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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 10:39

 

Finalement le gouvernement n’a pas suivi toutes les propositions des professionnels de la filière photovoltaïque étudiées par le Conseil Supérieur de l’Energie. L’obligation d’achat de l’électricité photovoltaïque est suspendue pour 3 mois par le décret n°2010-1510 (hormis pour les installations des particuliers jusqu’à 3 kWc).

 

Décret n° 2010-1510 du 9 décembre 2010 suspendant l'obligation d'achat de l'électricité produite par certaines installations utilisant l'énergie radiative du soleil, paru au Journal Officiel du 10 décembre 2010. Texte complet :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023212761&dateTexte=&categorieLien=id

 

Les 6 articles du décret :

 

Article 1

L'obligation de conclure un contrat d'achat de l'électricité produite par les installations mentionnées au 3° de l'article 2 du décret du 6 décembre 2000 susvisé est suspendue pour une durée de trois mois courant à compter de l'entrée en vigueur du présent décret. Aucune nouvelle demande ne peut être déposée durant la période de suspension.

Article 2

Les dispositions de l'article 1er ne s'appliquent pas aux installations de production d'électricité issue de l'énergie radiative du soleil lorsque la somme des puissances crêtes situées sur la même toiture ou la même parcelle est inférieure ou égale à 3 kW.

Article 3

Les dispositions de l'article 1er ne s'appliquent pas aux installations de production d'électricité issue de l'énergie radiative du soleil dont le producteur a notifié au gestionnaire de réseau, avant le 2 décembre 2010, son acceptation de la proposition technique et financière de raccordement au réseau.

Article 4

Le bénéfice de l'obligation d'achat au titre de l'article 3 est subordonné à la mise en service de l'installation dans un délai de dix-huit mois à compter de la notification de l'acceptation de la proposition technique et financière de raccordement au réseau ou, lorsque cette notification est antérieure de plus de neuf mois à la date d'entrée en vigueur du présent décret, à la mise en service de l'installation dans les neuf mois suivant cette date.

Les délais mentionnés au premier alinéa sont prolongés lorsque la mise en service de l'installation est retardée du fait des délais nécessaires à la réalisation des travaux de raccordement et à condition que l'installation ait été achevée dans les délais prévus au premier alinéa. La mise en service de l'installation doit, dans tous les cas, intervenir au plus tard deux mois après la fin des travaux de raccordement.

La date de mise en service de l'installation correspond à la date de mise en service de son raccordement au réseau.

Article 5

A l'issue de la période de suspension mentionnée à l'article 1er, les demandes suspendues devront faire l'objet d'une nouvelle demande complète de raccordement au réseau pour bénéficier d'un contrat d'obligation d'achat.

Article 6

La ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement et la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sont chargées, chacune en ce qui la concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française et entrera immédiatement en vigueur.

 

Remarque :

Ce choix  va hélas pénaliser les petites PME de la filière, alors que  les gros opérateurs ont, eux, les moyens de tenir. C’est la solution extrême du  rapport Charpin qui a été retenue.

« Si un moratoire sur l’obligation d’achat de l’électricité photovoltaïque était envisagé, il concernerait à la fois le stock des projets en file d’attente et le flux des nouveaux projets. Cette solution extrême porterait un coup d’arrêt au développement du photovoltaïque en France ». Source : rapport Charpin, p.35.

Triste Noël en perspective pour les employés du secteur.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 23:03

 

A l’issue d’une réunion aujourd’hui, le Conseil Supérieur de l’Energie a approuvé les amendements proposés par le SER à  propos de la suspension de l'obligation d'achat.  La décision finale revient toutefois au Gouvernement.

 

Voici le communiqué de presse diffusé par le SER :

 

Tarifs d’achat photovoltaïque :

Adoption par le Conseil Supérieur de l’Energie de plusieurs amendements soutenus par le SER

 

Le Conseil Supérieur de l’Energie (CSE)  rassemble l’ensemble des parties prenantes du secteur de l’énergie avec des représentants de l’Etat, des consommateurs, des organisations syndicales, des collectivités locales, du parlement, des gestionnaires de réseaux, des ONG, des industriels. Chargé d’émettre un avis consultatif sur les textes réglementaires liés à l’énergie, il s’est réuni ce matin pour examiner le projet de décret suspendant l’obligation d’achat de l’électricité de source photovoltaïque. De nombreux amendements ont été débattus en séance et les principaux amendements soutenus par le SER ont fait l’objet d’un vote favorable. Certains, contre l’avis du gouvernement, d’autres avec son accord. En particulier, le CSE a donné un avis favorable aux amendements suivants, que le SER espère voir repris par le Gouvernement :

 

-  La durée du moratoire est ramenée à deux mois contre quatre (erratum : à une voix près, celui-ci n'a pas été retenu).

-  La date du début du moratoire est reportée du 2 décembre à la date (à venir) de publication du décret.

-  Le moratoire ne s’applique pas aux installations qui ont fait l’objet d’une demande complète de raccordement avant le 1er septembre 2010.

-  Un délai de 12 mois pour l’achèvement des travaux des installations pour lesquelles une demande de raccordement a été faite au plus tard 6 mois avant la publication du décret est retenu.

-   Les délais de mise en service des installations photovoltaïques sont prolongés le temps nécessaire à la réalisation des travaux de raccordement par le gestionnaire de réseau.

-   Le moratoire ne s’applique pas aux installations photovoltaïques qui ont fait l’objet d’un appel d’offre public publié avant la date de publication du décret.

 

Le Syndicat des énergies renouvelables tient à souligner que l’ensemble de ces votes reflète la sensibilité des  membres du CSE aux problématiques d’emplois dans la filière qui ont été soulignées par le SER ainsi qu’au principe de la non-rétroactivité des textes réglementaires, sur lesquels plusieurs membres du CSE ont souhaité mettre l’accent.

 

En outre, la plupart des membres du Conseil Supérieur de l’Energie ont souligné, à de multiples reprises, qu’il n’était pas souhaitable de faire reposer sur les gestionnaires de réseau la responsabilité de l’accès au tarif d’achat, sauf à créer une source de contentieux, compte tenu de la difficulté de maîtriser les délais d’exécution des travaux de raccordement.

 

A la sortie du Conseil, auquel il participait, André Antolini a déclaré : « La séance du CSE de ce matin a confirmé le caractère rétroactif du projet de décret suspendant l’obligation d’achat. Il est fondamental que le Gouvernement, tienne compte des  observations et des aménagements proposés par le CSE. Conscient des enjeux financiers et industriels que représente le soutien à la filière photovoltaïque, le SER contribuera activement à la concertation annoncée par le Gouvernement ».

 

Source : Le Syndicat des Energies Renouvelables.

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 13:53

 

Selon le Syndicat des Energies Renouvelables, le projet de décret suspendant l’obligation d’achat (voir les articles précédents) aura pour conséquence, s’il est publié tel quel, d’entrainer immédiatement le dépôt de bilan d’une centaine d’entreprises et de  mettre plusieurs milliers de salariés au chômage.  Ce sont  « plus de 350 MW en cours de construction ou engagés (matériels commandés, acomptes payés aux fournisseurs) qui vont être définitivement arrêtés,  pour un investissement de plus d’1,5 milliard d’euros ».

 

Le Syndicat des énergies renouvelables souligne que « les dispositions du projet de décret reviennent sur des engagements de l’Etat auprès d’opérateurs qui ont mobilisé leurs ressources pour réaliser leurs projets. La rétroactivité de ces dispositions met en péril la plupart des opérateurs qui ont lancé leurs chantiers ou qui sont sur le point de le faire. »

 

Les professionnels réunis au sein de SER-SOLER élaborent des amendements au décret afin de les présenter au Conseil Supérieur de l’Energie jeudi 9 décembre.

 

L’énergie solaire est l’énergie préférée des français

 

Le SER annonce qu’un sondage d’opinion mené par LH2, sur le point de paraître, confirme que l’énergie solaire photovoltaïque, talonnée par l’énergie éolienne, est l’énergie préférée des Français.

 

Un groupe Facebook « touche pas à mon panneau solaire ! » lancé par la juriste Arianne Vennin, juriste et porte-parole d’Ecologie sans Frontière,  compte déjà plus d’un millier de membres.

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 16:01

 

Face aux mesures brutales qui ont assommé la filière photovoltaïque, l’Association des professionnels de l’énergie solaire Enerplan s’est empressée de réagir. Voici ses propositions :

 

« Le gouvernement a dévoilé le 2 décembre dernier un projet de décret sur les installations photovoltaïques d’une puissance supérieure à 3kW.  A l’heure où le moratoire est considéré par Enerplan, l’association professionnelle de l’énergie solaire, comme une décision sage permettant la redéfinition du cadre du marché photovoltaïque français, les mesures rétroactives proposées dans le projet de décret seraient cependant létales pour un grand nombre d’entreprises de la filière solaire française.

 

Dans ce cadre, Enerplan propose un décret amendé corrélé au moratoire de nouveaux projets uniquement, sans introduction de critères de purge rétroactifs vis-à-vis des acteurs de la filière ayant des projets déjà engagés.

Le projet de décret étant examiné au Conseil Supérieur de l’Energie le jeudi 9 décembre 2010, Enerplan propose les amendements suivants :

 

-  Article 1 - Un moratoire ramené à 2 mois : la remise à plat du cadre de marché 2011-2012 doit être réalisée dans les meilleurs délais afin de donner rapidement aux acteurs de la filière de la visibilité sur leurs projets.

 

-  Article 3 - Une mise en œuvre stricte du moratoire, limitant ainsi le caractère rétroactif proposé dans le présent projet de décret : en l’état actuel du projet de décret, sans modification, l’exigence de paiement de la Proposition Technique et Financière (PTF) au 2 décembre retirerait de la file d’attente, les projets déposés depuis l’été 2010 (ante et post 1er septembre). Le délai de traitement de 3 mois étant irrégulièrement respecté par ERDF, il n’est matériellement pas concevable pour le déposant d’accepter et de payer une PTF non reçue. Enerplan propose ainsi une intégration de la demande complète de raccordement à la place du paiement de l’acompte, ou en dernier ressort, un report de la prise en compte des paiements de la PTF à 3 mois dès sa réception en cas de non respect du délai contractuel d’ERDF.

 

-  Article 4 - Une prise en compte des contraintes opérationnelles de façon juste afin de conserver le principe de sécurité juridique et d'égalité (piliers de la république) : le décret, sans correction, pénaliserait des réalisations en cours ou engagées impactant le secteur à différents niveaux : faillites en cascade dans la filière solaire, attaque de la santé des banques françaises, défiance bancaire pour le financement des projets futurs, litiges vis-à-vis des inégalités de traitement au niveau des instructions de diverses demandes, rétroactivité, etc.

 

Enerplan demande ainsi au gouvernement de bien vouloir revoir le projet de décret, pour que ce dernier s’en tienne à la mise en œuvre du moratoire de nouveaux projets, tout en travaillant en parallèle à la concertation de tous les acteurs de la filière photovoltaïque française, sur la problématique de la gestion de la file d’attente et sur l’élaboration de la nouvelle régulation de la politique solaire française ».

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 14:29

 

Le projet de décret annoncé par le gouvernement pour suspendre l’obligation d’achat de l’électricité solaire a plongé la profession dans l’émoi. « Ces dispositions ne sont pas rassurantes » a déclaré André Antolini, Président du SER (Syndicat des Energies Renouvelables). Elles entraineront des difficultés importantes pour les entreprises. On ne peut pas mettre une activité industrielle entre parenthèses pendant 4 mois. « On nous exhorte à faire des investissements industriels » mais il faut « qu’un minimum de confiance s’installe chez les opérateurs ». Et ce n’est pas le cas. L’arrêté tarifaire qui a pris effet au 1er septembre a été suspendu le 2 décembre. Il n’y a pas  « de mécanisme lisible et pérenne ».

 

« Mesure scélérate » et situation schizophrénique

 

Le décret (par effet rétroactif)  va mettre des tas d’entreprises pourtant engagées dans des projets avancés,  dans des situations impossibles,  avec une perte de leur droit à l’obligation d’achat.  Gros cafouillage  en perspective. L’arrêté impose des délais de 18 mois qui ne sont pas tenables. Seuls les projets en file d’attente ayant versé un acompte auraient droit à l’obligation d’achat, mais beaucoup de projets en file d’attente  n’ont pas encore reçu leur PTF (Proposition Technique et Financière) et n’ont donc pas versé leur acompte, car ERDF n’est pas toujours en situation de fournir un PTF dans un délai de 3 mois.  Même certains qui ont versé déjà leur acompte pourraient se trouver en difficulté aussi.  Pour les petites installations photovoltaiques  comme pour les grandes, la principale cause de non réalisation d’un projet est l’obtention d’un crédit. Et sans obligation d’achat, pas de crédit.

 

Arnaud Mine (Président de SOLER et Président d’Urbasolar) dénonce une mesure « scélérate » vis-à-vis des entreprises. Comment créer une industrie française dans de telles conditions. « Cela ne se fait pas en claquant des doigts , quoiqu’en pensent certains blottis dans leur Ministère »

 

Des entreprises qui ont investi dans la fabrication sur le territoire national

 

Plus d’une dizaine d’entreprises ont des capacités de production de modules photovoltaiques  en France et certaines font du chiffre d’affaires à l’export.  Il s’agit de Tenesol (85 MWpour la capacité de production en 2010), Fonroche (90 MW), Sunland 21 (35 MW), Sillia Energie (20 MW), Auversun (22 MW), Francewatt (5 MW), Solarezo (50 MW) Voltec Solar  (20 MW), Solaire Direct (30 MW). Dans la production intégrée, on trouve Photowatt (95 MW), First Solar (110 MW), MPO (100 MW). Il y a également des projets de développement d’unités industrielles chez Nexcis et  Solsia.  Côté installateurs, Stéphane Muyard, Directeur des Opérations chez Sunnco précise que Sunnco a créé 500 emplois en 3 ans. Eric Vincent de GDF-Suez s’insurge contre cette « idée qui circule » selon laquelle « il ne pourrait pas y avoir de marché français du photovoltaïque ». GDF prendra l’initiative de réunir tous les acteurs de la filière début janvier « pour travailler sur un plan stratégique global ».

 

Plus de 25 000 emplois en France

 

L’ensemble du secteur (autant en amont qu’en aval) représente déjà  plus de 25 000 emplois. Le secteur est susceptible d’employer 52 000 emplois en 2020 à condition que l’on ne plafonne pas le volume du photovoltaïque  à 5400 MW.

 

Et quid de tous ces panneaux chinois censés envahir la France par containers entiers ?

 

Il faut arrêter d’agiter « l’épouvantail chinois ». André Antolini  récuse la formule systématique « panneaux chinois de mauvaise qualité ». Il y a des panneaux chinois, ils ne sont pas tous de mauvaise qualité, et le dénigrement, «  ce n’est pas une bonne façon d’affronter la concurrence » répond André Antolini. Sur le marché français, les fournisseurs chinois ne sont qu’en 3ème et 4ème position derrière First Solar (américain) et Tenesol (français, 1200 personnes dont 800 en France). Dans les 10 premiers fournisseurs de modules en France, il y a d’autres français bien placés : Photowatt (5ème position) et Fonroche (7ème position).

 

Et cette fameuse file d’attente ?

 

La grande frayeur, c’est cette file d’attente supposée être de 4 GW. Mais « on n’a pas accès aux infos, elles sont toutes centralisées » déclare Arnaud Mine. Présent à la conférence de presse et interrogé sur sa part dans la file d’attente, EDF EN, par la voix de son représentant, Yvon André a démenti occuper les ¾ de la file d’attente et estime que sa part tourne autour de 15 à 20% . Le Syndicat des Energies Renouvelables réclame de la transparence mais n’exige  pas «une  purge de la file d’attente » (bizarre cette mesure stalinienne réclamée par l’APESI).

 

Le SER préconise le maintien d’un volume minimal de 600 MWc de nouveaux projets en 2011 et de 700 MWc en 2012 pour lisser au maximum la courbe des installations (et réduire l’effet « dent de scie » du à l’éclusage de la file d’attente) afin de préserver la filière.

 

La profession ne va pas descendre dans la rue, mais  prépare des amendements au décret « pour desserrer l’étau ». Ces amendements seront présentés au Conseil Supérieur de l’Energie qui se tiendra jeudi prochain.

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 17:11

 

A l’issue de la réunion interministérielle qui s’est tenue aujourd’hui, l’obligation d’achat concernant l’électricité produite par les nouvelles installations photovoltaïques (y compris celles qui sont en file d’attente, mais c'est à confirmer) est suspendue pour 3 mois. Les installations photovoltaïques domestiques inférieures à 3kWc ne sont pas concernées et bénéficient toujours de l’obligation d’achat.

 

NB : Toutes mes excuses pour des infos erronées publiées (mais rapidement effacées) à ce sujet là. Ce n ‘est pas un moratoire à propos de la révision des tarifs d’achat qui a été décidé mais bien une suspension de 3 mois de l’obligation d’achat.  

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 09:37

 

Suite au projet de révision des tarifs d’achat de l’électricité solaire qui devrait être décidé aujourd’hui lors d'une réunion interministérielle, le Groupement des Particuliers Producteurs d’Electricité Photovoltaïque qui réunit 550 membres, réclame une concertation.

 

Voici son communiqué :

 

"Un nouveau changement de règles concernant le tarif d'achat du photovoltaïque (le troisième cette année) se profile à l’horizon, encore une fois annoncé par médias interposés, encore une fois sans demander l’avis de la filière, encore une fois sans mesurer les conséquences des choix qui vont être faits.

 

Alors que les nouvelles normes d'intégration des panneaux au bâti pour 2011 ne sont toujours pas connues et que la concertation promise par le gouvernement à la rentrée n’a pas eu lieu, ce nouveau changement de règles est intolérable.

 

Même s’il est nécessaire de faire évoluer ce tarif, le GPPEP ainsi que d’autres acteurs de la filière Photovoltaïque, désirent que ce tarif soit fixé en concertation avec tous les acteurs, de manière pérenne, durable et non modifié de manière aléatoire et au bon vouloir du Gouvernement.

 

N’oublions pas que ces différents changements font perdre confiance dans cette énergie propre et renouvelable qu’est le photovoltaïque et ne donnent pas aux futurs producteurs, la visibilité nécessaire pour préparer et financer leur projets.

 

Le GPPEP, en tant que représentant des particuliers producteurs d’électricité photovoltaïque, demande, une fois de plus, au Gouvernement un dialogue constructif avant toute décision définitive, lors d’une réunion nécessaire et demandée par tous les acteurs de la filière photovoltaïque.

 

Le GPPEP demande au Gouvernement une réunion de concertation, avant toute décision définitive, au cours de laquelle il lui fera part de ses craintes et de ses propositions pour l’avenir du photovoltaïque."

 

Créée en Septembre 2009, l’association loi 1901 GPPEP pour « Groupement des Particuliers Producteurs d’Electricité Photovoltaïque » a pour but premier de représenter et défendre ses adhérents, auprès des instances gouvernementales et des acteurs de la filière photovoltaïque (professionnels, …). GPPEP est une association créée par des particuliers ayant des panneaux photovoltaïques, pour des particuliers ayant déjà une installation ou désirant en posséder une.

Source : GPPEP http://gppep.org

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 11:36

 

Une réunion interministérielle se tiendra demain pour réviser le cadre réglementaire du photovoltaique. Les professionnels n’y sont pas conviés et les PME de la filière craignent que des décisions brutales cassent la dynamique d’un secteur qui crée des emplois en dépit d’un contexte de marasme économique.

 

Voici le communiqué d’Enerplan (Association de professionnels du solaire) :

 

« Nous prenons actes de l’organisation d’une réunion interministérielle sur le photovoltaïque, qui doit se tenir le 2 décembre. Après le remaniement, il est à propos que les différents ministères et services de l’Etat concernés, puissent poser les jalons de l’évolution de la politique photovoltaïque française.

 

Toutefois, cette réunion ne saurait être conclusive, sans trahir l’esprit et la pratique du Grenelle de l’Environnement. Alors que le précédent gouvernement avait annoncé une concertation avec les professionnels pour l’automne, que le rapport de l’Inspection Général des Finances appelait à la concertation pour définir une nouvelle régulation du secteur, que les parlementaires auditionnent les acteurs pour essayer de comprendre la réalité derrière les chiffres brandis, on ne peut imaginer que l’exécutif dessine l’épure et les détails de la nouvelle régulation du secteur lors de cette réunion, sans que les professionnels ne soient entendus. Une filière qui a créé plus de 10 000 emplois en 2010 et plus de 20 000 en 3 ans, à contre courant de la crise économique et sociale, mérite vraisemblablement une gouvernance responsable pour consolider un secteur à très fort potentiel.

 

La filière photovoltaïque française, a depuis la publication du rapport de l’IGF et la mise en œuvre des réductions du soutien public en septembre, travaillé pour poser un diagnostic et élaborer des propositions. Ces dernières s’articulent sur le principe d'une baisse prévisible et mesurée des tarifs d'achat, qui évite les aléas spéculatifs tout en misant sur l’emploi. Elles n’ignorent pas qu’il faille à la fois faire la transparence sur la file d’attente tout en réformant l’entrée et la sortie de celle-ci.

 

L’essentiel est aujourd’hui de s’entendre, avec le gouvernement et les parlementaires, sur une stratégie solaire française qui dote la filière d'un cadre juridique clair, stable et durable. Cela ne peut procéder que de la concertation autour d’une gouvernance de la filière photovoltaïque française, que la réunion interministérielle devrait initier. Enerplan souhaite que le gouvernement engage cette nécessaire concertation, avant qu’il ne rende ses arbitrages ».

 

Qui veut assassiner la filière française naissante ?

 

La filière photovoltaique française, contrairement à ce que laisse entendre le rapport Charpin, elle existe, ça n’est pas une légende urbaine. Les toits français ne sont pas menacés par une invasion de panneaux chinois. Actuellement, ceux qui veulent investir dans une installation photovoltaique découvrent avec bonheur que le petit installateur du coin qui vient d’embaucher un couvreur, peut souvent lui proposer des panneaux français (Sillia ou Photowatt, par exemple).

 

Photowatt, Sillia, Solarezo, Fonroche… ces entreprises françaises prometteuses ont eu le courage d’investir dans un secteur innovant, et finalement pas tellement aidé.  Alors que le chômage sévit toujours dans notre pays, ces entreprises créent des emplois.

 

Sillia Energie qui fabrique des panneaux photovoltaiques à Lannion depuis juin 2009 a l’intention d’ouvrir une deuxième ligne de production en 2011 et prévoit de nouvelles embauches. Son objectif :  Optimiser la production et abaisser le coût industriel du panneau.

 

Solarezo (siège à Lyon) va ouvrir  également une seconde ligne de production à Pontonx sur l’Adour (dans le Sud-Ouest) d’ici la fin de l’année. Le site employait une cinquantaine de personnes en décembre dernier, 80 aujourd'hui, et 100 normalement fin 2010.

 

Fonroche (fabricant de panneaux basé à Roquefort) avait 4 salariés à ses débuts en 2008 et en a 280 aujourd’hui.

 

Cette nouvelle industrie dérange-t-elle  les apparatchiks ?

 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 22:52

 

Vous vous rappelez le vieux slogan d’EDF, « nous vous devons plus que la lumière.. » ?  et bien en France, au XXIème siècle, c’est toujours le trouble et l’obscurité dès qu’il s’agit des prix de l’électricité.  

 

Suite aux menaces de hausses des factures au prétexte du coût élevé de l’électricité solaire, l’Association des professionnels du solaire Enerplan  demande la transparence sur les charges de la CSPE, notamment sur les subventions à la cogénération et les charges liées au TarTAM.

 

Le communiqué d’Enerplan :

 

 Laisser entendre que le déficit de la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) - 1,6 milliard d’euros à fin 2010 - serait à mettre à la charge du coût d’achat de l’électricité solaire, ce qui justifierait l’augmentation du prix de l’électricité de 3 à 4% dès 2011, relève de l’injustice.

 

La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) note dans son rapport d’activité 2009 à propos des charges prévisionnelles 2010 pour la CSPE,  « une hausse significative des charges liées à l’obligation d’achat évaluées à près de 1 240 M€, dont 528 M€ au titre des énergies renouvelables. Les charges liées à la péréquation tarifaire sont également en augmentation et s’élèvent à 918 M€ »

 

Le déficit de CSPE qui prospère depuis quelques années, n’est donc pas grevé par le développement de l’électricité solaire en France – marginal avant 2009 et encore non significatif en 2010/11 – mais est impacté entre autre par la subvention de la cogénération (828 M€ en 2008, 521 M€ en 2009, 668 M€ en 2010), ou encore par les charges prévisionnelles liées au TarTAM (retour à un tarif semi-réglementé pour les entreprises parties vers le marché libre et revenues s’abriter sous la solidarité nationale) estimées par la CRE de 361,7 M€ en 2010. Le photovoltaïque, avec moins de 800 MW connectés d’ici fin 2010, ne devrait guère peser dans la CSPE que pour 120 M€ cette année, selon la CRE. Les chiffres sont têtus et ne peuvent mettre en accusation la charge financière du photovoltaïque, pour justifier la prochaine augmentation de l’électricité.

 

Il est vrai que le financement du développement de l’électricité solaire d’ici l’atteinte de la parité réseau avant 2020, est un véritable challenge qui appelle une démarche de démocratie énergétique. Ce développement qui intègre la lutte contre l’inflation énergétique, aura un impact maîtrisé sur la facture d’électricité des Français. Nous devons avoir une approche transparente des enjeux financiers, de façon holistique pour prendre en compte l’ensemble des externalités, non liées au coût du développement de la production électrique d’origine renouvelable, qui alourdiront la facture électrique des Français.

 

Enerplan, organisation professionnelle de l’énergie solaire, demande cette transparence pour éclairer les Français et ne pas les laisser croire, que le rattrapage de la CSPE en 2011 soit imputable à l’achat d’électricité solaire. Accuser de nouveau le photovoltaïque est à la fois injuste et infondé. Rappelons que la part du photovoltaïque dans la CSPE coûtera en 2010 à un ménage moyen - qui consomme 3500 kWh/an - moins d’un euro par an, et guère beaucoup plus en 2011 : nous sommes très loin de la nécessité d’augmenter le prix de l’électricité de 3 à 4 % pour financer les kWh solaires.

 

Source : Enerplan

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 22:09

 

Un amendement au projet de la loi de finances 2011 prévoit une augmentation de la CSPE qui entraînerait une hausse de plus 3% des tarifs réglementés de l’électricité pour les particuliers dès l’an prochain. Outre une forme d’injustice (une grande partie des industriels qui bénéficient  d’un plafonnement de la CSPE seront épargnés), le motif - le rachat de l’électricité solaire qui soi-disant plomberait la CSPE -  est contesté par les professionnels.


Le SER (Syndicat des Energies Renouvelables) dénonce une manipulation. Voici son communiqué  :

 

« Hausse des prix de l’électricité : Les énergies renouvelables, bouc émissaire habituel

Une disposition du projet de loi de finances ouvre la voie à une hausse du prix de l’électricité imputée à la forte augmentation des charges de service public de l’électricité, qui seraient liées aux énergies renouvelables. Les professionnels contestent le diagnostic et souhaitent rappeler les éléments de coûts qui construisent ces charges de service public de l’électricité. 

La contribution au service public de l’électricité est une taxe forfaitaire payée par le consommateur d’électricité pour payer un certain nombre de surcoûts parmi lesquels :

-          Le financement de la production d’électricité à partir de la cogénération gaz ;

-          La péréquation tarifaire (c’est-à-dire le fait que les consommateurs des DOM COM paient un tarif identique aux consommateurs métropolitains malgré un coût de production de l’électricité plus important) ;

-          Le financement des énergies renouvelables électriques ;

-          Etc.

 

Pour 2010, la Commission de Régulation de l’Energie rappelle que le financement des énergies renouvelables pèse pour 24 % de la taxe quand la cogénération gaz pèse 32 % et la péréquation tarifaire 41%. Historiquement, ce sont bien la péréquation tarifaire et la cogénération gaz qui captent la plus grande partie de la charge de service public de l’électricité (cf. graphique ci-dessous).

 

 

CSPE décomposition

* Estimation


Lorsque la CSPE ne suffit plus à couvrir les charges réelles de service public, l’opérateur historique n’est plus compensé par l’Etat par la dite taxe à la hauteur des coûts réels. C’est le cas aujourd’hui à hauteur de 1,6 milliard d’euros. C’est pourquoi, le Parlement a décidé de proposer, à juste titre, dans le cadre du projet de loi de finances, une augmentation du plafond forfaitaire de la CSPE afin qu’EDF puisse être remboursée des sommes avancées. En effet, le déficit de recouvrement a été creusé ces dernières années par les charges les plus lourdes, à savoir la péréquation tarifaire et les contrats d’achat, concernant l’électricité produite à partir de centrales de cogénération gaz.

Les énergies renouvelables, si elles bénéficient d’un soutien financier à travers la CSPE, ne représentent pas aujourd’hui, à elles seules, une charge qui justifie l’augmentation de 3,2% de la facture électrique dont les médias se sont faits l’écho. En 2010, les énergies renouvelables électriques auront coûté 6,3 euros par ménage ».

 

Source : Le Syndicat des Energies Renouvelables

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  • : Une autre énergie est possible
  • : Les énergies renouvelables, leurs enjeux et leurs usages au quotidien.
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  • Journaliste indépendante.
 
J'espère, à travers ce blog, contribuer à alimenter un débat démocratique sur nos choix énergétiques.
Un peu la tête dans les étoiles certes, mais les pieds sur terre dans des baskets bleues. Twit: Colorwatt
  • Journaliste indépendante. J'espère, à travers ce blog, contribuer à alimenter un débat démocratique sur nos choix énergétiques. Un peu la tête dans les étoiles certes, mais les pieds sur terre dans des baskets bleues. Twit: Colorwatt

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