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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 23:08

 

Dans un communiqué, la Fédération Nationale des Usagers des Transports dénonce « une décision désastreuse pour la politique des transports et punitive pour tous les Français ».

 

« Cette décision pénalise les contribuables et les usagers des transports publics. Elle fait en effet disparaître une source décisive de financement des infrastructures de transports (transports urbains en site propre et rénovation du réseau ferré classique).

 

Elle pénalise également les riverains des grands axes de transit routier, qui continueront à subir des nuisances insupportables : en Alsace, dans les vallées alpines…

 

Le projet de loi sur la transition énergétique est, du coup, totalement décrédibilisé » souligne le communiqué.

 

La FNAUT pointe aussi « les conséquences financières catastrophiques de l’abandon du péage de transit en raison des dédommagements à verser à la société Ecomouv chargée de collecter le produit du péage » .

 

Le manque à gagner pour les finances publiques serait de 450 millions d’€ et la facture totale (dédommagement d’Ecomouv) d’environ 1 milliard d’€.

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 15:49

 

On ne peut que se réjouir de la circulation alternée hier dans Paris qui a fonctionné (avant 8 h, 90 km de bouchons en région parisienne contre 200 à 250 km d’habitude, selon Bison futé) et a permis de soulager nos poumons.  Positivons : Ce pic de pollution dramatique va certainement doper l’usage de carburants propres. Outre la motorisation électrique (alimentée idéalement via des énergies renouvelables), d’autres solutions de carburants sont possibles.

 

« Un transport bio pour des produits bio »

 

Même pour les poids lourds, il existe des alternatives au diesel qui marchent. Biocoop vient de s’équiper d’un camion au biogaz. Ce modèle, de marque Scania, roule avec un carburant d’origine renouvelable (à base de déchets méthanisés) qui n’émet pas de CO2 et très peu de particules fines. Ses émissions d’oxyde d’azote sont également réduites (jusqu’à 80%), mais sa consommation et son rendement sont équivalents à ceux d’un moteur thermique. Son moteur est aussi moins bruyant qu’un diesel.

 

Spécialisée dans l’épicerie et les produits biologiques, Biocoop prévoit d’assurer 50% de ses livraisons par des véhicules non-diesels d’ici à 2017 et 100% en 2020 dans Paris. Avec le leitmotiv « un transport bio pour des produits bio », l’enseigne (340 magasins en France et 1200 producteurs partenaires) a inscrit cet objectif à sa charte des bonnes pratiques des transports et des livraisons de marchandises dans Paris.

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 23:52

Paris-pollue--le-14-mars-2014.JPG

 

                                                 Paris, Paris pollué ! Paris outragé ! Paris martyrisé par les particules fines !

                                               Il est temps de libérer Paris !     (Photo : Colorwatt)

 

 


Depuis jeudi, la capitale s’est retrouvée plongée dans un smog de particules fines (PM10) et 30 autres départements français étaient concernés ce vendredi par une alerte à la pollution. Avec des conséquences lourdes : recrudescence de l’asthme et des maladies respiratoires qui vont plomber encore le déficit de la sécurité sociale, impact désastreux sur le tourisme. On ne peut, hélas, que compter sur un revirement de la météo et des bourrasques de vent pour respirer mieux. Bien que la fiscalité des carburants, favorable au diesel, soit dénoncée depuis plusieurs années par la Cour des Comptes, une révision n’est toujours pas à l’ordre du jour. Par contre les usagers des transports en commun, eux, ont encaissé depuis le 1er janvier 2014 une hausse de la TVA, passée de 7 à 10%. Et le kérosène continue d’être exonéré de taxes alors que l’aviation est le moyen de transport qui émet le plus de gaz à effet de serre.  La transition énergétique, c’est pour quand ?

 

Des décisions qui ont facilité l’émergence des pics de pollution

 

Dans un communiqué, le Réseau Action Climat France dénonce des décisions gouvernementales qui « ont facilité l’émergence des pics de pollution », et pointe en particulier : « la suspension sine die de la taxe poids lourds qui, en plus de favoriser le transport routier, a mis à mal plus de 120 projets de transports collectifs, proposés par une soixantaine de villes différentes dans le cadre de l’appel à projet TCSP. Ainsi le projet de tram à Amiens, la centrale de mobilité du Nord-Pas-de-Calais ou encore les nouvelles lignes de bus à Chartres pourront souffrir du manque de ressources ».

Le RAC-France demande à l’Etat de cesser de subventionner le diesel : « Les mesures de lutte contre les pics de pollution resteront vaines tant que l’utilisation du diesel sera encouragée par la sous-taxation de ce carburant par rapport à l’essence ».

 

Les vertus de la bicyclette et la relance des autoroutes

 

Pour la FNAUT (Fédération Nationale des Associations des Usagers des Transports), les mesures d’urgence prises par la mairie de Paris, le Conseil régional et le Ministre de l’Ecologie (gratuité temporaire des transports en commun, du Vélib et d’Autolib) ne suffisent pas. Instaurer la circulation alternée serait plus efficace.  L’Association dénonce les propos contradictoires du Ministre des Transports qui « discourt sur les vertus de la bicyclette mais relance les autoroutes, remet à plus tard l’aide financière aux projets de développement des transports collectifs urbains, augmente de 3% la TVA sur ces derniers, retarde au contraire la hausse de la taxation du diesel et écarte celle du kérosène des avions ». Parmi les mesures préconisées par la FNAUT : Un péage urbain à Paris comme à Londres, Milan et Stockholm ; la limitation de vitesse à 30 km/h en ville ; l’augmentation du nombre de bus ; le développement  du covoiturage et des taxis ; la promotion du fret ferroviaire ; l’usage de la petite ceinture à Paris pour des tramways.

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 17:42

 

Le projet de loi sur la transition énergétique, attendu cet automne, vient d’être reporté au printemps 2014 et la prochaine loi de finances n’aurait pas prévu de rétablir l’équité fiscale entre le diesel et l’essence. La Fondation Nicolas Hulot réagit et défend sa proposition de fiscalité écologique, moins coûteuse pour les ménages que l’augmentation des taux de TVA.

 

Le communiqué de la FNH :

 

A 10 jours de la Conférence Environnementale, les ONG seront reçues vendredi par le Président de la République. A cette occasion et suite aux annonces inquiétantes de Philippe Martin, la Fondation Nicolas Hulot lui demandera de préciser ses engagements sur le sujet déterminant de la fiscalité écologique. La Fondation Nicolas Hulot redoute un simple «greenwashing» de la fiscalité énergétique et l’abandon pur et simple de toute volonté de réduire les avantages fiscaux du diesel d’ici la fin du quinquennat.

 

Pourquoi repousser le scenario d’une fiscalité ambitieuse?

 

Rappelons que la mise en place d’une fiscalité écologique ambitieuse ne coûterait en 2014 que 30 euros par ménage en moyenne, entièrement redistribués par des aides notamment pour les ménages modestes et les classes moyennes. En comparaison l’augmentation validée des taux de TVA coûtera 200 euros en moyenne à chaque ménage l’année prochaine. La Fondation demandera donc à François Hollande pourquoi son gouvernement repousse pour l’instant le scénario d’une fiscalité écologique ambitieuse qui ne menace pas le pouvoir d’achat.

 

Le scenario de compromis proposé par la Fondation Nicolas Hulot

 

En juin dernier, dans le cadre du Comité pour la fiscalité écologique, la FNH a proposé un scénario de compromis sur l’évolution de la fiscalité énergétique en préservant le pouvoir d’achat des ménages les plus exposés et des classes moyennes. Celui-ci avait trouvé sa légitimité en recueillant l’intérêt de la majorité des parties prenantes. La FNH demande au gouvernement d’en respecter aujourd’hui les principes de bases:

 

1. L’introduction dès 2014 d’une composante carbone à 7€/ tonne de CO2 sur les carburants (compensée la première année par une baisse de la TICPE) et les combustibles, qui augmenterait d’abord lentement (10 € en 2015 et 13 € en 2016) puis plus rapidement à partir de 2017 pour atteindre les 40 €/tCO2 en 2020. Les taux étant fixés jusqu’en 2016 dès le PLF 2014.

2. L’alignement sur 10 ans des taxes sur le diesel au niveau de l’essence (2 centimes par litre et par an) qui ne saurait être abandonné.

3. La redistribution totale et équitable (pas de transferts) des recettes ainsi dégagées entre ménages et entreprises, via des mesures massives de soutien. Pour les ménages, la redistribution doit cumuler des mesures pour tous (fonds travaux, baisse de TVA sur transport en commun et produits respectueux de l’environnement) et des mesures en fonction des revenus (prime à la conversion automobile pour les 8 premiers déciles, chèque énergie dégressif pour les 6 premiers déciles), ce qui permet d’accompagner efficacement à la fois les classes moyennes et les ménages les moins aisés. Pour les entreprises en finançant le CICE et des aides spécifiques.

 

Ce scénario combine progressivité et ambition de moyen terme. A contrario, une valeur de 20 €/tCO2 en 2020 ou un simple verdissement de la TICPE comme évoqué ces derniers jours dans la presse ne permettrait pas d’atteindre l’objectif de division par 4 des émissions en 2050.

 

En respectant ces principes, la fiscalité écologique sera un outil efficace et solidaire bien plus favorable à la croissance et au pouvoir d’achat que les autres types de fiscalité comme la TVA. L’Union Européenne, le CESE ont récemment encouragé une nouvelle fois la France à aller dans ce sens. Rappelons que les députés de la majorité avaient voté de leur côté une résolution pour la fiscalité écologique qui défendait ces principes en juin dernier, y compris un début de rattrapage diesel dès 2014.

 

A 10 jours de la Conférence Environnementale, le Président de la République à l’occasion, soit de concrétiser ses engagements en commençant effectivement à rattraper le retard français sur la fiscalité écologique, tout en préservant le pouvoir d’achat des ménages, soit d’effectuer un simple «greenwashing» de la fiscalité énergétique qui serait inefficace et contre-productif.

 

Source : Communiqué de la Fondation Nicolas Hulot

 

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 23:36

 

Le Comité pour la fiscalité écologique s’est prononcé ce 18 avril pour une réduction de l’avantage accordé au diesel, qui, en France, est moins taxé que l’essence. Cette singularité a pour conséquences : Un manque à gagner de 7 milliards d’€ pour l’Etat pointé récemment par la Cour des Comptes, une dieselisation à outrance du parc automobile qui conduit à importer une partie de ce carburant – ce qui accroît encore le déficit de notre commerce extérieur -, et une dégradation de la qualité de l’air.

L’avis du Comité de fiscalité écologique a été salué par les ONG (Fondation Nicola Hulot, WWF, France Nature Environnement et Réseau Action Climat de France).

 

Voici le communiqué des ONG :

 

« Cet après-midi le Comité pluripartites et indépendant pour la fiscalité écologique a adopté un avis qui pointe les 7 milliards d’avantages fiscaux dont bénéficient chaque année la technologie diesel malgré son impact sur la santé et l’environnement. D’ici juin le Comité, dans le cadre de sa mission, devra documenter précisément l’impact d’un rattrapage progressif sur les Français et les constructeurs automobiles. Surtout, il évaluera les mécanismes assortis à cette hausse de la fiscalité sur le gazole qui permettront de préserver le pouvoir d’achat et les constructeurs automobiles grâce à la réutilisation des recettes.

Par ailleurs, comme le Comité, la Fondation Nicolas Hulot, le WWF, le Réseau Action Climat et France Nature Environnement considèrent que les exonérations fiscales sur le carburant envoient des incitations indésirables sur le plan environnemental. Nos organisations souhaitent que d'ici juin, ces dépenses fiscales soient justifiées et que des solutions alternatives soient trouvées.

Nos organisations rappellent qu’elles ont d’ailleurs mis sur la table de nombreuses propositions. Enfin nos organisations se félicitent globalement du bon travail du Comité qui placera en juin le gouvernement face à ses responsabilités. Continuera-t-il à subventionner en 2014 la pollution de l’air pour 7 milliards annuels au mépris de la santé de nos enfants et de ses engagements sur la transition écologique ou aura-t-il le courage d’engager un rattrapage progressif dont les bienfaits sont prouvés? Quels dispositifs mettra-t-il en œuvre pour accompagner les ménages et les entreprises dans la transition ? »

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 20:17

 

Des camions et des bus moins polluants, c’est possible. En Suède 600 bus roulent à l’ED95 (*), un biocarburant de nouvelle génération compatible avec les moteurs diesel. Composé de 95% de bioéthanol produit par la coopérative française Raisinor à partir de marc de raisin, et de 5% d’additif, l’ED95 vient de faire l’objet d’une Analyse de Cycle de Vie.  Réalisée par EVEA (cabinet spécialisé dans les ACV des carburants), l’analyse a mesuré l’impact de l’ED95 et fait une comparaison avec le diesel. Bilan : L’ED95 émet 50% de particules fines en moins, 43% d’oxydes d’azote (NOx) en moins, et, permet au final une réduction de plus de 85% les émissions de gaz à effet de serre par rapport au diesel.

 

L’ED95, qui peut donc répondre aux objectifs de baisse des émissions, n’est pourtant pas inscrit en France sur la liste des carburants autorisés.  Gilles Baustert, Directeur marketing et avant-vente de Scania France, et Jérôme Budua, Directeur de Raisinor, espèrent toutefois un avis favorable de la Direction Générale de l’Energie et du Climat pour obtenir une autorisation en 2014. Même si l’ED95 reste une « solution de niche qui ne pourra pas remplacer complètement le gasoil dans les transports en commun et de marchandises », précise Jérôme Budua, « avec un potentiel de production de 40 millions de litres par an, il est  tout à fait envisageable de produire du bioéthanol pour un parc de 300 bus et 500 camions à l’horizon 2016-2017 » explique-t-il. La solution est d’autant plus intéressante pour les transports urbains et la desserte des centres villes qu’elle réduirait la pollution des métropoles asphyxiées les jours sans vent.   

 

2 expériences en France

 

Depuis 2011, l’ED95 a fait en France l’objet de 2 expérimentations.  Le groupe Transdev a expérimenté pendant 3 moins sur le réseau Pastel de Saint-Quentin (Aisne) un bus fonctionnant à l’ED95. Elle a eu un grand succès auprès des salariés. Alors qu’il ne fallait que 26 conducteurs pour assurer 2 services par semaine, une cinquantaine se sont portés volontaires, a raconté Thierry Dubost, Directeur de Saint-Quentin Mobilité Transdev. Le projet s’est toutefois heurté à beaucoup de difficultés administratives et le bilan reste négatif sur les coûts, avec un litre plus cher que le gasoil (l’ED95 n’a pas une fiscalité adaptée à ses caractéristiques) et une consommation supérieure.

 

La STAF (Spécialiste du transport alimentaire et frigorifique, Villeneuve-le-Roi, 94) a testé 3 camions Scania roulant à l’ED95 via 3 distributeurs, Monoprix, Carrefour et Casino. Embarek Mendjel de La STAF plébiscite la fiabilité de la solution « incomparable par rapport à toutes les autres » et salue en particulier «la fiabilité de la maintenance » . « C’est une solution qui fonctionne aujourd’hui et  qui réduit fortement l’impact de nos livraisons dans les centres villes», ajoute-t-il. Restent quelques problèmes : Le coût et la partie réglementaire.

 

 

Raisinor (Libourne) est une société coopérative  qui fédère la majorité des distilleries en France et représente en tout 1000 employés. Leader mondial, avec son partenaire Mediaco, de la production d’huile alimentaire de pépins de raisin depuis 1995, elle a lancé en 2008 une activité de négoce d’éthanol vinique. Cet éthanol est fabriqué à partir de déchets issus de la production du vin, ce qui exclut toute concurrence avec des productions alimentaires. Son principal débouché concerne le marché des biocarburants, soit l’E10 et l’E85 en France, et l’export. Raisinor est présente en Corée, Chine, au Japon et aux USA.

Constructeur suédois de poids-lourds (camions et bus), maintenant dans le giron de Volkswagen , Scania dispose d’un site d’assemblage à Angers et emploie environ 2300 personnes en France.  Engagé dans le développement durable et pionnier de l’usage de carburants alternatifs, il propose une gamme de motorisations compatibles bioéthanol, hybride électrique, biogaz, et biodiesel.

 

(*) ED95 = Ethanol Diesel 95

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 17:50

 

La Fondation Nicolas Hulot veut mettre à l’ordre du jour « certains chantiers fiscaux prioritaires » comme les taxes sur le diesel, la fiscalité climat-énergie, l'arrêt des subventions à la pollution (notamment au kérosène des avions, gazone lnon routier pour les agriculteurs).

A la veille de la réunion du « Comité pérenne pour la fiscalité écologique » (prévue le jeudi 28 mars), la Fondation Nicolas Hulot s’inquiète de ce que «à ce jour, le gouvernement n’a soumis aucune mesure au comité » et alerte : « Il y a urgence à ce que les ministres concernés fassent enfin des propositions ».  Créé en décembre dernier, dans le prolongement de la Conférence environnementale, le Comité pérenne pour la fiscalité écologique est chargé de formuler un avis sur les mesures fiscales présentées par le gouvernement et de faire des propositions en la matière. Il devrait annoncer une première série de mesures opérationnelles au printemps 2013, en vue de leur inscription au projet de loi de finances pour 2014.

Rappelant que la France se situe au 26ème rang européen pour la fiscalité écologique et que la Cour des Comptes a elle-même dénoncé  l’incohérence des niches fiscales en faveur de la pollution (qui représentent plusieurs milliards d’€ chaque année), la Fondation Nicolas Hulot fait 4 propositions pour engager le pays dans la transition énergétique et montrer un chemin exemplaire, alors que Paris accueillera la convention climat en 2015. Ces propositions peuvent être intégrées dans la loi de Finances 2014.

 

1)      Un rattrapage de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence

A terme, 7 milliards de recettes supplémentaires sont attendus de cette mesure.

Pour la Fondation Nicolas Hulot, le rattrapage pourrait être effectué en 4 ans, avec une hausse de 4 cts/an, (soit moins de 2€/plein). Les recettes doivent être essentiellement réinvestis dans la transition vers une mobilité moins consommatrice de carburants et dans des mesures compensatoires pour aider les ménages au-dessous du revenu moyen (soit environ la moitié des ménages). Parmi les mesures envisagées : Un chèque mobilité (de 80 à 160 € par an), et un fond pour le développement des alternatives à la voiture individuelle (covoiturage, auto-partage, taxis partagés, etc…). La prime à la reconversion (ou prime à la casse) est envisagée mais sous conditions : soumise à un plafond de ressources, réservée à l’acquisition d’un véhicule performant (en termes d’émissions de CO2 mais aussi de qualité de l’air). Pour les constructeurs auto : Des fonds peuvent être avancés pour travailler au véhicule à 2 litres aux 100 km, « l’avenir de l’industrie automobile française étant dans les nouvelles motorisations, pas dans un modèle ancien centré sur le diesel ».

 

2)      Mise en place d’une fiscalité carbone

La FNH veut mettre en place dès la loi de finance 2014 une Contribution Climat Energie, sur le modèle de celle proposée par Michel Rocard en 2009, et propose, en débat, les modalités suivantes :

 

- Le montant de cette taxe pourrait être, les premières années, significativement en dessous du niveau initial envisagé en 2009 (qui était de 32 /tCO2), avec une hausse modérée les 5 premières années puis un rattrapage plus rapide pour atteindre 75 à 100 t/CO2 en 2030.

 

-  Cette contribution devra s’appliquer de manière équivalente sur les ménages et sur les entreprises non soumises au système européen d’échange de quotas d’émissions. Les ménages et les entreprises devront bénéficier dans le même temps de mécanismes de soutien à la réduction des consommations d’énergie notamment sur la rénovation thermique et de mesures de redistribution. Des mesures de soutien provisoires pour les industries très consommatrices et/ou exposés à la concurrence internationale sont prévues.

 

3)      Réduction des avantages du kérosène aérien

« Le kérosène est le seul carburant qui échappe à toute taxe, alors même que l’aviation reste le mode de transport le plus polluant », rappelle la FNH. Sa proposition : Supprimer progressivement en 4 ans les avantages fiscaux sur le kérosène pour les vols intérieurs, ce qui représenterait 2 €/vol en 2014 et 4€/vol en 2015. Ce surcoût serait intégralement payé par le passager et n’influerait donc pas la rentabilité des compagnies aériennes. Il n’affecterait pas les foyers modestes, ¾ des passagers aériens réguliers étant des CSP +.

 

4)      Des soutiens qui ne reposent pas sur le critère prix

La FNH plaide pour de nouvelles formes de soutien sectoriels (à inventer) qui ne soient pas basées sur la garantie d’un prix de l’énergie bas, qualifiées « d'aides fiscales anachroniques » n’incitant pas à réduire la consommation d’énergie, et contribuant à la pollution et au réchauffement climatique. Parmi les secteurs concernés : les routiers, les taxis, les agriculteurs, les pêcheurs, les raffineries. Le but n’est pas « de les pénaliser alors qu’ils connaissent des situations difficiles » mais « de remplacer ces subventions par des réductions de charges sociales sur le travail ou d’autres aides qui les encourageraient à améliorer leur compétitivité en réduisant leurs consommations d’énergie ». A titre d’exemple, les taxis bénéficient actuellement d’une réduction des taxes sur le gasoil qui rend difficilement compétitif les motorisations moins émettrices comme les hybrides. A partir de 2014, l’avantage fiscal pourrait être, pour les voitures taxi neuves, remplacé par des aides supplémentaires à l’acquisition de véhicules à très faibles consommations / émissions.

 

 

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 17:13

 

« Le débat est clos » a dit Arnaud de Montebourg. Le gouvernement a décidé de ne pas suivre les recommandations de la Cour des Comptes qui critiquait la moindre taxation du diesel qui fait perdre à l'Etat 7 milliards d’€.

Donc ni taxation du diesel, ni prime à la reconversion en 2013. Les pics de pollution ont de beaux jours devant eux et les urgences des hôpitaux continueront d’être saturées par les bronchiolites et les rhinites des petits. Avec des conséquences aggravantes pour les comptes de la Sécu, ce qui ne semble pas émouvoir non plus le gouvernement.

Le Réseau Action Climat de France qui fédère 450 associations pour la protection de l’environnement a vivement réagi. « L’argent issu de la suppression progressive de cette niche fiscale permettrait de financer des alternatives à la voiture individuelle et de compenser, pour partie, le surcoût pesant sur le budget des ménages les plus modestes » déclare le RAC-France. Pour les associations, « la fiscalité n’est pas nécessairement confiscatoire. Elle peut être redistributive et ainsi permettre d’être socialement juste et écologiquement efficace, alors qu’aujourd’hui l’incitation fiscale au diesel est payée directement par les contribuables (y compris celles et ceux qui n’ont pas de voitures) et par l’assurance maladie. »

Pour Michel Dubromel de FNE  (France Nature Environnement) « le relèvement du taux de taxe sur le diesel constitue une des réponses au grave problème de santé publique auquel la France est confrontée et qu’aucune mesure existante n’a véritablement tenté de résorber à ce jour. Refuser d’en discuter avant même que le débat sur la transition énergétique ne soit clos et que le comité sur la fiscalité écologique n’ait rendu ses conclusions représente tout simplement un pied de nez au processus de concertation annoncé par le Président de la République ».

La France, avant-dernière de l’Europe sur la fiscalité écologique

Les associations au sein du RAC-F « appellent le Premier Ministre à clarifier au plus vite la position du Gouvernement sur ce sujet, à se montrer cohérent et ferme et à laisser la porte ouverte aux débats. La France est toujours située à l’avant-dernier rang au niveau européen en matière de fiscalité écologique. Repousser en fin de mandat l’adoption des mesures fortes qui s’imposent aujourd’hui pour rattraper ce retard n’est pas une option ».

 

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 14:49

 

Les éluEs EELV (Europe Ecologie Les Verts), membres du STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France), ont obtenu une sortie totale à terme de la motorisation diesel pour les bus d’Ile de France. Ce voeu, cosigné par le président du STIF, Jean-Paul Huchon, a été adopté à l’unanimité lors du conseil d’administration du Syndicat, le jeudi 13 décembre.

 

Le communiqué précise :

 

Le STIF est décisionnaire sur le choix du matériel roulant des réseaux de transport en commun franciliens (RATP et Optile). Par ailleurs, Pierre Mongin, le président de la RATP a réaffirmé que l’ensemble du parc sera renouvelé d’ici 2020, ce qui facilite la reconversion de motorisation.

« Les alternatives existent, notamment  avec le gaz naturel pour véhicules. Nous voulons par cette décision que la Région montre l’exemple et donne un signal fort en faveur de l’environnement et de la santé des Franciliens et Franciliennes », signale Pierre Serne, Vice-président de la Région en charge du transport et Vice-président du STIF.

L’Organisation Mondiale de la Santé a classé les particules issues du diesel comme cancérigènes et évalue à 42000 le nombre de victimes par an en France. Une étude récente –l’étude Aphekom- évalue la perte de durée de vie moyenne des Parisiens à six mois.

La France a le record du parc automobile le plus dieselisé au monde, avec les deux tiers de la flotte en circulation. Une technologie qui continue envers et contre toutes les études à être valorisée par les politiques publiques.

D'ici la fin du premier semestre 2013, le conseil du STIF livrera le calendrier et la méthode de sortie définitive du diesel pour le parc de bus Francilien. Les éluEs écologistes veilleront évidemment à ce que ce soit au plus vite.

 

Source : Communiqué d’Europe Ecologie Les Verts

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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 13:58

 

La FNAUT, Fédération Nationale des Associations des Usagers des Transports, a publié vendredi dernier les résultats d’une étude (*) sur les coûts d’usage des transports pour les déplacements de longue distance, et a fait plusieurs propositions parmi lesquelles : Une meilleure information du public sur l’atout prix des transports collectifs ; la promotion du train Intercités (train Corail) moins cher que le TGV ; l’instauration du péage urbain dans les villes de plus de 300 000 habitants (comme le préconisait le Grenelle 2) ; l’augmentation de la fiscalité de l’essence, en particulier du diesel actuellement moins taxé et nuisible à la santé ; la taxation du kérosène qui n’est pas taxé alors que le transport aérien est un gros émetteur de gaz à effet de serre.

 

La FNAUT explique que si le kérosène était taxé comme le gazole, son prix doublerait et le billet d’avion augmenterait d’environ 30%. En prenant l’exemple du prix moyen du billet Air France court-courrier qui est d’environ 100 €, la hausse moyenne de 30 €, « provoquerait un report significatif sur le rail du trafic aérien assuré par les compagnies traditionnelles. Le prix de l’avion à bas coût serait porté au niveau de celui du TGV ».

 

La FNAUT participe au débat sur la transition énergétique avec un siège au Conseil National du Débat, sans grande illusion. « Nous sommes inquiets car la fiscalité écologique n’intéresse pas le gouvernement, or il n’y a que là que l’on peut trouver de l’argent pour financer les infrastructures » a déclaré Jean Sivardière, Président de la FNAUT.

 

(*) Il s’agit du 2ème volet d’une étude sur les coûts d’usage des transports, réalisée par Jean-Marie Beauvais, économiste des transports, à partir de données macro-économiques de l’INSEE. La première partie publiée au printemps portait sur les déplacements de proximité. Cette étude a été financée par le GART, l’UTP, la SNCF et les autocaristes (Eurolines, Réunir, iDBus).

 

Pour télécharger l’étude : http://www.fnaut.asso.fr/index.php/etudes-et-debats/317-couts-dusage-des-differents-modes-de-transport.html

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