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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 02:09

 

 

stopooi01                                                                          http://www.nihon.jpn.org/nonukes/

 

Alors que le gouvernement japonais sous la houlette du 1er ministre Yoshihiko Noda est toujours déterminé à relancer 2 réacteurs de Ohi (le redémarrage de l’un a été programmé le 1er juillet), les citoyens, eux, sont de plus en plus nombreux dans la rue à protester. Vendredi 29 juin, une manifestation géante à Tokyo a réuni près de 200 000 personnes venues réclamer l’abandon du nucléaire. Des sondages ont révélé que 2/3 des japonais sont opposés au redémarrage des réacteurs.

 

Blocus devant l’entrée de la centrale d’Ohi

 

Depuis hier, malgré la pluie, un groupe d’opposants a fait le siège de la centrale d’Ohi (Fukui) la journée et la nuit, bloquant la route qui donne accès au site. Le 1er juillet, un sit-in dès 8 h du matin est de nouveau prévu pour empêcher le redémarrage.  

 

Des incidents répétés sur les réacteurs d’Ohi

 

Une alarme au niveau de l’alternateur du réacteur 3 d’Ohi (celui qui doit précisément redémarrer aujourd’hui) s’est déclenchée mardi 19 juin vers 10h. Trois nouveaux incidents ont été révélés en quelques heures par l’opérateur KEPCO (Kansaï Electric) : Le 28 juin, un court-circuit dans une sous-station électrique , Le même jour, une alarme de défaut d’alimentation électrique causée par une erreur de manipulation, le 29 juin, une alarme sur une pompe du circuit primaire. Des détails sur le blog Gen4 :

http://www.gen4.fr/blog/2012/06/ohi-un-problme-peut-en-cacher-un-autre.html 

 


à Fukushima, le système de refroidissement du réacteur 4 est hors service

 

Source d’inquiétude avec sa piscine de combustibles au sommet d’un bâtiment endommagé, le réacteur 4 de Fukushima vient de subir une panne de son système de refroidissement. La température de la piscine, de 31° à 6h25 hier matin au  moment de l’avarie,  augmente de 0,26 °par heure,  et pourrait atteindre rapidement le seuil limite de 65 ° (mardi matin).

Plus d’infos :

www.fukushima-diary.com

www.fukushima.over-blog.com

www.enenews.com

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 01:50

 

Le 5 mai à 16 h (23 h au Japon), le Japon n’aura plus aucune centrale nucléaire en activité du fait de l’arrêt du réacteur de Tomari sur l’île d’Hokkaido.

 

Avant la catastrophe de Fukushima,  le  11 mars 2011, le nucléaire représentait 28 % de la production d’électricité japonaise. Si le Japon a importé du fioul et du gaz pour faire face aux arrêts successifs des réacteurs nucléaires pendant l’année, le pays a fait aussi d’importantes économies d’énergie. Dès le printemps 2011, des mesures volontaristes ont conduit à réaliser 15 % d’économies d’électricité dans les entreprises. Dans la vie quotidienne, des mesures de sobriété (réduction de la climatisation et de l’éclairage public, assouplissement des codes vestimentaires pour les salariés, arrêt des escalators …) ont permis de diminuer la pointe de consommation d’environ 18 % sans que cela n‘affecte la population. L’opinion est maintenant majoritairement et farouchement anti-nucléaire et la fermeture du dernier réacteur en service est l’occasion d’une fête à travers le pays. Il se trouve que le 5 mai est aussi le jour de la Fête des Enfants au Japon. A cette occasion, la tradition veut que l’on hisse des carpes en tissu de toutes les couleurs dans les airs, et les militants japonais invitent à hisser des carpes vertes, en signe d’adieu au nucléaire.

 

Le gouvernement japonais voudrait remettre en fonctionnement deux réacteurs de la centrale d’Ohi, dans la préfecture de Fukui, mais des militants mènent une grève de la faim devant la centrale. La fermeture des réacteurs, si elle est définitive, pourrait constituer le début d’une autre politique énergétique pour le Japon.

 

Hélas, il a fallu une catastrophe nucléaire pour en arriver là, et le désastre radioactif en cours, difficile  à contenir, gâche la fête. Sur le site de Fukushima,  les employés sont contraints de travailler dans des conditions sanitaires de plus en plus épouvantables.

 

D’après Fukushima Diary, la NISA (l’Autorité de sureté nucléaire japonaise) a demandé au ministre de la santé de relever la dose maximum d’exposition aux radiations des travailleurs de la zone accidentée de Fukushima à 350 millisieverts, alors qu’elle est déjà passée de 100 à 250 millisieverts le 14 mars 2011. http://fukushima-diary.com/2012/05/limitless-dosage-of-nuclear-workers/

 

 

Sortir du nucléaire avant que le nucléaire nous sorte de la planète

 

Et chez nous ?  Espérons qu’une avarie dans une centrale ou un cataclysme naturel ne nous imposent pas la sortie du nucléaire dans l’irradiation générale. Une sortie du nucléaire volontaire et en douceur, sans sacrifier la santé des travailleurs ni exposer les enfants, ni mettre en péril la biodiversité, c’est encore possible. Des pays voisins ont déjà choisi cette voie : C’est le cas de l’Allemagne, la Suisse, l’Italie. Mais la France, toujours pas. Sa haute administration, à l’abri dans ses pantoufles,  s’est beaucoup acharnée  à plomber les énergies renouvelables.

 

Pour se bouger un peu contre le nucléaire :

Le 5 mai, à Paris, un rassemblement organisé par Sortir du Nucléaire est prévu devant l’entrée du Jardin d’Acclimatation (métro : Sablons) à partir de 14 h pour fêter l’arrêt du dernier réacteur japonais.

 

Pour s’informer sur la radioprotection : Forum sur la radioprotection, organisé par IndependentWHO  le 12 mai à Genève (avec, parmi les intervenants  Alexei Yablokov, Shinzo Kimura, Youri Bandajevski, Roland Desbordes) et rencontre citoyenne entre intervenants, scientifiques, élus, vigies, citoyens, professionnels de la santé, dimanche matin, 13 mai, à La Maison des associations (Genève) . Entrée libre (inscriptions : contact@independentwho.org ) www.independentwho.org

 

 

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 02:28

 

Il y a des infos que j’ai de plus en plus de mal à relayer et des fictions auxquelles j’aimerais croire comme celle du corridor thermo nucléaire de Cheminade pour mettre le cap sur la Lune ou la planète Mars. Décidément, mon cas s’aggrave.

 

Pour les infos, voici la lettre  de Mitsuhei Murata, au Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-moon. Mitsuhei Murata, ancien ambassadeur du Japon pour la Suisse et le Sénégal, est actuellement Directeur de la Japan Society for Global System and Ethics.  Il a souhaité alerter Ban Ki-Moon de la menace générée par le réacteur 4 dans le cadre du sommet sur la sécurité nucléaire à Séoul les 26 et 27 mars dernier.

 

Tokyo, 25 mars 2012

 

Cher secrétaire-général,

Honorable Ban Ki-moon,

 

Je souhaite exprimer ma sincère gratitude pour votre lettre bienveillante en date du 2 mars 2012. Votre soutien moral pour le Sommet éthique des Nations-Unies restera une source constante d'encouragement pour mes activités.

Permettez-moi s'il vous plaît de rendre hommage à votre grande contribution au renforcement de la sécurité nucléaire. L'actuel Sommet de Séoul est sans doute le grand bénéficiaire de la réunion de haut niveau convoquée en septembre dernier.

On m'a demandé de faire une déclaration à l'audience publique du comité du budget de la Chambre du Conseil le 23 mars. J'ai soulevé le problème crucial du réacteur n°4 de Fukushima contenant 1535 barres de combustible. Elle pourrait être fatalement endommagée par les répliques continuelles. Il existe de plus à 50 mètres de là une piscine commune aux 6 réacteurs contenant 6375 barres de combustible !

Il n'est pas exagéré de dire que le destin du Japon et du monde dépend du réacteur n°4. C'est confirmé par des experts des plus crédibles comme le Dr Arnie Gundersen ou le Dr Fumiaki Koide.

Permettez-moi s'il vous plaît de vous informer d'une initiative prise par un ancien responsable des Nations-Unies qui a essayé de soulever le problème crucial du réacteur n°4 de Fukushima au Sommet sur la sécurité nucléaire. Il poursuit l'établissement d'une équipe d'estimation indépendante. Je pense que ses efforts sont très valables, parce qu'il est indispensable d'attirer l'attention des dirigeants du monde sur cette question vitale.

Je coopère avec lui, en écrivant à certaines de mes relations coréennes que ce problème mérite l'attention personnelle du président Lee Myung-bak. J'ai écrit aujourd'hui au premier ministre Noda. Je lui ai demandé de prendre en compte l'initiative de mobiliser la sagesse des humains vers la sortie du problème du réacteur n°4, en prenant pleinement en compte ''l'équipe d'estimation indépendante'' sus-mentionnée.

Le monde est devenu si fragile et vulnérable. Le rôle des Nations-Unies est de plus en plus vital. Je vous souhaite la meilleure chance dans votre noble mission. Acceptez, Secrétaire général Ban Ki-moon, l'assurance de ma plus haute considération.

 

Mitsuhei Murata

Ancien ambassadeur japonais pour la Suisse et le Sénégal

 

Source : Traduction d’Hélios sur Bistro Bar Blog

http://bistrobarblog.blogspot.fr/2012/04/site-de-fukushima-daiichi-85-fois-plus.html

Source anglaise : http://akiomatsumura.com/2012/04/682.html

 

Autre info : le 31 mars 2015 est le dernier jour du Japon, selon le professeur Takeda Kunihiko.

 

Le professeur Takeda Kunihiko de l’Université de Chubu a évalué que personne ne pourra vivre au Japon au-delà du 31 mars 2015.

 

Selon son explication, la dose annuelle (de radiation) atteindra 5mSv/an (dose externe et faible dose interne) dans 3 ans et 4 mois à compter de janvier 2012 (*). Il déclare qu’il reçoit des informations sur le niveau de radiation fournies par l’un de ses assistants. La personne mesure les radiations 3 fois par jour, au travail, à la porte de sa maison et dans son salon, à la préfecture de Mie à 500 km de Fukushima. Le Professeur Takeda reconnait que les données sont assez scientifiques.

D’après le niveau de radiation qui a suivi une tendance croissante depuis septembre, avec l’équation (y=ax+b), la moyenne de janvier à mars (b) est de 0.10 μSv/heure, (a) est de +0.004 μSv/heure. (y)  atteint 5mSv/an dans 3 ans et 3 mois, en conséquence la dose annuelle dépassera 5mSv/an dans 3 ans et 4 mois à partir de janvier 2012, soit le 31 mars 2015.

Le Professeur Takeda admet que les données sont collectées par un individu et que a et b sont calculés selon la méthode des moindres carrés, mais c’est assez rationnel.

La raison pour laquelle le niveau de radiation s’accroit n’est pas expliquée.

 

Source : Fukushima Diary

http://fukushima-diary.com/2012/04/prof-takeda-3312015-is-the-last-day-of-japan/

 

(*) Pour repère : à Tchernobyl tout territoire présentant une contamination supérieure à 5 mSv/an a été évacué.

 

Bon courage à tous. N’oubliez pas d’embrasser votre chéri(e), vos enfants, vos potes, et de prendre du bon temps tant qu’il en est encore temps.

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 01:17

 

Le réacteur n°2 était en surchauffe, mais c’était probablement l’erreur d’un thermomètre en panne, signalait une dépêche de l’AFP. Le 14 février, TEPCO en personne révélait  que du Xénon 133 et 135, témoins d’une fission en cours, avait été retrouvés dans l’enceinte de confinement du réacteur 2. Et si c’était, cette fois, une erreur de détection ? Je souhaitais que cette hypothèse saugrenue soit la bonne, sans doute parce que face à une perspective horrible, un réflexe de survie incite à se raccrocher à une fable heureuse. Hélas, Fukushima n’est pas un mauvais rêve, un accident réglé une bonne fois par un « arrêt à froid », mais c’est un vrai cauchemar qui n’en finit pas.  

 

Le point sur la situation :
 http://fukushima.over-blog.fr/article-le-point-sur-fukushima-en-fevrier-2012-99700517.html
 

Le désarroi de Iori Mochizuki, le blogueur de Fukushima 
 

Iori Mochizuki, 27 ans, ingénieur japonais devenu blogueur et cyberdissident depuis le 11 mars 2011, relate quotidiennement la situation à Fukushima et au Japon sur Fukushima Diary. Dans un post émouvant,il fait part de sa colère et de son désarroi (http://fukushima-diary.com/2012/02/i-cant-help-disappointing-you/). Un autre de ses posts, saisissant, rapporte (venant d’un autre blog)  le geste d’un employé de la centrale qui ne veut plus revenir travailler au réacteur 2 malgré les efforts de sa hiérarchie pour le convaincre de rester. http://fukushima-diary.com/2012/02/minamisoma-blogger-the-heating-gauge-is-not-broken-at-reactor2/

 

Merci beaucoup Iori. Tenez bon et surtout, sauvez votre vie !

 

 

Le nucléaire, le goulag du XXIème siècle ?
 

Alors que cette catastrophe sanitaire s’amplifie, l’inquiétude grandit. En France, le pays le plus nucléarisé de la planète, "le risque nucléaire enregistre un niveau d'inquiétude jamais atteint depuis l'an 2000", souligne le baromètre 2012 de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, paru en janvier.
Les gens encore en vie sur cette planète, bien mieux informés qu’avant, commencent à demander des comptes à l’industrie atomique. L’Allemagne, la Suisse, l’Italie ont décidé de sortir du nucléaire. Pour d’autres pays, c’est l’heure du soupçon : Dans l’Est de la Chine, des populations s’opposent à un projet de centrales nucléaires. Beaucoup d’indiens refusent la construction de centrales nucléaires à Jaitapur, une zone à haut risque sismique. C’est aussi  l’heure des questions : Pour les vies irradiées, les territoires rendus inhabitables par la contamination, les souffrances des employés sacrifiés et des enfants qui ne peuvent plus jouer dans les jardins, Qui va payer  ? Dans les pays où l’Etat est actionnaire majeur de cette industrie, les contribuables sont-ils vraiment d’accord pour régler la facture sanitaire et indemniser les voisins, en cas de péril nucléaire ? Et ceux qui veulent sauver leur peau où iront-ils ? Après les réfugiés politiques, faudra-t-il prévoir un statut pour « les réfugiés atomiques » ?  Le Canada a déjà répondu à la question avec un certain cynisme. Il vient de refuser le statut de réfugiés à des japonais qui en avaient fait la demande.


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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 08:57

 

Selon Bloomberg et des médias japonais, la nuit du 6 au 7 février  TEPCO a injecté de l’acide borique dans le réacteur n° 2 de Fukushima pour éviter une réaction en chaîne (ou épisode de criticité avec risque d’explosion) après une hausse de température.
La température du réacteur n°2, de 50,8° le 1er février, a atteint 73,3° le 6 février au matin. 2 jours avant,  8,6 tonnes d’eau /heure ont été injectées pour tenter de le refroidir et, le 6 février, l’apport est passé à 10,6 tonnes d’eau/heure. La température du réacteur est descendue à 69,2 ° le 6 février  au soir. Dans la nuit, TEPCO a injecté de l’acide borique pour éviter une réaction en chaine et la compagnie japonaise prévoit d’augmenter l’apport d’eau de 3 tonnes/heure.
Les porte-paroles de TEPCO se veulent rassurants, déclarant que le corium n’a pas atteint le point de criticité et qu’il n’y a pas des traces de xénon 135 témoignant d’une fission en cours. Tout le monde aimerait bien les croire.

 

Sources :

http://ajw.asahi.com/article/0311disaster/fukushima/AJ201202070027

http://www.bloomberg.com/news/2012-02-07/tepco-injects-boric-acid-into-fukushima-no-2-reactor-as-temperature-rises.html

Cette info inaugure une nouvelle rubrique « Planète en danger » qui n’était pas prévue à la création de ce blog. Au départ, je voulais surtout parler d’énergies renouvelables, avec un ton léger et positif. Mais les évènements s’imposent, les japonais sont inquiets pour la santé de leurs enfants, l’horreur est là  et j’arrive plus à échapper au nucléaire. Cette énergie qui ne représente que 2% (peut-être 4%) de l’énergie  mondiale, n’est-elle pas  à l’origine de 98% des emmerdements de la planète ?

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