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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 15:10

 

Voici le communiqué du SER :

 

Première source d’énergie renouvelable de France, la biomasse a fait l’objet de plusieurs annonces gouvernementales lors de la publication de la feuille de route pour la transition écologique le 21 septembre. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) souhaite contribuer aux chantiers annoncés et rappelle ses attentes.

 

· Fonds Chaleur

Le SER et sa branche biomasse (France Biomasse Energie) saluent l’annonce par le gouvernement d’une prolongation du « Fonds chaleur » au-delà de 2012. Le maintien de ce dispositif d’aides pour les installations de production de chaleur renouvelable (biomasse, solaire thermique, géothermie et réseaux) est essentiel à l’atteinte des objectifs 2020, en particulier pour le développement des chaufferies bois. A ce titre, le SER se félicite du lancement de l’appel à projets BCIAT 2013 (Biomasse Chaleur Industrie, Agriculture et Tertiaire) par Delphine BATHO, ministre de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie, le 21 septembre à l’ADEME. Le SER rappelle toutefois que le budget du Fonds chaleur annoncé pour 2013 (220 millions €) reste en-deçà de l’enveloppe qu’il serait nécessaire de mobiliser annuellement (500 millions €/an) pour atteindre les objectifs 2020 de production de chaleur renouvelable.

 

· Fonds bois-carbone et Plan national biogaz

Les professionnels notent avec intérêt le lancement d’une « mission de création d’un fonds bois-carbone » et se félicitent de la mise en place d’un « plan national biogaz ». Le SER et sa branche biomasse (FBE) sont prêts à contribuer aux travaux annoncés. Sur le volet bois, ils recommandent notamment de dynamiser l’exploitation forestière et d’encourager la structuration de l’amont forestier pour alimenter les chaufferies bois en combustibles.

 

· Crédit d’impôt développement durable et plan de performance thermique des logements

Le SER prend acte de la volonté des pouvoirs publics de concentrer le crédit d’impôt développement durable (CIDD) sur les rénovations lourdes des logements. Les professionnels soulignent toutefois l’importance du maintien a minima d’un crédit d’impôt destiné à moderniser le parc d’appareils de chauffage au bois domestique, au regard de l’impact très positif de cette mesure sur la qualité de l’air. Les professionnels demandent que l’attribution d’un crédit d’impôt soit conservée lors du remplacement d’un appareil ancien par un équipement de chauffage au bois performant répondant aux niveaux d’exigences du label FLAMME VERTE. Les équipements de chauffage au bois domestique devront avoir toute leur place dans le plan de performance thermique des logements annoncé par le gouvernement.

« La production de chaleur est la principale source d’énergie renouvelable en France. Les filières qui y contribuent sont très diverses : bois, déchets, biogaz, géothermie, pompes à chaleur, solaire thermique. Plus de la moitié de l’objectif de 23% d’énergies renouvelables en France en 2020 repose sur le développement de la production de chaleur », rappellent Jean-Louis BAL, Président du SER, et Cyril LE PICARD, Président de FBE, la branche biomasse du SER.

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 16:41

Le 2 décembre, Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des Energies Renouvelables et André Joffre, Président de Qualit’ENR ont signé une convention de partenariat entre Flamme Verte et Qualibois, pour renforcer la démarche de qualité dans laquelle s’inscrit la filière des appareils de chauffage au bois domestique.  Le label Flamme Verte qui garantit des critères de performance des équipements (et de faibles émissions de CO et de particules fines) regroupe 53 industriels (fabricants de poêles, inserts, chaudières). Qualibois est un dispositif de qualité pour les installateurs qui fédère 2000 entreprises.  1500 installateurs ont suivi une formation Qualibois cette année.

 « En soutenant la formation Qualibois, les industriels signataires de la charte Flamme Verte vont contribuer  à généraliser la formation des installateurs d’appareils domestiques de chauffage au bois, et en se référant à Flamme Verte, la marque Qualibois souligne l’exigence d’utilisation d’appareils de chauffage au bois performants » souligne le communiqué commun. L’objectif, précise André Joffre, est de préparer  « l’éco-conditionnalité des aides publiques à partir du 1er janvier 2014 ». Issue du Grenelle de l’environnement, cette mesure prévoit de réserver les aides de l’Etat à ceux qui font appel à des entreprises disposant du signe de qualité « Reconnu Grenelle environnement », une mention dont bénéficient  déjà Qualit’ENR et ses différentes déclinaisons (Qualisol, QualiPV, QualiPAC et Qualibois).

 

7 millions de foyers en France sont équipés d’un appareil de chauffage au bois

Le bois énergie est la 1ère source d’énergie renouvelable dans notre pays et, avec  450 000 appareils vendus chaque année sur notre territoire, la France est également le 1er marché européen pour le chauffage au bois domestique. Environ 7 millions de ménages en France sont équipés d’un appareil de chauffage au bois et 9 millions devraient l’être en 2020. Les ¾ des ventes sont françaises, la filière industrielle emploie environ 20000 personnes, et est exportatrice, rappelle Jean-Louis Bal.  Le parc domestique est de plus en plus performant, avec un rendement moyen des appareils de 75% (le seuil minimum d’éligibilité au crédit d’impôt est de 70%), un taux d’émission de CO de 0,2%, et une division par 10 en moyenne des émissions de particules fines.

 

Un choix économiquement intéressant

Le crédit d’impôt développement durable n’ayant pas été épargné par les mesures d’austérité,  la loi de finances 2012 prévoit un coup de rabot  pour les équipements d’énergies renouvelables : De 22% en 2011 pour une 1ère acquisition (hors pose) d’un appareil de chauffage au bois (poêle, insert, chaudière, cuisinière), le crédit d’impôt descend à 17 %. De 36% en cas de remplacement, il passe à 28 %. Le crédit d'impôt est d'autre part conditionné à des critères de rendement qui seront plus exigeants en 2012 puisque seuls les appareils Flamme Verte 4 et 5 étoiles seront éligibles. Malgré tout, le chauffage au bois reste un bon plan pour faire des économies. A pouvoir calorifique équivalent, le bois revient en effet bien moins cher que les autres énergies : fioul, gaz, électricité.

 

Prix moyen de l'énergie (de janvier 2005 à janvier 2011)

 

Prix moyen de l'énergie calibré


Source : Direction Générale de l'Energie et du Climat

 

 

PCI = Pouvoir Calorifique Inférieur. Le Pouvoir Calorifique Inférieur des combustibles est la quantité totale de chaleur dégagée par la combustion.

 

Plus d'infos sur Qualibois : www.qualit-enr.org/qualibois

Plus d'infos sur Flamme Verte www.flammeverte.org

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 18:20

 

Bois-decoupes--CLER-.jpg

 

 

 

 

Les tarifs de l’électricité s’annoncent en hausse. Triste perspective qui va encore pénaliser les plus modestes. Contrepartie positive : Une électricité de plus en plus chère rend les alternatives au chauffage électrique plus attractives, et conduira à la disparition des convecteurs « grille-pains » ou autres appareils à effet joule. Le chauffage au bois est bien parti pour devenir un must.

 

 

 

 

Bois découpés © Arnaud Brunel /CLER

 

 

 

Un bon moyen de réduire les pointes de conso électrique

 

En période de grand froid, le chauffage au bois domestique joue un rôle majeur pour l’équilibre du réseau électrique : Il évite l’appel d’une puissance supplémentaire d’environ 6500 MW et l’achat par le réseau d’un courant d’origine fossile à un prix très élevé en période de pointe. Selon le Syndicat des Energies Renouvelables, le chauffage au bois permettrait d’éviter « une consommation supplémentaire de 10 TWh » sur la consommation finale d’électricité (440 TWh en 2008).

 

Plus de 6 millions de foyers équipés

 

Plus de 6 millions de logements sont chauffés au bois en France. La moitié d’entre eux est équipée à la fois d’appareils de chauffage au bois et de convecteurs électriques. Ces logements réduisent en moyenne leur consommation électrique de 40% par rapport aux logements « tout électrique ». A l’échelle d’un ménage, l’emploi d’un appareil de chauffage au bois indépendant (poêle ou insert) en chauffage d’appoint, permet l’économie de près de 3000 kWh de chauffage électrique, soit une économie annuelle d’environ 225 € et une réduction des émissions de CO2 d’environ 2,5 tonnes. Les 3 autres millions de logements utilisent le bois seul (ou avec une énergie fossile) et évitent ainsi une demande accrue d’électricité.

 

Un coût compétitif

 

Le prix du combustible bois est moins fluctuant que celui des énergies fossiles et permet des économies. Aujourd’hui, le prix du bois rapporté au kWh PCI* est de 3,2 centimes d’€. Il est de 6,96 centimes d’€ pour le fioul domestique et de 5,57 centimes pour le gaz.

 

(* PCI = Pouvoir Calorifique Inférieur. Le Pouvoir Calorifique Inférieur des combustibles est la quantité totale de chaleur dégagée par la combustion. Il concerne les chaudières conventionnelles. A distinguer du PCS = Pouvoir Calorifique Supérieur. Plus élevé, le PCS est égal à la somme du PCI et de la chaleur latente dans la vapeur d’eau produite par la combustion. Le PCS concerne les chaudières à condensation).

 

Un crédit d’impôt avec 2 taux différenciés

 

Depuis le 1er janvier 2010, le crédit d’impôt attribué aux acquéreurs d’un appareil de chauffage au bois est décliné en 2 taux différents :

 

 - 40% dans le cas du renouvellement d'un appareil de même type

 - 25% dans le cas d'une primo-acquisition.

 

Attention, en cas de renouvellement, il faut, pour bénéficier du crédit d’impôt, fournir un nouveau justificatif, outre la facture d’achat et d’installation : Un document CERFA (fourni par l’installateur) qui atteste que l’appareil ancien a bien été envoyé chez un ferrailleur et détruit. 

 

Flamme Verte : Un label renforcé par un nouvel étiquetage

 

Le label de qualité Flamme verte a été créé en 2000 par l’ADEME et les fabricants regroupés au sein du Syndicat des Energies Renouvelables. Il concerne les appareils de chauffage au bois domestique (poêles, inserts, foyers fermés, cuisinières) et chaudières, et garantit des critères de performance. Les critères Flamme Verte actuels exigent un taux de rendement égal ou supérieur à 70% et des émissions de monoxyde de carbone inférieures ou égales à 0,3%. Depuis janvier 2010, un nouvel étiquetage renseigne davantage le consommateur sur la performance des appareils, à travers un classement de 1 à 5 étoiles. Seuls les appareils affichant 3, 4 ou 5 étoiles peuvent prétendre au label Flamme Verte. Au 1er janvier 2011, outre le rendement énergétique et le taux de monoxyde, un nouveau critère, relatif aux émissions de poussière, sera pris en compte dans le classement.

 

Une filière industrielle française dynamique   

 

Le marché français d’appareils de chauffage au bois domestique est le 1er marché européen avec environ 500 000 appareils vendus par an (contre 400 000 pièces vendues en Allemagne). La part de marché des fabricants français est estimée à 74% des ventes totales. Par ailleurs, les fabricants français sont très présents à l’export (20% du CA) notamment dans les pays de l’Est (Pologne, République Tchèque, Russie, Slovaquie) mais aussi en Espagne, Italie, Portugal, Grèce et Turquie. Le dynamisme des fabricants français est principalement lié au savoir faire national en matière de produits de fonte. A côté des fabricants d’appareils (Cheminées Philippe, Godin, Brisach…), l’activité de production des appareils de chauffage au bois domestique permet à un certain nombre de fonderies françaises comme La Fonte Ardennaise, Pebeco, ou la Fonderie de Niederbronn, filiale de De Dietrich) de travailler sur le marché national et à l’export. D’autres industriels comme Poujoulat (leader européen du conduit de fumée, 1000 personnes) et Eurokera (leader mondial de produits vitrocéramiques, filiale de Saint-Gobain) gravitent directement autour de l’activité de fabrication des appareils de chauffage au bois domestique. 

 

D’après l’ADEME, la filière industrielle du chauffage au bois emploie 12000 personnes en France, 20000 si on compte la filière d’installation et 60000 si on compte l’exploitation forestière. L’ADEME estime que 1000 tonnes de bois consommées correspondent à 1 emploi à temps plein, soit 3 à 4 fois plus que dans les filières fossiles.

 

(Source : Syndicat des Energies Renouvelables) 

 

Etat de la filière biomasse en France (1ère source d’énergie renouvelable dans notre pays) dans un prochain article.

 

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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 17:21

Le 13 juin, le prix du fioul domestique a franchi la barre des 1 € / litre rendant ce mode de chauffage de plus en plus coûteux. Si la prime à la cuve pour les ménages les plus modestes atténuera un peu la facture cet hiver, le prix du fioul risque de se maintenir à un niveau élevé. Comment faire face ? On peut miser sur le réchauffement climatique et escompter que l’on aura de moins en moins besoin de chauffage, mais difficile de s’en passer complètement surtout au Nord de la Loire. Il est donc plus prudent d’isoler sa maison et, si on en a les moyens, d’investir dans un chauffage alternatif pour réduire sa dépendance au fioul. 

 

La chaudière aux granulés de bois (appelés aussi pellets) est une alternative à la chaudière au fioul. Atout : Pas de chargement manuel. L’alimentation est automatisée via une pompe reliée à un silo à granulés. Autre intérêt : Le granulé de bois produit moins de 1% de son poids en cendres. Une consommation annuelle moyenne de 4 tonnes de granulés ne produit donc pas plus de 40 kg de cendres. L’entretien est assez réduit, il faut enlever les cendres de la chaudière 1 fois par mois, voire 1 fois tous les 2 mois.  

 

Quels coûts ?

Pour chauffer pendant un  an une maison de 110 à 150 m2 abritant 4 à 5 personnes : Si on prévoit 2000 litres de fioul domestique, la facture se montera à 2000 €. Avec une chaudière à granulés, pour fournir la même énergie, il faut 4 tonnes de granulés, ce qui revient environ à 800 €.  Inconvénients : La chaudière à granulés est un peu plus encombrante à cause du silo, mais il ne faut pas surestimer l’espace nécessaire. Dans la majorité des installations, la réserve de granulés n’occupe pas plus de 4 à 5 m, soit l’équivalent de 5 tonnes de granulés dans une pièce sous hauteur de plafond standard (2,2 m). Les 2/ 3 des installations font appel à un silo textile.

Son point critique : Elle est hélas, chère. Il faut compter environ 11000 € auxquels il faut rajouter des frais d’installation. La durée de vie d’une telle chaudière est en moyenne de 20 ans. L’achat ouvre droit à un crédit d’impôt et on peut bénéficier d’aides de la région et éventuellement de sa commune aussi.

 

Comment sont fabriqués les granulés ?

Les granulés sont fabriqués à partir de sciures (déchets) des scieries, sans agent de liaison. La matière première est finement broyée puis séchée pour être amenée aux conditions nécessaires avant d’être comprimée à environ 40 bars à travers une extrudeuse. Le séchage est majoritairement réalisé avec des chaudières à déchets de bois, garantissant un bon bilan carbone du produit. Côté combustion, les chaudières à granulés émettent 95% de particules en moins que les chaudières bois bûches.

 

Le choix du granulé de bois est-il encore marginal ?

Selon Okofen, fabricant autrichien de chaudières à granulés, cette année, l’Allemagne installera sa 100 000ème chaudière à granulés de bois. Mais c’est en Haute-Autriche, terre natale de ce système de chauffage que la pénétration est la plus forte. Ce petit land de 1,4 million d’habitants compté déjà 14 000 chaudières installées. En France, ce mode de chauffage n’est réellement connu que depuis 2002 : près de 10 000 chaudières ont jusqu’à présent été installées. La région Rhône-Alpes est en tête des régions françaises, avec 3000 chaudières à granulées installées à ce jour.

Des infos sur le bois énergie sur le portail de l’ITEBE (Institut des Bioénergies) :

www.itebe.org

Des sites de fournisseurs d’équipements :

Okofen, le spécialiste autrichien du chauffage aux granulés, maintenant bien implanté en France : www.okofen.fr

De Dietrich propose des chaudières au bois, dont des modèles aux granulés :

http://www.dedietrich-thermique.fr/produits/gammes_de_produits/chaudieres_bois/les_chaudieres_bois_de_dietrich

Le distributeur exclusif des poêles à bois  Skantherm et Morso : www.boisenergie.fr


Une filière de distribution de bois de chauffage pour les particuliers :
http://www.e-bois.fr

 

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