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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 23:08

 

Malgré un contexte réglementaire difficile, une industrie française de l’éolien commence à émerger. Les initiatives du cluster bourguignon Wind for Future (ou Wind 4 Future) témoignent du dynamisme des PME du secteur. La filière éolienne représente déjà plus de 1000 emplois en Bourgogne.

Installée fin 2007 sur la zone industrielle de Longvic, Céole fabrique des tours d’éoliennes. Son fondateur et Président Dominique Legros, depuis 30 ans dans la métallurgie-chaudronnerie,  l’a créée pour répondre aux besoins du marché français (8000 tours éoliennes à installer d’ici à 2020 selon les objectifs du Paquet Energie Climat). Fabriquer sur place est plus intéressant que recourir aux sites de construction éloignés (Danemark, Allemagne, Espagne). Selon un article de infos-dijon.com, Céole va s’étendre et construire un bâtiment de 45000 m2 à Longvic pour répondre à la demande. L’entreprise, qui a bénéficié d’une aide de l’Etat à la ré-industrialisation de 2 millions d’€, prévoit de dépasser rapidement la centaine d’emplois.

Autre entreprise majeure du secteur, SIAG France, au Creusot, produit plus de 80 mâts d’éolienne chaque année et emploie environ 90 personnes.

250 personnes travaillent dans la fabrication de pièces mécaniques comme les  roulements d'orientation (SKF, CMD engrenages,...), 300 travaillent dans la câblerie et équipements électriques, 50 en maintenance, une centaine dans le génie civil et une centaine également dans les  bureaux d'études et développement.

 

Des formations bien calibrées

Avec plus de 1300 participants, le 1er forum des métiers de l’éolien qui s’est tenu à Dijon le 19 octobre dernier a connu une affluence supérieure aux attentes.

Le lycée Henri Parriat de Montceau (Saône et Loire) a rejoint le cluster éolien Wind for Future. Il forme chaque année une vingtaine de BTS électrotechnique, une spécialité recherchée par  la filière qui utilise des composants électriques  et électromécaniques.

Le lycée Gustave Eiffel de Dijon a ouvert un module de formation de « techniciens en maintenance éolienne » qui a accueilli ses 8 premiers stagiaires. But : Permettre chaque année à plus d’une dizaine de jeunes de trouver à l’issue, un emploi stable et qualifié en région.  Côté R&D, le lycée réalise une soufflerie d’essai pour éolienne.

 

Pourtant le parc naturel national Champagne-Bourgogne veut exclure les éoliennes !

Si la Bourgogne compte déjà quelques parcs éoliens (celui de Saint-Seine l’Abbaye compte 25 éoliennes , celui de Marcellois-Massingy, de 12 machines, entrera en service en janvier 2012), les implantations futures sont compromises. Les entreprises et représentants du cluster Wind for Future s’inquiètent des modifications qui pourraient être apportées au schéma régional éolien et qui les priveraient d’un quart du gisement éolien (Voir leur lettre ouverte)

Renseignement pris, c’est un projet de parc naturel national (de Champagne Bourgogne) qui s’avère particulièrement discriminant pour les éoliennes. Mais pourquoi les éoliennes qui ne rejettent ni CO2, ni déchets radioactifs ni autres émanations suspectes,  seraient-elles incompatibles avec un parc naturel national ? Mystère. Curieusement les parcs régionaux les acceptent mais pas les parcs nationaux. Ce même parc naturel national qui ne veut pas d’éoliennes, abritera le Centre d’Essais Atomiques de Valduc qui manipule des matières nucléaires… ce qui ne le rend pas engageant pour les balades écolos, mais revenons au sujet.

   Le schéma régional éolien de Bourgogne, explique Emmanuel Schuddinck, Délégué Général de Wind for Future, a été établi avec les associations et les parties prenantes (communes concernées), et a fait l’objet d’une première enquête publique en septembre 2011.  Lors de la seconde phase d’enquête publique réservée aux élus, des personnes qui ne s’étaient pas manifestées au départ, « des élus haut placés », ont demandé à modifier la carte.  Un parc éolien est remis en question car il présenterait « un risque de co-visibilité sur le vignoble  de Bourgogne ». Que l’autoroute A6 traverse ce même vignoble, n’a, par contre, jamais posé problème…  A la demande de 4 élus, le futur parc naturel Champagne Bourgogne qui, au départ excluaient 15 communes de toutes activités dans l’éolien, a vu subitement son périmètre passé de 500 km2 à 1000 km2 et enlève à 70 communes la possibilité d’accueillir des éoliennes. Certaines d’entre elles ont pourtant déjà engagé des études et ont obtenu l’accord du préfet pour être en ZDE. Emmanuel Schuddinck déplore que « tout le travail effectué soit remis en cause par quelques élus ». «Ce qui est choquant, c’est la manière de faire très anti-démocratique, venir après coup, ne consulter personne et demander une modification majeure » déclare-t-il.  Emmanuel Schuddinck plaide pour que la « zone cœur de parc », en exclusion complète, ne concerne que 30 communes, que les  35 communes « en zone de vigilance » puissent avoir des éoliennes si elles le souhaitent, et que les 4 ou 5 commune en périphérie complète qui ont déjà des éoliennes ou des projets éoliens soient sorties de la liste.

 

Alors que l’année 2011 s’achève sur fond de désindustrialisation, de montée du chômage et de grande déprime, espérons qu’en 2012, des consciences plus éclairées libèrent enfin les énergies d’avenir.

 

Présentation de Wind For Future http://www.colorwatt.com/article-wind-4-future-est-l-un-des-laureats-grappes-d-entreprises-65833957.html 

D’autres infos sur www.windforfuture.com

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 12:56

 

Parc éolien Fécamp (3)

                            Parc éolien Fécamp (nouveau point de vue)                                                     Photo : Colorwatt

 

Dans notre beau pays, la transition énergétique fait couler  beaucoup d’encre et nourrit pas mal d’espoirs. En attendant, on est en passe de rater nos objectifs d’ENR du Paquet Energie Climat et de risquer des pénalités. Le train des énergies renouvelables a l’allure d’une marche funèbre.

 

L’éolien, l’énergie renouvelable la plus mature qui représente un potentiel d’emplois enviable dans cette période de disette,  est une fois de plus dans le collimateur des différentes administrations. Plusieurs projets de parcs sont bloqués.

 

En Provence, l’armée s’oppose au parc éolien des Pallières (14 éoliennes) qui a pourtant reçu toutes les autorisations. Même les riverains ont donné leur accord au projet. Motif du refus : Le parc est situé dans une zone aérienne militaire où s’entrainent des pilotes d’hélicoptères. Mais la zone aérienne en question s’étend sur 250 000 hectares alors que l’emprise au sol du parc éolien ne représente que 70 hectares ! De surcroît, la production attendue du parc de l’ordre de 85 Gwh/an est quasi vitale pour une région qui ne produit que 10% de sa consommation électrique. Voir l’article du Figaro.

 

En Bourgogne, la filière éolienne est inquiète (France 3) Alors qu’une formation de « technicien de maintenance éolienne » vient d’être mise en place à Dijon, les industriels dont Siag et Ceole craignent que des modifications apportées au schéma régional excluent certaines communes, ce qui ferait perdre à la région un quart de son gisement éolien. La filière représente déjà 1000 emplois en Bourgogne. Le  PDG de Ceole, Dominique Legros a publié une lettre ouverte sur le sujet adressée au journal Dijonscope.

 

Dans le Nord, selon La Voix du Nord, Global Wind Power envisageait d'installer 4 éoliennes à Nielles-lès-Ardres, 2 à Nordausques, Tournehem-sur-la-Hem et Bayenghem-lès-Éperlecques et 1 à Nort-Leulinghem. Le projet a été refusé par le préfet de région. Le comble : « Ce projet pouvait permettre à la communauté de communes de gagner 150 000€, alors qu'elle est en faillite ».

 

En Gironde, selon le journal Sud-Ouest,  la création de la zone éolienne de Reignac, qui devait être  la première ZDE d’Aquitaine, vient d’être annulée par la Cour d’Appel de Bordeaux. Cette décision risque de compromettre d’autres projets éoliens dans le département et a été qualifiée « d’aberrante » par le député Philippe Plisson. L’article révèle que les éoliennes de Reignac devaient produire « de l'électricité en quantité importante » et « à un coût de 8c€/kWh ».

Nous y voilà. L’éolien terrestre est d’ores et déjà une énergie compétitive, et c’est ça qui dérange.  Mais est-ce que l’on peut se payer le luxe d’entraver cette filière au fort potentiel économique ?

 

 

Bilan positif des 1ères rencontres Windustry France

 

Terminons par une note d'optimisme. Le Syndicat des Energies Renouvelables dresse un bilan positif des premières rencontres Windustry  France qui ont accueilli à Amiens les 7 et 8 décembre les grands constructeurs mondiaux d’éoliennes, des opérateurs et développeurs, et ont totalisé  1250 rendez-vous.  

« Cette journée d’échanges (du 8 décembre)  a été l’occasion d’attirer de nouveaux industriels et de confirmer le dynamisme de l’industrie éolienne française, y compris à l’international. Déjà aujourd’hui, la balance commerciale française, dans le domaine, est presque à l’équilibre : en 2010, la valeur des exportations s’élevait à 941 millions d’euros contre 1079 millions d’euros d’importations. La filière emploie actuellement 11 000 personnes et devrait représenter 60 000 emplois en 2020, lorsque 10 % de notre consommation électrique sera d’origine éolienne. Déjà 180 sociétés françaises servent le marché de l’éolien » précise le communiqué du SER.

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 12:24

Parc-eolien-Fecamp--2-.jpg

                        Parc éolien sur les hauteurs de Fécamp                                                            Photo: Colorwatt 

 

 

Mercredi 7 décembre au matin, alors que la consommation électrique est particulièrement élevée en cette période de l’année, l’énergie éolienne a produit 6% de notre électricité, précise un communiqué du SER (Syndicat des Energies Renouvelables).

Selon  les données publiées par RTE, le parc éolien français a atteint vers 8h 45 une puissance de production de 4 453 MW en fonctionnement sur un parc installé de 6 576 MW. C’est la première fois que la France atteint une puissance éolienne instantanée aussi élevée. Le précèdent pic de production (5%) date du 11 novembre 2010. Une performance en hausse donc,  mais encore loin des scores du parc éolien espagnol qui produit parfois jusqu’à 50% de l’électricité du pays.

 Le communiqué du Syndicat des Energies Renouvelables souligne :

« Ce chiffre montre l’apport incontestable de l’énergie éolienne dans le mix énergétique, qui se substitue à la production électrique à partir de centrales thermiques, fonctionnant à partir de combustible importé et émettrices de CO2.

La puissance du parc éolien installé s’élève fin novembre à 6 500 MW. Le Grenelle a fixé à la filière un objectif de 25 000 MW en 2020, ce qui confirmera le rôle majeur de cette forme d’énergie dans l’indépendance énergétique de notre pays et  la lutte contre le changement climatique ».

 

Les données concernant la production électrique française par filière sont consultables en ligne via l’outil Eco2mix de RTE :

www.rte-france.com/fr/developpement-durable/maitriser-sa-consommation-electrique/eco2mix-consommation-production-et-contenu-co2-de-l-electricite-francaise#mixEnergetique

Pour les chiffres du parc éolien installé :

www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/publications/p/1806/1023/tableau-bord-eolien-photovoltaique-troisieme-trimestre-2011.html

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 22:19

Logo SER          Logo-FEE.jpg      Logo-Windustry.jpg

 

C’est une première. Windustry France, la plateforme qui réunit les compétences industrielles françaises de l’éolien, aura un pavillon à l’EWEA, le rassemblement européen incontournable de la filière, qui a  lieu cette année du 14 au 17 mars  à Bruxelles et qui attend 7000 personnes.

 

Voici le communiqué du SER-FEE (Syndicat des Energies Renouvelables et sa branche France Energie Eolienne):

« Windustry France sera présent au salon européen de l’énergie éolienne à Bruxelles

Pour la première fois, six industriels français, fabricants et fournisseurs de la filière éolienne, seront réunis sous la bannière Windustry France* pour exposer leurs savoir-faire dans le cadre du Salon européen organisé par l’EWEA  (Association européenne de l’énergie éolienne) qui se tiendra à Bruxelles du 14 au 17 mars prochain et qui accueillera plus de 7 000 visiteurs de tous les pays du monde. Une manière de rappeler que la France a bien pris le train de l’industrie éolienne, comme en témoigne le quasi-équilibre de la balance commerciale française dans ce secteur.

Une conférence fera écho au stand Windustry France. Son objet : présenter la démarche Windustry France qui vise à rassembler les acteurs industriels de la filière éolienne française présents sur l'ensemble de la chaîne de valeur - fabrication des composants, assemblage et montage des éoliennes, travaux de raccordement au réseau, exploitation et maintenance... - pour renforcer leur visibilité à l’export.

Cette conférence** intitulée ”A bottom-up approach to structuring the French wind power industry” se tiendra le mercredi 16 mars de 16h à 18h, en marge du Salon.

Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables, présentera la démarche Windustry France qui vise à rassembler et structurer les acteurs industriels français et sept industriels, représentants des acteurs régionaux réunis au sein de clusters, de CCI ou de collectivités territoriales, illustreront la déclinaison régionale de Windustry France et témoigneront de son dynamisme.

GTS Industries pour le Nord Pas-de-Calais, Foure-Lagadec pour la Haute-Normandie, STX pour les Pays de la Loire, Ceole pour la Bourgogne, présenteront leur expertise dans la fabrication de fondations et de mâts d’éoliennes.

Manoir Industries, acteur du pôle éolien lorrain, exposera son savoir faire dans la réalisation de pièces de fonderie destinées à l’éolien.

Mersen France (anciennement Carbone Lorraine) pour la Picardie, présentera son expertise en matière de composants électroniques.

EADS Astrium, pour l’Aquitaine, fera un point sur le développement de son activité de conception et fabrication de pales, débutée il y a trois ans.

Enfin Vergnet SA, pour le Centre, dressera les perspectives de son Groupe à l’export.

*Stand Windustry France : Hall 11, 11511

** Hall 11, Salle 1122 “

Infos sur le salon : www.ewec2011.info

Infos sur la filière éolienne française : http://fee.asso.fr

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 17:39

 

Le cluster éolien bourguignon Wind for Future (ou Wind 4 Future) est l’un des 84  lauréats nationaux de l’appel à projets « Grappes d’entreprises » lancé par la DATAR (Délégation interministérielle à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale). Cet appel à projets récompense les réseaux d’entreprises (composés majoritairement de PME et de TPE mobilisées par une stratégie commune ) qui sont les plus créateurs d’emplois et de croissance dans différents secteurs de l’économie, traditionnels (agroalimentaire, mécanique) ou nouveaux (économie numérique, économie verte…). Le soutien financier de l’Etat sur l’ensemble des projets s’élève à 24 millions d’euros. Chaque lauréat reçoit en moyenne une aide de 200000 € sur 3 ans.

 « Cette labellisation est la reconnaissance officielle du dynamisme industriel et environnemental du cluster éolien bourguignon. A l’heure actuelle, la filière éolienne bourguignonne compte un millier de salariés » précise le Syndicat des Energies Renouvelables dans un communiqué.

 « L’appui technique que Bourgogne Développement, l’administration, le Conseil Régional, le CETIM, l’UIMM et Windustry France ont apporté au cluster a contribué à cette labellisation », souligne Dominique LEGROS, Président du cluster, et membre du SER. Ce dernier explique que « la jeunesse du cluster n’a pas été un frein pour sa labellisation. Certainement parce qu’il s’appuie sur un réseau de PME solidement ancrées depuis plusieurs années sur le territoire, exportatrices et innovantes. »

Parmi les projets du cluster éolien, figurent  des recherches sur les procédés et la maîtrise du soudage, du traitement de surface et du process de peinture des mâts, la mise en place d’une soufflerie et d’un banc d’essai, des études sur l’offshore et le petit éolien. Le cluster mène également des actions collectives de promotion sous pavillon France-Bourgogne à l’international. « L’aide à la formation de nos personnels est une autre de nos ambitions que nous réussirons grâce aux organismes de formation. Nous voulons que chaque adhérent puisse, grâce au cluster, améliorer ses performances technologiques et commerciales et renforcer ainsi son activité. L'aide financière que nous recevrons de l'Etat sera utilisée dans ce sens», précise Dominique LEGROS.

Selon le communiqué du SER, « Cette grappe a pour vocation de fédérer autour de projets particulièrement innovants, l'ensemble des acteurs industriels, techniques, scientifiques et institutionnels contribuant au développement de l'énergie éolienne avec la volonté de constituer une véritable filière la plus complète possible, de la conception à l'exploitation des équipements de production ,en passant par la fabrication, l'installation , la maintenance, sans oublier les opérations de déconstruction/recyclage en fin de vie des installations ».

Créé en septembre 2010, le cluster Wind 4 Future regroupe les acteurs de la filière éolienne en Bourgogne et plus largement dans le Centre-Est de la France.  www.windforfuture.com

 

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 10:12

 

A Saint-Nazaire,  mardi 25 janvier, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a annoncé le lancement de l’appel d’offres éolien offshore français. Cette première tranche de 3 000 MW concerne 5 zones de développement sur la façade Atlantique et la Manche. Le Syndicat des Energies Renouvelables salue « un signal positif pour la filière éolienne française ».

 

« Le volume de 3 000 MW de l’appel d’offres est un signal  positif pour la filière éolienne française, mais aussi pour des acteurs des chantiers navals, de l’énergie, de l’automobile, de la chaudronnerie, des fondations, des câbles et matériaux électriques ou encore de l’aéronautique qui, en se positionnant pour participer à ce grand chantier, pourront redéployer leurs activités et mobiliser le tissu industriel » précise le communiqué du SER.

Cet appel d’offres ouvre, notamment, de nouveaux débouchés au chantier naval STX-France, qui envisage la construction de bateaux pose éoliennes et de structures pour les éoliennes offshore.

 La filière éolienne française emploie aujourd’hui plus de 11 000 personnes et représentera plus de 60 000 emplois en 2020.

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 15:37

Cachez ces éoliennes que je ne saurais voir…  Repartie dans sa croisade anti-éolienne, la Fédération Environnement Durable affirme  que le Mont-Saint-Michel pourrait être déclassé du patrimoine mondial de l’UNESCO du fait de l’installation d’éoliennes qui seraient visibles depuis ce site remarquable.

 

Dans un communiqué, les professionnels de l’éolien, le Syndicat des Energies Renouvelables et sa branche France Energie Eolienne, « tiennent à rappeler qu’aucune éolienne d’aucun parc ne sera visible depuis le Mont Saint-Michel. Pour ce qui concerne le parc d’Argouges, il se situe à 19 km, le long d’une autoroute. Son permis de construire a été accordé par le Préfet de la Manche, suite à un avis favorable de plus d’une vingtaine d’administrations, en particulier de la direction en charge de l’environnement et des paysages. Ce projet a été également examiné par la Commission des sites et a fait l’objet d’une enquête publique, conformément à la réglementation. A la suite de cette instruction, les services de l’Etat ont demandé au porteur de projet de réduire la taille des éoliennes pour qu’elles ne soient, en aucun cas, visibles depuis le Mont Saint-Michel ».

 

Le communiqué précise qu’il est impossible qu’un projet susceptible de porter atteinte à l’environnement du Mont Saint-Michel puisse voir le jour, « d’une part parce que les professionnels respectent la valeur universelle de ce lieu, d’autre part parce que c’est le rôle de l’Etat et de ses services déconcentrés de veiller au respect du patrimoine naturel et historique français ».

 

Au fait, les lignes THT n’agressent-elles pas davantage le paysage ? Et l’architecture stalinienne des réacteurs nucléaires est-elle bien esthétique ?  

 

Les objectifs éoliens français du Paquet Energie Climat sont compromis

 

Selon une étude du cabinet Xerfi, la France sera incapable de tenir ses objectifs européens de 2020 pour l’éolien. Ceux-ci prévoient une puissance installée de 25 000 MW, alors que le parc actuel totalise juste un peu plus 5000 MW. Le but risque d’être difficile à atteindre, d’autant que la loi Grenelle 2 a alourdi le cadre réglementaire  (classement ICPE des éoliennes). Conséquence : Les objectifs du Paquet Energie Climat étant contraignants, s’ils ne sont pas réalisés, la France devra payer des pénalités ! Voilà qui ne risque pas d'arriver chez nos amis allemands...

 

Quoi qu’en disent leurs détracteurs, les éoliennes sont utiles chez nous :  Hier, entre 7 h et 8h, la production éolienne française fournissait  4% de la demande nationale évitant le recours à des centrales au fioul et des moyens de pointe carbonés.

 

La production détaillée sur eCO2mix, le superbe outil de RTE :

http://www.rte-france.com/fr/developpement-durable/maitriser-sa-consommation-electrique/eco2mix-consommation-production-et-contenu-co2-de-l-electricite-francaise#mixEnergetique

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 20:12

eolienne-vue-du-sol--Christophe-Mongredien-.jpg

 

                                                                    Photo : © Christophe Mongrédien /CLER

 

Hier, un grand vent a balayé la France et a généré une importante production éolienne dans notre pays. Le 11 novembre 2010, le parc éolien français a produit 5% de l’électricité consommée.  Bonne nouvelle. Si ce chiffre reste modeste par rapport aux records réalisés en Espagne (le 8 novembre 2009, les éoliennes espagnoles ont assuré 53% de la production électrique du pays), il est significatif pour une énergie dont le développement a été et est toujours très entravé chez nous.

 

Dans un communiqué, le Syndicat des Energies Renouvelables cite les données de RTE qui révèlent que « le parc éolien français a atteint une puissance de production de 3868 MW jeudi 11 novembre à 20h : les éoliennes ont alors fourni plus de 70 % de leur puissance totale ».  Ainsi « C’est la première fois que la France atteint une puissance éolienne instantanée aussi élevée, représentant près de deux fois la consommation moyenne d’une ville comme Paris ».

 

Une énergie utile pour passer les pointes

 

« Le parc éolien a couvert 5 % de la consommation électrique de la journée d’hier. A 20 h, au moment où la demande en électricité est particulièrement forte en cette période de l’année, 6% de la consommation électrique française était couverte par l’éolien. La part est passée à 7 % un peu plus tard dans la soirée.

Ce  chiffre montre l’apport incontestable de l’énergie éolienne dans le mix énergétique, qui se substitue à la production électrique à partir de centrales thermiques » souligne le communiqué.

Le SER conclut en rappelant que «la puissance du parc éolien installé s’élève fin septembre à plus de 5 200 MW. Le Grenelle a fixé à la filière un objectif de 25 000 MW en 2020, ce qui confirmera le rôle majeur de cette forme d’énergie dans la lutte contre le changement climatique et l’indépendance énergétique de notre pays ».

 

Les éoliennes évitent des importations d’électricité

 

Quelques jours avant, lundi 8 novembre, EDF annonçait que 9 réacteurs nucléaires seraient arrêtés  en 2011, dans le cadre des visites décennales nécessaires au prolongement de leur exploitation de 10 ans. Ces opérations prennent 90 à 100 jours contre 30 à 45 jours lors des arrêts simples pour maintenance et rechargement en combustible. Heureusement donc que nous avons de belles éoliennes qui nous évitent des importations d’électricité carbonée et préservent notre PIB ! N’est-ce pas Monsieur Ollier ?

 


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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 23:03

 

Alors que la loi Grenelle 2 a durci la réglementation pour l'implantation des éoliennes terrestres (5 mâts minimum, classement en ICPE sous le régime d'autorisation), le dernier baromètre d’opinion sur l’énergie et le climat 2010 publié par le Commissariat Général au Développement Durable et cité par le Syndicat des Energies Renouvelables, révèle que « l’énergie éolienne est largement plébiscitée par les Français ». Selon l'enquête, 2 français sur 3 sont favorables à l'implantation d'éoliennes près de chez eux.

 

Voici le communiqué du SER :

 

« L’enquête confirme ce que disent d’autres études sur le sujet : l’opinion est très positive vis-à-vis de l’énergie éolienne. Les deux tiers des enquêtés (67 % exactement) seraient favorables à l’implantation d’éoliennes à un kilomètre de chez eux, s’il y avait la possibilité d’en installer. Cette attitude est largement partagée par la population, dans (toutes les) catégories de population. (…) On constate par ailleurs que la taille de l’agglomération de résidence a peu d’influence sur la réponse. »*

 

Les acteurs de la filière se réjouissent de la forte adhésion de leurs concitoyens à cette forme de production d’énergie qui se développe partout dans le monde et dont le prix baisse chaque année. En effet, le prix de l’électricité d’origine éolienne s’élève, aujourd’hui, à 80,4 € par mégawatheure (MWh), et se rapproche fortement de celui du marché de l’électricité, de l’ordre de 60 € par MWh.

 

A l’heure où des chiffres alarmistes circulent sur le coût des énergies renouvelables, il est bon de rappeler que la contribution à l’énergie éolienne s’élève à 1,50 € par foyer et par an. En outre, d’ici quelques années, les premiers parcs installés ne bénéficieront plus de l’obligation du tarif d’achat, fixée à 15 ans. « L’électricité qu’ils produiront sera alors à un prix beaucoup plus bas que celui du marché puisqu’il s’agira essentiellement de financer le coût de leur maintenance ; le combustible vent étant gratuit, local et inépuisable », rappelle André Antolini, Président du Syndicat des énergies renouvelables.

 

« Fin 2010, l’énergie éolienne avec une capacité installée de plus de 5 000 MW contribue à plus de 10 % de la production d’électricité renouvelable, hydraulique compris, » indique le rapport d’évaluation du Grenelle de l’environnement présenté mardi 2 novembre par le Ministre d’Etat, Jean-Louis Borloo.

 

« Plus de 10 000 personnes travaillent déjà pour cette filière en France, elles seront 60 000 en 2020, quand la puissance du parc atteindra 25 000 MW et représentera près de la moitié de l’électricité de source renouvelable de notre pays », explique Nicolas Wolff, Président de France Energie Eolienne, branche éolienne du SER.

 

*Commissariat Général au Développement Durable,

n°167, octobre 2010 – www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 16:25

 

Aujourd’hui, les  Ministères de l’Economie et du Budget ont été victimes d’une panne d’électricité de 7h15 à 8h15. On ne peut pas dire que ce soit très rassurant, ça. Parce qu’au beau milieu des menaces terroristes, si les responsables de l’Etat n’y voient  plus rien…  N’est-il pas urgent d’installer des éoliennes de secours pour  les membres de notre gouvernement ?  

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