de construire et installer des machines dans les autres pays européens, il faut 4 ans en France.

 

 

 

Qui veut tuer l’éolien en France ?

 

Les conclusions du rapport Ollier qui prévoient de durcir encore les conditions d’installation des éoliennes alarment les représentants de la filière. « Nous sommes inquiets par ce qui est proposé » déclare Nicolas Wolff, Président de France Energie Eolienne (branche éolienne du SER). Les 3 propositions les plus redoutées :

 

-     L’obligation de parcs d’un minimum de 15 MW, qui condamne tous les petits parcs (15 MW étant actuellement la moyenne des parcs) alors qu’ils s’insèrent plus facilement dans les paysages.

-     L’opposabilité des schémas régionaux.

-     Le classement des éoliennes en ICPE.

 

En 2009, l’éolien a représenté un marché mondial de 37 500 MW, soit un chiffre d’affaires d’environ 50 MM d’€. Récemment, Siemens a déclaré son intention de créer une usine de fabrication d’éoliennes off-shore au Royaume-Uni avec 700 emplois à la clé. L’américain GE Energy a annoncé investir 340 millions d’€ en Europe pour développer des activités liées à l’éolien dans 4 pays (Suède, Norvège, Allemagne, Royaume-Uni). En France, une poignée de parlementaires peut-elle bloquer une industrie d’avenir ?

 

Etude de CapGemini Consulting disponible sur le site du SER www.enr.fr

 

Partager cet article
Repost0
30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 15:07

Solar Impulse, décembre 2009
                                                                            Flea hop © Solar Impulse / Michel Buchs
                                                                            Décembre 2009


                            Prendre un peu de hauteur et ne jamais abandonner ses rêves...
 

Voler avec un avion solaire, c’est le rêve de Bertrand Piccard et il est en train de le réaliser.  

 

Solar Impulse HB-SIA, le prototype de l’avion a décollé une première fois en décembre dernier, réussissant à parcourir 350 m à une hauteur de 1 m. Aujourd’hui, il débute une nouvelle phase de tests. But : Accomplir d’ici l’été les premiers vols de nuit avec un avion propulsé à l’énergie solaire.

 

 « Ces vols tests (premier tour de piste, premier vol d’altitude, etc…) vont permettre à Markus Scherdel, le pilote d’essai de Solar Impulse, de vérifier la contrôlabilité et le comportement de l’avion. Bertrand Piccard et André Borschberg se relayeront ensuite aux commandes pour se familiariser eux aussi avec l’avion et effectuer la suite des missions devant conduire aux premiers vols de nuit.

 

Piloter le Solar Impulse est un exercice extrêmement difficile et risqué. Jamais un avion aussi grand et aussi léger n’a volé auparavant. Le domaine de vol du prototype est encore totalement inconnu. Une équipe mission composée de spécialistes, d’ingénieurs, de contrôleurs aériens et de météorologues travaillent d’arrache-pied afin de rendre ces missions possibles et minimiser les risques », selon le communiqué de Solar Impulse.

 

Infos et suivi des tests sur www.solarimpulse.com

 

 
Partager cet article
Repost0
29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 21:24

 

Au royaume de Pluton, Eole n’a pas fini de subir la discrimination...

 

Un rapport d’une mission parlementaire sur l’éolien dont les conclusions sont censées inspirer la rédaction finale de la loi Grenelle 2, recommande de classer les éoliennes en ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), un régime très contraignant appliqué aux installations industrielles particulièrement polluantes. Mais au regard de la législation européenne, un tel classement est-il bien légal ?

 

La directive européenne du Paquet Energie Climat qui exige de produire au moins 20 % d’énergies renouvelables de l’énergie totale consommée dans l’UE en 2020 (avec des objectifs distincts et contraignants pour chaque pays) a fixé des règles pour y parvenir. Or dans un volet consacré aux « procédures, réglementation et codes » (article 13), la directive énonce un principe de non discrimination à l’égard des énergies renouvelables. 

 

Art 13.  Procédures administratives, réglementations et codes

 

Extrait :

 

« Les États membres prennent notamment les mesures appropriées pour veiller à ce que:

 

a) sous réserve des différences de structures et d’organisation administratives entre États membres, les responsabilités respectives des autorités administratives nationales, régionales et locales en matière de procédures d’autorisation, de certification et d’octroi de licences, notamment en ce qui concerne l’aménagement du territoire, soient clairement coordonnées et définies, et assorties d’échéanciers transparents pour statuer sur les demandes de permis d’aménagement et de construction;

 

b) des informations complètes sur le traitement des demandes d’autorisation, de certification et d’octroi de licences pour les installations d’énergie renouvelable et sur l’aide disponible pour les demandeurs, soient mises à disposition au niveau approprié;

 

c) les procédures administratives soient simplifiées et accélérées au niveau administratif approprié;

 

d) les règles régissant l’autorisation, la certification et l’octroi des licences soient objectives, transparentes et proportionnées, ne créent aucune discrimination entre les demandeurs et tiennent pleinement compte des spécificités de chaque technologie en matière d’énergie renouvelable;

 

e) les frais administratifs acquittés par les consommateurs, les aménageurs, les architectes, les entrepreneurs et les installateurs et fournisseurs d’équipements et de systèmes soient transparents et calculés en fonction des coûts; et

 

f) des procédures d’autorisation simplifiées et moins contraignantes, y compris par une simple notification, si le cadre réglementaire applicable le permet, soient mises en place pour les projets de moindre envergure et pour des dispositifs décentralisés destinés à la production d’énergie à partir de sources renouvelables, le cas échéant. »

 

 

Un classement des éoliennes en ICPE n’est-il pas discriminatoire et susceptible de contrevenir à cette directive ?

 

 
DIRECTIVE 2009/28/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL

du 23 avril 2009 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables  

Partager cet article
Repost0
28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 20:03

En 2009, les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, géothermie) en Allemagne totalisent une puissance de 43,8 GW installés et le parc devrait croître à 111 GW en 2020. Leur part dans la production d’électricité se monte à 16 % (derrière le charbon 24% et le nucléaire 22%) et plus de 10% de l’énergie consommée en Allemagne provient des énergies renouvelables. En 2010, le secteur emploie 300 000 personnes et va créer encore de nouveaux jobs pour compter 500 000 personnes en 2020.

 

2 MM d’€ d’économies par rapport aux énergies fossiles et nucléaire

 

    Intervenant à la session du 26 mars du séminaire ALIEN (L’Allemagne comme Laboratoire d’Idées sur l’Energie Nucléaire) à Paris, Rainer Hinrichs-Rahlwes (Membre du Bundesverband Erneuerbare Energien – Fédération Allemande des Energies Renouvelables - et vice-président de l’European Renewable Energies Federation) a précisé que les énergies renouvelables permettaient d’économiser 2 milliards d’€ sur la facture d’une production énergétique équivalente réalisée avec des énergies fossiles et nucléaire si l’on prend en compte tous les coûts (maintenance, dépollution, démantèlement des installations, etc…). Le chiffre vient d’une étude officielle du Ministère Allemand de l’Environnement.

 

L’Allemagne devrait dépasser les objectifs du Paquet Energie Climat

 

   Compte tenu du développement remarquable des énergies renouvelables en Allemagne et de ses 24 000 MW éolien déjà installés, l’Allemagne devrait dépasser allègrement l’objectif des 18% d’énergies renouvelables dans la production d’électricité qui lui a été assigné par la Directive Européenne du Paquet Energie Climat. Rainer Hinrichs-Rahlwes estime probable d’arriver à un montant de 28% d’énergies renouvelables. D’après lui, si la relance de l’énergie nucléaire revient un peu plus fréquemment dans le débat, il y a toujours un fort consensus dans l’opinion allemande qui considère l’énergie nucléaire comme une énergie du passé, limitée à un rôle transitoire.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Une autre énergie est possible
  • : Les énergies renouvelables, leurs enjeux et leurs usages au quotidien.
  • Contact

Profil

  • Mijo
  • Journaliste indépendante.
 
J'espère, à travers ce blog, contribuer à alimenter un débat démocratique sur nos choix énergétiques.
Un peu la tête dans les étoiles certes, mais les pieds sur terre dans des baskets bleues. Twit: Colorwatt
  • Journaliste indépendante. J'espère, à travers ce blog, contribuer à alimenter un débat démocratique sur nos choix énergétiques. Un peu la tête dans les étoiles certes, mais les pieds sur terre dans des baskets bleues. Twit: Colorwatt

Recherche

Liens