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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 09:16


Les Premières Rencontres du Photovoltaïque organisées par Lagoa Communication ont réuni  le 9 avril à Paris tous les acteurs de la filière. Voici les points clés retenus par un participant :

 

"L’énergie solaire représente 0,009% de la production énergétique mondiale, tout en étant de loin la première ressource disponible. Aujourd’hui, la production mondiale d’énergie solaire (2900 MW en 2007) suffirait juste aux besoins énergétiques de la ville de San Diego. La capacité installée (4000 MW en 2007) ne peut pas être totalement utilisée en raison de la pénurie de silicium. Le marché mondial du photovoltaïque (PV) devrait être multiplié par 100 d’ici à 2030 pour représenter alors 300 GW et un CA annuel de 450 milliards d’euros.

 

Une surcapacité de production mondiale est inévitable en 2009-2010.

 

Le Japon n’a déjà plus besoin de subventionner le photovoltaïque (feed-in tarif) pour rendre l’énergie compétitive par rapport au réseau électrique ; ce point de basculement devrait intervenir en 2020 en France et autour de 2030 en Europe.

 

Le photovoltaïque va devenir une « commodité ». Après la microélectronique, Taïwan s’engouffre dans la brèche ; la Chine veut construire des usines de 1 GW pour diminuer les coûts fixes. Aujourd’hui une usine de cellules photovoltaïques de moins de 50 MW n’a plus de sens économique.

 

Deux filières technologiques majeures : le silicium cristallin (90% de part de part de marché ; un rendement en R&D de 13 à 25%) ; les films minces (10% du marché ; un rendement en R&D de 6 à 12%).

 

Les cinq premiers fabricants mondiaux : Q-Cells, Sharp, Suntech, Kyocera, First Solar.

 

L’exemple allemand : le premier marché mondial depuis 2004. 1000 MW installés ont permis de créer 30 000 emplois dans le secteur. Combien d’emplois dans le monde pour installer 300 GW en 2030 ?

 

En retard, la France est ordre de marche depuis 2 ans. Avec le projet Solar Nanocristal (47 M€ de subventions d’Oséo), l’industrie française du PV compte disposer d’un véritable site industriel (400 à 500 MW, contre 50 MW aujourd’hui) et atteindre un coût de production de 2 €/W dès 2015 (soit avec cinq ans d’avance sur l’objectif européen). En 2007, le marché français du photovoltaïque pesait 2% du marché mondial. Prévision de l’Ademe : 5 millions de m2 installés en 2020 pour une production de 5 GW.

 

20 m2 de PV suffisent pour produite 100% des besoins en électricité spécifique d’un foyer de 4 personnes.

 

Avec sa technologie couche mince, qui pénalise les rendements par rapport au silicium, mais qui lui autorise un coût de production de 1,2 dollar/watt (contre 3,10 dollars pour la moyenne de ses concurrents) et une capacité de production de 400 MW (1 GW en 2009), l’Américain First Solar a la cote auprès des consultants de l’industrie du solaire et des analystes financiers.

 

Pour les analystes financiers, l’industrie du PV vend du rêve. Une envolée des cours qui a « une tête de bulle Internet ». Des perspectives de croissance de 40% par an, mais des ratios de valorisation que même l’industrie du luxe n’atteint pas. Pour rester compétitifs, les acteurs devront baisser leurs coûts de 50% sur les 4 à 5 prochaines années. La course à l’amélioration des rendements n’est peut-être pas la bonne, sauf à viser une niche de marché. La barrière d’entrée n’est pas insurmontable pour investir ce marché. Les fabricants asiatiques vont donc devenir très forts. C’est la stratégie des bas prix qui va dominer".

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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 23:31


Comme mesure à promouvoir dans le domaine de l’énergie, le développement des EnR est plébiscité, et le nucléaire… n’a pas la cote.

 

Le site touteleurope.fr a proposé aux internautes d’exprimer leurs attentes pour la Présidence Française de l’Union Européenne en répondant à une enquête en ligne, du 24 janvier au 10 mars. Le résultat est maintenant disponible. Le questionnaire comportait 5 thèmes : « les enjeux de la Présidence », « croissance et emploi », « énergie et environnement », « Europe des citoyens » et «Europe et monde ». 4300 personnes ont répondu. Leur profil révèle un public plus diplômé que la moyenne française (la proportion de Bac + 4 s'élève à 50% parmi les personnes ayant renseigné le questionnaire d’infos socio-démographiques) et « probablement bien informé sur les questions européennes, comme le montre la qualité de la plupart des commentaires » selon le site.

 

Voici les réponses exprimées aux 2 questions du thème « énergie et environnement » :

 

Quelles mesures promouvoir dans le domaine de l'énergie ?

Le développement des énergies renouvelables                                         86%

Les économies d’énergie                                                                       81%

Autre                                                                                                   38%

Le développement d’un service public de l’énergie                                    34%

La sécurisation des approvisionnements énergétiques                               6%

La promotion du nucléaire                                                                       4%

La poursuite de la libéralisation du marché de l’énergie                              2%

Aucune                                                                                                 0%

 

Quelles mesures promouvoir pour préserver l’environnement ?

 

Le développement d’une agriculture respectueuse de l’environnement           77%

Une taxation plus sévère des pollueurs                                                      54%

La généralisation du tri des déchets                                                          35%

L’exemplarité dans la lutte contre le réchauffement climatique                     32%

Autre                                                                                                      31%

La création d’une fiscalité écologique européenne                                       21%

La réduction d’émissions de CO2 des véhicules neufs                                 17%

Aucune                                                                                                     0%

 

 

Eloquent !

 

Résultats complets de l’enquête : 

http://www.touteleurope.fr/fr/parlons-deurope/sexprimersurtouteleurope/expressions-en-ligne/votre-avis-sur-la-pfue.html#c48009

 

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 15:32


Faut-il renoncer aux énergies renouvelables dans les immeubles et quartiers historiques classés ? Avec de la motivation, on trouve des solutions. Un exemple : La maison des énergies renouvelables, siège de l’EREC (European Renewable Energy Council / Conseil Européen des Energies Renouvelables) à Bruxelles, a intégré harmonieusement des équipements solaires et photovoltaïques dans un bâtiment classé de 120 ans d’âge. Cela n’allait pas de soi. Les Monuments et Sites s’opposaient aux installations. L’EREC a donc organisé une réunion sur le thème « comment intégrer les énergies renouvelables dans les monuments et le patrimoine » pour construire le projet avec eux.

 

L’échange s’est révélé fructueux. La maison, d’une surface d’environ 2000 m2, a pu été réhabilitée dans les règles de l’art, pour être alimentée à 100% via les énergies renouvelables. 60 m2 de capteurs solaires et 30 m2 de panneaux photovoltaïques ont été apposés sur le toit et en façade, tout en préservant l’aspect original du bâtiment. Un chauffage au pellet et un système de géothermie complètent l’installation.

 

Infos (anglais) : http://www.erec.org/fileadmin/erec_docs/Documents/Publications/brochure_house_16p.pdf

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 22:57


Horreur. La culture bio sacrifiée sur l’autel du productivisme avec ce projet de loi sur les OGM, et cette lamentable mise au rancart de Nathalie Kosciusko-Morizet, obligée de faire des excuses publiques, comme les sovietiques contraints de faire leur autocritique pour avoir enfreint la ligne du Parti ! ça ne laisse présager rien de bon pour la suite du Grenelle de l’environnement. Les énergies renouvelables qui nécessiteraient, selon les professionnels, un investissement de 2,5 à 3 milliards d’euros pour répondre au plan du Grenelle, survivront-elles à une feuille de route qui s'annonce plus light ?

Les objectifs européens prévoient de porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale d’ici 2020, avec un but de 23% pour la France selon les objectifs nationaux modulés pour chaque pays. En juillet, la France prendra la Présidence de l’Union Européenne. Nicolas Sarkosy, grand promoteur du nucléaire, en profitera-t-il pour tenter de revoir nos objectifs d’EnR à la baisse, arguant que les caisses sont vides ? Le pire est à craindre. L’EPR mobilisera bien plus que 3 milliards d’euros (La facture de l’EPR en Finlande a explosé pour approcher les 4,5 milliards) et c’est EDF, une entreprise majoritairement détenue par l’Etat qui investit, sûrement un peu à contrecœur d’ailleurs… Voilà l’horizon des nouvelles énergies plombé par cette coûteuse chaudière à neutrons. Quand on pense que de brillants ingénieurs, dont Benjamin Dessus et Bernard Laponche, ont critiqué la filière EPR.

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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 12:04

                                                       © Lisa Airplanes



Pour répondre au double défi du « peak oil » et du réchauffement climatique, les poids lourds de l’aérien étudient différentes pistes pour les carburants de leurs gros porteurs. Des créateurs de talent misent sur les énergies renouvelables : Solar Impulse, l’avion solaire de Bertrand Piccard et Hy-Bird, l’avion solaire /hydrogène de Lisa Airplanes, décolleront en 2009. Le ciel sans CO2, on en a rêvé… Serait-ce bientôt possible ?


En février dernier, un avion de la compagnie Virgin Atlantic a réalisé un premier vol, alimenté en partie au biocarburant. Ce Boeing 747 de la compagnie du milliardaire Richard Branson a relié Heathrow (Angleterre), à Amsterdam (Pays-Bas), avec un carburant dérivé d'une mixture de noix de babassu du Brésil et de noix de coco. Ces produits « n'entrent pas en concurrence avec les cultures alimentaires puisque principalement destinées à l'industrie cosmétique » a précisé Richard Branson. L’évènement n’en a pas moins déclenché la colère des associations environnementales. Les futurs vols commerciaux que prévoient Virgin fonctionneront plutôt avec un carburant à base d'algue, a ajouté le milliardaire britannique, évoquant une "solution vitale" pour l'industrie aérienne.


Un Airbus A380 a fait le 1er février un vol d'essai, avec un carburant de synthèse liquide (GTL) dérivé du gaz, et a relié le site d'Airbus, près de Bristol (sud-ouest de l'Angleterre) à son siège de Toulouse. Pour cet essai, seul l'un des quatre réacteurs était alimenté avec ce carburant de synthèse, les trois autres fonctionnant au kérosène classique. Le GTL,  selon Airbus, "possède des caractéristiques intéressantes pour la qualité de l'air, et présente des avantages en termes de consommation par rapport au kérosène.» Un carburant de synthèse peut en théorie être produit à partir de toute matière première contenant du carbone et de l’hydrogène : charbon, biomasse (déchets agricoles, ménagers, industriels...), ou gaz naturel. Mais actuellement, le GTL est produit essentiellement à partir du gaz ou du charbon… et n’est donc pas très écolo.


Continental Airlines, Boeing et GE Aviation ont annoncé pour le premier semestre 2009 le vol d'essai d’un 737 au biocarburant. Encore inconnu, il « n'aura pas d'impact sur les cultures alimentaires, ni les ressources en eau, ne contribuera pas à la déforestation », et sera mélangé à du kérosène.




















© Lisa Airplanes



L’Hy-Bird, un petit aéronef « 0 émission de CO2» conçu par Lisa Airplanes dans ses hangars du Bourget du Lac (Savoie) prendra son envol en 2009. Il possèdera un moteur électrique de 40 kW propulsé avec une pile à combustible alimentée à l’hydrogène, et 22 m2 de panneaux solaires sur ses ailes et son empennage qui fourniront un surplus d’énergie pour le décollage et le fonctionnement des instruments de bord. Un premier vol destiné à tester le moteur électrique avec seulement les batteries rechargées à l’énergie solaire, aura lieu avant la fin de l’année. L’intégration des réservoirs hydrogène/oxygène et de la pile à combustible se fera dans un 2ème temps, en 2009. L’Hy-Bird, star du film de Leonardo Di Caprio « The 11th hour », pourra alors décoller pour un tour du monde en plusieurs étapes.

Plus d’infos : www.lisa-airplanes.com






 












© Solar Impulse / EPFL Claudio Leonardi



Solar Impulse,

l’avion 100% solaire de Bertrand Piccard a 200 m2 de cellules photovoltaïques, 4 moteurs électriques de 7 kW et aucun réservoir à carburant. Les premiers essais ont lieu cette année et les vols tests commenceront début 2009. Parmi les objectifs : démontrer la faisabilité du vol de nuit avec un avion solaire. En 2011, Bertrand Piccard et André Borschberg effectueront leur vol autour du monde à bord de l’avion solaire, en 5 étapes.

Solar Impulse vient d’être salué par la Commission Européenne et son vice-Président Jacques Barrot comme une initiative exemplaire dans le secteur de l’énergie et de la mobilité propre.

Plus d’infos : www.solarimpulse.com




Hy-Bird
et Solar Impulse vous font rêver ? Vous pourrez les voir au 1er Solar Event du 26 au 29 juin 2008 au parc de Savoie Technolac. L’entrée est gratuite. www.solar-event.com

A ne pas manquer également : La 1ère édition du Salon Vert du Bourget, du 20 au 22 juin 2008, pour découvrir toutes sortes d’aéronefs écolos (animations au sol et aériennes, construction en 3 jours d’un ULM électrique, etc). Décidément l’aéronautique se met au vert. www.mae.org

Quelques infos supplémentaires sur l’usage de l’hydrogène sur mon blog :

http://www.colorwatt.com/article-18513310.html

Et sur la filière de l’hydrogène en France: http://www.colorwatt.com/article-18510501.html

 

 

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 00:11


On appréciait déjà bien ces réunions inspirées des « cafés philo » où chacun, spécialiste ou néophyte, peut venir discuter d’un sujet traitant d’énergie dans l’ambiance sympa d’un café. L’EDIF (Association Energies Durables en Ile de France) lance, à partir du mois de mai, le Café Pro, un rendez vous pour permettre à tous ceux qui ont un projet ou qui travaille dans les énergies renouvelables, d’échanger idées, compétences, cartes de visite ou CV.

 

Le 1er Café Pro se tiendra le 19 mai de 18h30 à 19h30, juste avant le Café Energie.


Le lieu : Péniche Antipode 69, Quai de la Seine, 75019  Paris  (Métro Stalingrad, Bus 54)

 

Le Café Energie qui suit, de 19h30 à 21h30 (au même endroit) traitera des perspectives énergétiques du Grenelle de l’environnement. Cyrielle Den Hartigh, chargée de campagne changements climatiques de l’association Les Amis de la Terre, commentera les décisions issues des réflexions du groupe 1.


  
Pour rappel : Le groupe 1 du Grenelle de l'environnement avait pour thème : Lutter
contre les changements climatiques et maîtriser l'énergie. Les conclusions de ce groupe ont permis de fixer un certain nombre d’objectifs. Ce groupe du Grenelle de l’environnement a permis de réunir un panel important d'acteurs du monde de l’énergie en France qui n’avait pas forcément l’habitude de discuter ensemble: représentants d’ONG, industriels, collectivités locales, syndicalistes, représentants du gouvernement. Plusieurs mesures ont semblé faire consensus comme la nécessité d’imposer des normes de construction exigeantes sur le plan énergétique, de favoriser les produits à faible teneur en carbone et peu énergivores, de développer des énergies renouvelables, de développer des transports ferroviaires et fluviales, de lancer des plans climat-énergie et d’aménager des écoquartiers....

 

Parmi les questions en débat : Quelles sont les prochaines étapes de ce processus ? Quelles sont les perspectives pour l’économie ? Quels sont les points forts et les limites des décisions de ce groupe du Grenelle ?

 

Contact : Energies Durables en Ile-de-France 17 rue Curial 75019 Paris Tel : 01 42 09 66 75 www.edif.asso.fr 

 

 

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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 10:05


Mobilisée dès 2004 pour « l’excellence environnementale », la région Poitou-Charentes a engagé différentes actions pour la maîtrise de l’énergie et l’usage des énergies renouvelables, la valorisation des sites et des ressources naturelles, et le développement de l’habitat durable.

 

Résultats en 2007 : 1089 chauffe-eau solaires individuels (4329 chauffe-eau en cumulé), et plus de 25000 m2 de capteurs solaires sont installés ; 711000 arbres ont été plantés depuis 2004, et 104 maisons bois ont été financées dans le cadre du plan « 1000 maisons bois économes en énergie ». Un dispositif « Emplois Tremplins Environnement » a permis la création de 1495 postes en 2007 et l’émergence de filières éco-industrielles. En tout, 608 millions d’euros ont été engagés par la Région depuis 2004 pour l’excellence environnementale, et 65000 tonnes équivalent CO2 sont évitées.

 

Cette stratégie en faveur de l’environnement se déploie autour de grands axes :

 

-         Un Plan Initiatives Climat avec un objectif quantifié de 800000 tonnes équivalent CO2 économisés à l’horizon 2010 pour lutter contre le réchauffement climatique.

-         Un Plan Après Pétrole qui se décline par le soutien à de multiples initiatives pour remplacer les énergies fossiles (usage des agroressources, par exemple).

-         Un Fonds Régional d’Excellence Environnementale (FREE) doté de 122 millions d’euros pour la période 2007-2013, avec l’ADEME et le soutien du Fonds Européen de Développement Régional. But : Mettre en œuvre un programme ambitieux de maîtrise de l’énergie, d’efficacité énergétique et de développement des EnR.

-         Un Plan Régional photovoltaïque (adopté en février 2007) qui inclut : la production d’électricité solaire dans les bâtiments, la création d’emplois dans cette filière, le soutien des projets de particuliers, des petites entreprises et des collectivités, la création d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) Poitou-Charentes Energies Renouvelables, et le soutien au développement d’équipements solidaires.

-         Un Plan « Mille maisons bois économes en énergie » basé sur une consommation énergétique inférieure à 45 KWh/m2/an et un appel à projets « Effinergie-Bâtiments à basse consommation d’énergie » abondé de 2 millions d’euros.

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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 23:09

 

La CETH (Compagnie Européenne des Technologies de l’Hydrogène), basée à Marcoussis (Essonne) propose des générateurs d’hydrogène à haute efficacité énergétique n’émettant pas ou peu de CO2. La production d’hydrogène utilise des sources primaires d’énergie d’origine renouvelable (éolien, solaire, bioéthanol, etc). La CETH a mis en place avec l’Université d’Orsay une plateforme d’hydrogène couplée à une installation photovoltaïque. www.ceth.fr

 

Air Liquide (11,801 MM d’euros de CA en 2007, 40 000 collaborateurs dans 72 pays) a développé une filière industrielle de l’hydrogène. Son parc de 50 unités de production génère 5 à 6 milliards de m3 d’hydrogène par an.

   L’entreprise collabore à plusieurs projets de R&D dont « Balises » avec Bouygues Télécom et un co-financement de l‘ANR (Agence Nationale de la Recherche). But : Déployer des piles à combustible alimentées en hydrogène sur les stations isolées de téléphonie mobile. Dans le cadre du projet européen « Hychain » (avec l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne), qui doit permettre au grand public de tester, de 2008 à 2010, 158 véhicules à l’hydrogène (minibus, scooter, triporteur, fauteuil roulant, etc…), Air Liquide fournira les stations de distribution d’hydrogène. Infos sur http://www.airliquide.com/fr/hychain.html

 

Hélion (filiale d’Areva dédiée aux bioénergies, 50 collaborateurs à Aix en Provence) travaille sur le programme H2E (Horizon Hydrogène Energie) dont le chef de file est Air Liquide. But : construire une filière hydrogène énergie compétitive. Le programme représente un investissement en R&D de 200 millions d’euros sur une durée de 7 ans, financés en partie par l’Agence de l’Innovation Industrielle.

 

Dans le cadre du CEA, le programme PAN-H (Plan National sur l’Hydrogène et les piles à combustible) de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) a ouvert, dès sa création en 2005 un champ de recherche dans les nouvelles technologies de l’énergie. Sur la priorité du développement de procédés énergétiques alternatifs aux énergies fossiles, le financement de la R&D s’est notamment focalisé sur la filière hydrogène. A l’issue des 3 appels à projets de PAN-H (en 2005, 2006, 2007), l’ANR a mobilisé 72 millions d’euros pour la filière hydrogène, soit environ 22% du budget consacré à la thématique « Energie durable et environnement ». 59 projets sont financés, rassemblant environ 350 partenaires dont un tiers d’industriels. Comme le précèdent, l’appel à projets 2008 a été ouvert à des coopérations internationales.  

 

L’Association Française de l’Hydrogène fait la promotion de l’hydrogène, et informe sur les avancées technologiques, les appels à projets, les conférences et les manifestations sur le sujet. www.afh2.org

  

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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 21:35


La BMW Hydrogen 7
ne rejette que de la vapeur d’eau. 

Moteur : un V12 de 6 litres, 260 chevaux et zéro émission.

Autonomie : 700 km (dont 200 en mode hydrogène, et 500 en mode essence).

 

 











Son réservoir à hydrogène à l’arrière.








C’est le premier spécimen d’une production en série qui devrait débuter en 2010 pour des modèles hybrides (hydrogène/essence), et en 2015 pour le tout hydrogène, selon BMW France. Mais vu son prix, entre 500000 et 1 million d’euros pour le modèle actuel, pas de doute que la bête sera réservée aux happy few !


Précision : Pas de pile à combustible. C’est la combustion de l’hydrogène qui fait fonctionner le moteur et propulse la voiture. Dans les véhicules qui intègrent une pile à combustible, la pile à combustible retransforme l’hydrogène en électricité et fait fonctionner un moteur électrique. Le rendement est meilleur, mais le dispositif plus complexe et plus coûteux.

 

GM mise aussi sur l’hydrogène

GM (General Motors) prévoit de vendre 1000 voitures à hydrogène avec pile à combustible en Californie entre 2012 et 2014. Le constructeur en aurait déjà fabriqué 60.

 

Problème : Quid du réseau de distribution d’hydrogène ?

Si la Californie a 25 stations d’hydrogène, l’Europe n’en compte même pas une dizaine : 5 en Allemagne et 2 en Italie. Une station mobile vient bien d’être installée à Monaco par Linde pour permettre au prince Albert d’alimenter sa nouvelle Hydrogen 7, mais c’est pas avec ça que l’on pourra ravitailler des flottes de véhicules…  

 

Les atouts de l’hydrogène

L’hydrogène a une propriété intéressante, il peut être stocké, alors que l’on ne peut pas stocker avec efficacité l’électricité (les batteries sont coûteuses et leur autonomie limitée). Avec une réserve d’hydrogène et une pile à combustible, on peut produire de l’électricité n’importe où, n’importe quand, sans être relié au réseau électrique.

   L’hydrogène est un bon complément aux EnR : Les énergies solaire et éolienne ont l’inconvénient d’être intermittentes, mais en cas de surproduction, l’électricité excédentaire peut servir à produire de l’hydrogène et quand la production est insuffisante, l’hydrogène peut à son tour être converti en électricité.

 

La production de l’hydrogène

Aujourd’hui plus de 90% de l’hydrogène (utilisé dans l’industrie chimique et pétrochimique) est produit à partir du gaz naturel. Exposé à de la vapeur d’eau très chaude, le gaz naturel libère l’hydrogène qu’il contient. Le procédé a l’inconvénient d’émettre beaucoup de CO2. Solution plus écologique: Produire de l’hydrogène par électrolyse de l’eau, avec de l’électricité. Celle-ci peut être elle-même produite avec des énergies renouvelables (photovoltaïque, par exemple).

 

Les limites actuelles

L’hydrogène produit à partir du gaz naturel est le procédé le moins cher, mais son prix de revient est le triple de celui du gaz naturel. Des réseaux de distribution d’hydrogène par pipelines existent déjà dans différents pays pour approvisionner les industries chimiques et pétrochimiques (environ 1050 km en France, Allemagne et au Bénélux sont exploités par Air Liquide) mais le coût du transport de l’hydrogène est environ 50% plus cher que celui du gaz naturel et une unité de volume d’hydrogène transporte trois fois moins d’énergie qu’une unité de volume de gaz naturel. Enfin, le stockage de l’hydrogène, sous forme liquide ou gazeuse, implique des contraintes et une dépense énergétique importante.

 

Les débouchés énergétiques possibles

L’hydrogène est déjà utilisé dans la propulsion des fusées. Dans ce cas comme pour la BMW Hydrogen 7, l’énergie est fournie par combustion. C’est un des carburants possibles du futur.

La société APTS, avec Hyundai, va mettre en service à Eindhoven (Pays-Bas) 2 tramway (appelés Phyléas) à hydrogène avec piles à combustible. Le 3 avril, Boeing a fait voler en Espagne pendant 20 mn un petit avion fonctionnant à l’hydrogène avec une pile à combustible. La start-up française Lisa Airplanes travaille à la réalisation d’un avion à l’hydrogène et à l’énergie solaire, l’Hy-Bird, et relèvera un défi : faire le tour du monde en 2009. Mais dans l’immédiat, aucun projet concernant les gros porteurs.

   Autre application concrète : L’hydrogène est une bonne alternative au groupe électrogène pour les alimentations de secours.

 

Naissance d’un nouveau carburant : l’Hythane®

Le projet Althytude vise à évaluer le potentiel de l’Hythane®. Ce carburant composé à 80% de gaz naturel et à 20% d’hydrogène, représente une transition intéressante vers "une économie hydrogène". C’est une initiative de la plateforme HEET ( Hydrogène et Moteur à Combustion Interne dans le Nord Pas de Calais) qui associe de nombreux partenaires dont Gaz de France, Air Liquide, H2 Développement, Horizon GPL, des universités et des organismes publics. A titre expérimental, des bus roulant à l’Hythane® sont prévus à Dunkerque et à Toulouse.

Plus d’infos : http://www.h2et.info/accueil.htm et http://www.althytude.info/




 

 

 

 

 Le nouvel espace "Hydrogène" au Palais de la Découverte à Paris. L'électrolyseur qui produit de l'hydrogène est alimenté par des panneaux photovoltaïques. L'équipe espère que la Direction des Monuments Historiques autorisera à les poser sur le toit du Palais...

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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 15:28


Si en 1999, on installait une centaine de chauffe-eau solaires par an en métropole et quelques milliers dans les DOM, en 2007, ce sont plus de 107000 logements qui sont équipés en solaire thermique, soit une surface équivalente à 323000 m2, (+15% par rapport à 2006) selon ENERPLAN, l'Association professionnelle de l’énergie solaire. « Le solaire thermique est passé d’une niche de marché à l’émergence d’une filière qui se structure ». Bien qu’encore loin derrière l’Allemagne et l’Autriche, la France est actuellement l’un des marchés les plus dynamiques d’Europe. Si l’objectif de la Loi sur l’énergie d’1 million de m2 installés par an en 2010 (330000 équivalents logements) sera atteint avec 1 ou 2 ans de retard, la mise en œuvre des mesures du Grenelle devrait permettre d’équiper 600000 logements par an en 2020, pour un total de 5,6 millions de logements solarisés à cet horizon.

 

Pour le photovoltaïque, la France rattrape son retard. L’année 2007 marque le décollage du marché, avec une puissance cumulée installée actuellement de 75 MW (avec 3834 MW, l’Allemagne a pris une bonne longueur d’avance !). Notre objectif officiel de « 160 MW » d’ici à 2010 sera atteint dès 2008. Selon ENERPLAN, nous pourrions atteindre facilement les 500 MW installés par an d’ici 2013, pour viser les 1000 MW /an avant 2018, et être parmi les leaders mondiaux. En 2020, la France devrait cumuler au moins 7000 MW.

 

Selon l’EPIA, Fédération Européenne des Industriels du Solaire Photovoltaïque, "le photovoltaïque bénéficiera d’ici à 2020 à plus d’1 milliard de personnes et aura créé 2 millions d’emplois dans le monde. Avant cette échéance, le photovoltaïque sera compétitif par rapport au coût de production de l’électricité de pointe produite à partir du gaz".

 

La filière industrielle s'étoffe

 

Viessmann (entreprise allemande leader dans les capteurs solaires) a installé en juin 2007, 2 nouvelles chaînes de production sur son site de Faulquemont en Moselle pour doubler la production de ses capteurs solaires.

 

Voltalia (producteur français d’énergies renouvelables) qui compte 85 MW de panneaux photovoltaïques déposés en Grèce et en Guyane, a signé en février 2008 le projet d’un nouveau parc solaire de 12 MW dans les Hautes-Alpes.

 

La Caisse des Dépôts a prévu d’investir 150 millions d’euros dans le solaire d’ici à 2010. En partenariat avec Solaire Direct, elle a fondé Solaire Durance, pour créer 5 parcs solaires dans le Var et les Alpes de Haute-Provence, d’une puissance de 32 MW.

 

En réponse à la pénurie du silicium, un groupe européen d’entreprises a investi 500 millions d’euros dans l’usine Silpro à Saint-Auban (Alpes de Haute Provence) pour produire 4000 tonnes silicium ultra pur en 2010.

 

EDF Energies Nouvelles Réparties a pris une participation  de 50 millions de $ dans Nanosolar (start-up californienne) pour bénéficier à partir de 2009 d’une part de la production des panneaux photovoltaïques de Nanosolar. Leur particularité : exploitant la technologie CIGS (Cuivre Indium Gallium Selenium), ils sont flexibles et s’intègrent facilement partout.

 

Plusieurs centres commerciaux s’équipent de toits photovoltaïques

 

Le magasin Carrefour de Nîmes Ouest (2340 m2), avec Tecsol et Urbasolar.

L’entrepôt FM Logistic (Laudun, Gard) qui assure la logistique de Carrefour est aussi en cours d’équipement par Urbasolar d’une membrane d’étanchéité aux propriétés photovoltaïques d'une puissance de 1,4 MW.

Le parking du centre commercial Leclerc de Saint Aunès près de Montpellier, prochainement équipé par Conergy de 5472 panneaux solaires, devrait être la  plus puissante centrale photovoltaïque installée en France (objectif : préserver la fraîcheur du parking en évitant la climatisation traditionnelle).

Infos sur le marché français : www.enerplan.asso.fr

 

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