Photo : © Christophe Mongrédien /CLER
Hier, un grand vent a balayé la France et a généré une importante production éolienne dans notre pays. Le 11 novembre 2010, le parc éolien français a produit 5% de l’électricité consommée. Bonne nouvelle. Si ce chiffre reste modeste par rapport aux records réalisés en Espagne (le 8 novembre 2009, les éoliennes espagnoles ont assuré 53% de la production électrique du pays), il est significatif pour une énergie dont le développement a été et est toujours très entravé chez nous.
Dans un communiqué, le Syndicat des Energies Renouvelables cite les données de RTE qui révèlent que « le parc éolien français a atteint une puissance de production de 3868 MW jeudi 11 novembre à 20h : les éoliennes ont alors fourni plus de 70 % de leur puissance totale ». Ainsi « C’est la première fois que la France atteint une puissance éolienne instantanée aussi élevée, représentant près de deux fois la consommation moyenne d’une ville comme Paris ».
Une énergie utile pour passer les pointes
« Le parc éolien a couvert 5 % de la consommation électrique de la journée d’hier. A 20 h, au moment où la demande en électricité est particulièrement forte en cette période de l’année, 6% de la consommation électrique française était couverte par l’éolien. La part est passée à 7 % un peu plus tard dans la soirée.
Ce chiffre montre l’apport incontestable de l’énergie éolienne dans le mix énergétique, qui se substitue à la production électrique à partir de centrales thermiques » souligne le communiqué.
Le SER conclut en rappelant que «la puissance du parc éolien installé s’élève fin septembre à plus de 5 200 MW. Le Grenelle a fixé à la filière un objectif de 25 000 MW en 2020, ce qui confirmera le rôle majeur de cette forme d’énergie dans la lutte contre le changement climatique et l’indépendance énergétique de notre pays ».
Les éoliennes évitent des importations d’électricité
Quelques jours avant, lundi 8 novembre, EDF annonçait que 9 réacteurs nucléaires seraient arrêtés en 2011, dans le cadre des visites décennales nécessaires au prolongement de leur exploitation de 10 ans. Ces opérations prennent 90 à 100 jours contre 30 à 45 jours lors des arrêts simples pour maintenance et rechargement en combustible. Heureusement donc que nous avons de belles éoliennes qui nous évitent des importations d’électricité carbonée et préservent notre PIB ! N’est-ce pas Monsieur Ollier ?