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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 22:22

 

Le GPPEP (Groupement des Particuliers Producteurs d'Electricité Photovoltaïque), une association de 1200 membres qui représente 200 000 installations PV de particuliers en France, interpelle les candidats à la présidentielle sur l'avenir et le développement de cette énergie.
 

Une remarque de ma part au GPPEP : Votre lettre commence par « Monsieur », mais il y a aussi des Madames qui sont candidates à la présidentielle ! Bon, allez, je ne chipote pas là-dessus, vos questions sont intéressantes. J’ai retenu pour ma part : Suppression éventuelle des critères d’intégration au bâti, création d’un livret vert pour le financement des installations PV, implication citoyenne, révision du système des appels d’offres, problème de l’approvisionnement des grands groupes en panneaux d’origine étrangère.
Voici donc la lettre du GPPEP aux candidat(e)s à la présidentielle (qui  leur a été envoyée le 20 janvier) :

 

Monsieur,
 

Dans le cadre de votre candidature à l'élection présidentielle, nous aimerions informer les adhérents du Groupement des Particuliers Producteurs d’Électricité Photovoltaïque (GPPEP) quant à vos intentions sur le développement des énergies renouvelables, notamment l'énergie photovoltaïque.
 

D'un point de vue général :
 

• Quelle sera votre politique globale en termes d'énergie (tarif, accessibilité, diversification de la production, etc.) ?

• Quels sont vos projets et vos objectifs en termes d'énergies renouvelables ?
D'un point de vue plus particulier à l'énergie photovoltaïque :
• Quelle part pensez-vous donner au photovoltaïque dans le panel des énergies renouvelables ? (Chiffrage et financement)
• Pensez-vous que les objectifs du Grenelle de l'environnement doivent être considérés comme un minimum et non comme un plafond ? En conséquence, êtes-vous prêts à reconsidérer les "quotas" à la hausse ?
• Lorsqu'il ne s'agit pas de construction neuve ou de rénovation totale du toit, êtes-vous favorable à la suppression des critères actuels d'intégration au bâti pour l'accès au tarif résidentiel (plus coûteux et source de sinistres pour les particuliers) ?
 

Par ailleurs, pouvez-vous nous apporter quelques précisions :
 

• Que pensez-vous d’un contrat au volume (par exemple 80 000 kWh achetés à un prix bonifié, le reste étant acheté au tarif de gros) et non plus en durée, le but étant un rééquilibrage entre les régions sans surcoût inutile pour la collectivité ?
 

• Êtes-vous favorable à la création d'un livret vert pour financer les installations photovoltaïques et les travaux d'amélioration énergétique des logements ? (L’argent de la vente d’énergie est mis sur ce compte et il ne peut être débloqué que pour rembourser l’installation ou effectuer des travaux d’amélioration de l’habitat. Une fois que la maison atteint une consommation d’énergie de niveau BBC, l’argent peut être utilisé librement)
 

•Envisagez-vous de mettre en place un système de traçabilité des modules solaires, si oui, lequel ?
 

•Pensez-vous impliquer les particuliers dans les sociétés de gestion de parcs photovoltaïques via des SCI ou de nouvelles structures de sociétés à but non lucratif ?
 

• Pensez-vous mettre à disposition, à titre gracieux, les sites pollués (ancienne base aérienne, etc.) pour des grands parcs photovoltaïques financés par les citoyens ?

 

• Le gouvernement actuel a proposé des appels d’offres pour les installations de 100 à 250 kWc. Ces appels d’offres sont tirés uniquement par le prix et il y a un délai d’attente long entre la parution de l’AO et la sélection (juillet 2011 à janvier 2012). Ceci a tendance à décourager les porteurs de projets et à favoriser les panneaux fabriqués dans des pays à faibles coûts. Pensez-vous modifier ce système afin d’accélérer les délais et favoriser la filière et les panneaux français ?

 

• Les grands groupes français (Total) et ceux dont l’état est actionnaire majoritaire (EdF, GdF Suez, La Poste) installent des panneaux fabriqués par des sociétés étrangères aux dépens des sociétés françaises. Que pensez-vous faire pour favoriser la filière française ?

 

• Pensez-vous organiser des campagnes de promotion de l'énergie photovoltaïque ?

 

• La fiscalité pour le particulier (TVA 7%, crédit d'impôt et non imposition des revenus issus du photovoltaïque) sera-t-elle conservée et étendue au delà de 3 kWc ?
 

• Le tarif d'achat sera-t-il toujours fixé à la date de la PTF (Proposition Technique et Financière d’ERDF pour le raccordement) ?

 

• Pensez-vous modifier le système de fixation des tarifs d’achat pour les maisons à usage principal d’habitation ? Si oui pourriez-vous en donner les grandes lignes ainsi que le coût associé ?

 

• Quelles propositions faites vous pour améliorer le traitement des demandes ERDF ?

 

Dans l'attente de vos réponses, veuillez agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

Cordialement
Le président du GPPEP et toute son équipe.

Pour en savoir plus sur le GPPEP www. gppep.org

 

 

NB: mail du GPPEP reçu le 22 janvier : L'en-tête de la lettre a bien été personnalisée à l'intention du (ou de la) candidat(e).

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 10:29

Suite à l’appel d’offres récent lancé par le gouvernement  pour des centrales solaires supérieures à 250 kW, Enerplan réagit en dénonçant « un cadre complexe pour achever un secteur moribond ».

 

Voici le communiqué :

 

« Les membres d’Enerplan, alors qu’ils étaient réunis en Assemblée Générale le 15 septembre dernier, ont pris connaissance de l’appel d’offres pour des centrales solaires supérieures à 250 kW et pour un volume total de 450 MW (dont 412,5 MW de photovoltaïque) d’ici à 2014. Cet appel d’offres qui a été présenté par le gouvernement comme un « pacte de confiance » avec la filière, se révèle être une nouvelle mesure administrative complexe pour achever un secteur moribond.

La nouvelle politique photovoltaïque mise en œuvre depuis 2011, était censée limiter les volumes et structurer l’offre industrielle française. Tels étaient les éléments de langage gouvernementaux en guise de vœux pieux. Dans la réalité, cette politique asphyxie la filière. Les PME et les PMI du solaire photovoltaïque sont étrillées par un cadre administratif vicieux et complexe. Le marché accessible aux tarifs d’achat est en train de s’éteindre progressivement. Les marchés ouverts par appel d’offres (100 à 250 kW, et > à 250 kW) sont quasiment inaccessibles pour les PME et les PMI, et l’activité induite ne se concrétisera pas avant 12 à 18 mois.

Cet appel à projets pour des centrales solaires supérieures à 250 kW est un nouvel avatar de mesures à l’encontre des PME et des PMI solaires. Si quelques-unes pourront avoir la chance de s’impliquer dans un partenariat avec de grands opérateurs pour une offre qui serait retenue d’ici à l’été 2012, beaucoup ne survivront pas à la décroissance du marché décrétée par les pouvoirs publics. Avec plus de 1 000 emplois par mois supprimés dans le secteur photovoltaïque français, les indicateurs sont au rouge. Avec déjà 10 000 emplois perdus sur les 25 000 que comptait le secteur à fin 2010, la jauge « emplois solaires en France » sera sans nul doute morbide d’ici à mai 2012.

Alors que la campagne présidentielle proposera un débat sur la politique énergétique française, que la compétitivité de l’électricité photovoltaïque interviendra en France avant 2017 et que la courbe d’apprentissage du bâtiment à énergie positive est à parcourir, Enerplan espère convaincre les équipes en campagne que le secteur photovoltaïque est à même de créer 100 000 emplois en France d’ici à 2020.

A très court terme, sans espérer des changements radicaux dans la politique actuellement mise en œuvre, Enerplan demande que le tarif d’achat, accessible par les porteurs de projets sans passer par les appels d’offres, soit étendu à des projets jusqu’à 250 kW avec une structure tarifaire régionalisée. Il en va de la survie de nombreuses PME et PMI du secteur. Celles qui disparaissent hypothèquent l’avenir d’une filière importante pour la croissance économique verte en France ».

Source : Enerplan

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 21:59

 

Les professionnels de SOLER, branche photovoltaïque du SER, ont pris connaissance du projet de cahiers des charges des appels d’offres mis en consultation par les Pouvoirs publics. Ils constatent que les délais prévus dans ce projet sont incompatibles avec la réalisation des 500 MW de nouveaux projets en 2011.

A l’issue d’un moratoire de trois mois, le Gouvernement a présenté en mars le nouveau dispositif de soutien de la filière photovoltaïque, qui avait pour objectif 500 MW de nouveaux projets par an, et reposait sur deux axes : un tarif d’achat pour les installations de moins de 100 kW, avec un volume cible de 200 MW, des appels d’offres pour les installations supérieures à 100 kW pour 300 MW.

En effet, le délai de réponse aux appels d’offres est de 6 mois du fait d’une règlementation européenne incontournable et s’ajoutera au délai d’instruction des projets par la CRE. Ces délais auront deux conséquences importantes. La première est que le flux de nouveaux projets en 2011 sera uniquement celui du dispositif tarifaire, au mieux 200 MW. La seconde conséquence est que les entreprises, exécutant actuellement les projets préservés lors du moratoire, auront épuisé leur carnet de commande en fin d’année et n’auront aucune visibilité sur leur prévision d’activité avant fin février ou mars 2012, au plus tôt, et qu’elles n’auront qu’au mieux six mois pour réaliser leur chiffre d’affaires 2012.

 

Plus de 5000 emplois ont été supprimés dans le photovoltaïque

Le moratoire  a particulièrement  fragilisé la filière photovoltaïque : de nombreuses PME ont quitté ce segment d’activité et ont dû licencier leurs salariés. On estime à plus de 5 000 le nombre d’emplois supprimés depuis le début de l’année.

Afin d’éviter de nouvelles défaillances d’entreprises, Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables, demande aux Pouvoirs publics « de revenir, exceptionnellement, pour la seconde moitié de l’année en cours, à un dispositif tarifaire pour la gamme de puissance supérieure à 100 kW. Cela permettrait de se rapprocher de l’objectif de 500 MW de nouveaux projets en 2011 et d’éviter des licenciements dans un certain nombre d’entreprises ».

 

Source : Communiqué de presse  SER / SOLER

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 22:29

 

A peine deux ans après son lancement, le projet européen PV LEGAL (qui veut réduire les délais et entraves des installations photovoltaïques) constate des évolutions contrastées des processus administratifs relatifs au photovoltaïque. Certaines sont positives (Grèce, Slovénie) tandis que d’autres régressent, précise un communiqué d’Enerplan. Voici le détail  :

Débuté en juillet 2009, le projet PV LEGAL a permis à certains pays comme la Grèce ou la Slovénie d’améliorer leurs cadres administratifs et légaux concernant le développement des installations photovoltaïques (PV).

En Grèce, depuis l’été 2010 les procédures pour les installations résidentielles ont été simplifiées : un guichet unique a permis un gain de temps significatif dans les démarches administratives ; les installations sont maintenant autorisées dans les îles autonomes ; la procédure pour l’installation d’un système sur un bâtiment historique s’est également vue simplifiée.

En Slovénie, depuis septembre 2010, les installations PV de moins de 1 MW ne sont plus soumises à l’obtention d’un permis de construire. Cette étape constituait l’un des principaux freins au développement des petites et moyennes installations dans ce pays.

Cependant dans d’autres pays, comme l’Espagne ou la République Tchèque , il faut reconnaître que les procédures administratives se sont considérablement développées, à tel point qu’il est presque impossible d’obtenir une autorisation de raccordement au réseau pour certains types de projets, ce qui freine fortement le développement de ces marchés. Ces nouvelles contraintes apparaissent comme délibérément adoptées par les autorités nationales afin de ralentir ou de stopper le développement de la filière PV.

En France, la situation reste aujourd’hui confuse, les décisions de l’Etat concernant le système de soutien ont complexifié le tarif d’achat tandis que la nouvelle procédure d’appel à projets ne laisse pas présager un allègement des démarches administratives.

Aujourd’hui, le consortium PV LEGAL publie une nouvelle version de sa base de données. Le projet apporte un aperçu très précis des barrières administratives qui ralentissent le développement du PV dans les 12 pays d’Europe concernés par le projet. La segmentation de marché retenue pour cette analyse des procédures est proche de la réalité des développeurs et installateurs de projets : la base de données passe en revue les démarches nécessaires pour développer les projets de petites tailles sur des bâtiments résidentiels, de moyennes tailles sur les toitures industrielles et commerciales, ainsi que pour les grandes installations au sol. Pour chacun de ces segments, et pour chaque pays, la base de données contient une description des procédures, les sources légales et les améliorations possibles, la durée et le coût estimé de chaque étape nécessaire au développement d’un projet PV. L’ensemble de cette base de données constitue aujourd’hui l’outil le plus complet et précis pour :

-         Les développeurs et installateurs, qui y trouveront tous les détails sur les démarches nécessaires au développement d’un projet

-         Les autorités et les régulateurs nationaux et européens

Pour chacun des 12 pays du projet, des recommandations détaillées sur les améliorations possibles des cadres administratifs et légaux ont été formulées. Si de telles propositions étaient mises en place par les décideurs politiques, les étapes bureaucratiques inutiles seraient supprimées, permettant ainsi de réduire, dans la même proportion, le coût des systèmes de soutiens et également faciliter un développement plus rapide du PV.

Les données PV LEGAL :

Les récentes avancées observées dans chacun des pays sont disponibles ici :

http://www.pvlegal.eu/en/results/progresses.html

La base de données PV LEGAL contenant les données détaillées sur les procédures administratives et légales dans les 12 pays européens (BG, CZ, DE, ES, FR, GR, IT, NL, PL, PT, SI, UK) est disponible (en anglais et dans les langues nationales) ici : http://www.pvlegal.eu/database.html

Les recommandations nationales et régionales pour les 12 pays disponibles (en anglais et dans les langues nationales) ici : http://www.pvlegal.eu/results/advisory-papers.html

Pour rappel : Le projet PV Legal rassemble un consortium de 13 associations nationales du solaire (dont Enerplan et SER-SOLER en France), l’EPIA (Association Européenne de l’Industrie Photovoltaïque) et des consultants en management d‘Eclareon. L’initiative PV Legal est soutenue par la Commission Européenne au sein du programme «Intelligent Energy Europe ».

Source : Enerplan

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 12:57

 

Lors de la dernière concertation sur le photovoltaïque, le Syndicat des Energies Renouvelables a proposé un scénario ambitieux pour la filière (800 MW au moins par an ) sans surcoût excessif pour la collectivité. Ces propositions, à quelques nuances près, ont été défendues par d’autres représentants de la filière comme Enerplan, Hespul, etc… Malgré les plaidoyers argumentés des professionnels et deux manifs à Paris menées par les membres turbulents de TPAMPS (Touche Pas à mon Panneau Solaire), le couperet de l’administration est tombé, limitant à 500 MW la croissance annuelle du PV et  plombant le développement de la filière. Loin de se décourager, les professionnels sont décidés à ne rien lâcher.

 

Voici le communiqué du SER / SOLER :

 

Photovoltaïque : La filière française veut participer au marché mondial en pleine croissance

 

Alors que les pouvoirs publics, tenant compte de la seule contrainte financière, ont publié le 5 mars un nouvel arrêté tarifaire photovoltaïque et annoncé leur volonté de limiter à 500 MW le volume annuel d’installations, l’actualité énergétique mondiale de ces dernières semaines met à nouveau sous le feu des projecteurs l’énergie photovoltaïque et ses vertus. SER-SOLER propose, dans ce nouveau contexte, un déplafonnement rapide des 500 MW.

Les décisions des pouvoirs publics, prises après trois mois de concertation avec les acteurs du secteur, n’ont retenu aucune de leurs propositions. Celles-ci s’appuyaient sur un scénario qui, sans constituer une charge trop lourde pour la collectivité, permettait le développement de la filière solaire française, depuis la production des équipements jusqu’à leurs installation.

Les décisions récentes de nombreux pays concernant l’évolution de leur mix énergétique confirment la place stratégique que va être amenée à jouer l’énergie solaire. L’industrie française peut y prendre toute sa place.

Forte de son expertise en matière de R&D et de développement de projets, la filière photovoltaïque française peut jouer un rôle important si le Gouvernement accepte de revoir un certain nombre des dispositions prises le 5 mars,  comme la contrainte de 500 MW maximum installés chaque année dont 300 MW d’appels d’offres. Les acteurs de la filière espèrent également voir modifier le mécanisme de dégressivité trimestrielle du tarif d’achat défini dans l’arrêté. Enfin, ils demandent, une fois encore, une simplification des procédures administratives qui ralentissent lourdement l’avancée des projets.

Ces mesures nuisent considérablement au développement de l’énergie solaire photovoltaïque sur le territoire français et, par là-même, à la croissance d’une filière industrielle capable de valoriser ses compétences à l’export.

Le marché annuel mondial, de 7 000 MW en 2009, a plus que doublé en 2010 avec 16 700 MW installés. Les prévisions pour 2011 s’élèvent à 21 300 MW*, soit un chiffre d’affaires de l’ordre de 60 milliards d’euros.

L’énergie solaire est inépuisable. Le soleil fournit chaque année à la surface de la terre plus de 8 000 fois la quantité d’énergie dont le monde a besoin. Elle est également une énergie respectueuse de l’environnement : elle n’émet aucun gaz à effet de serre, ne produit aucun déchet et les panneaux solaires entrent, après plus de 20 ans de fonctionnement, dans un processus de recyclage, qui permet de fabriquer de nouveaux panneaux.

Il s’agit d’une énergie locale, distribuée sur tous les territoires, proche des lieux de consommation.

Bien que ses coûts de production soient encore aujourd’hui plus élevés que les énergies conventionnelles, la recherche et développement et les très forts gains de productivité permettront d’atteindre la compétitivité tarifaire dans la décennie.

*Source EPIA, Association Européenne de l’Industrie Photovoltaïque

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 02:38

Manif-photovoltaique-du-8-mars.jpg

 

 

Hier 8 mars, jour de carnaval  et  journée de la femme, il y avait  à 500 mètres de l’Elysée à Paris, plusieurs femmes sur une barricade pour défendre le photovoltaïque mis à l’échafaud (bon, la barricade, c’était une estrade sur la camionnette d’Artisans Associés comme le 11 février, mais le symbole est fort).

Soutenues par une centaine de représentants de PME et de TPE (il y avait moins de participants à cette seconde manif de Touche Pas à Mon Panneau Solaire qu’à la première), elles  ont, avec énergie et détermination, plaidé la cause des 25000 travailleurs du secteur. Ariane Vennin a dénoncé une filière solaire « massacrée par le gouvernement au profit des grands groupes », et « une concertation bidon qui n’a servi à rien ». Elle a  lancé un appel aux candidats aux cantonales  qui seront bientôt sollicités par le collectif TPAMPS pour se prononcer sur le soutien qu’ils sont prêts à accorder à la filière. Le combat a pris une tournure politique qui va « se déployer jusqu’en 2012 » a précisé Ariane Vennin. A tour de rôle, Christine de Saligny (Lécureur Charpente), Elodie Fitte (Sarl Dubecq et Fils), Nathalie (Solarys France), Bérengère (Autan Solaire), toutes  à la tête d’entreprises qui ont investi dans le photovoltaïque, ont exposé leurs difficultés et exprimé le sentiment d’ injustice ressenti par les TPE et PME. Nathalie, la plus enflammée,  a évoqué « les charges sociales qui, elles n’ont pas subi de moratoire » .  «J’ai travaillé proprement , mes clients sont raccordés, mais à cause du moratoire, ils ne peuvent pas bénéficier de l’ obligation d’achat » a –t-elle expliqué. Son but : « essayer de trouver un compromis sur la parité réseau, arriver à  faire coïncider tarifs d’achat et consommation pour s’en sortir ». Martine Rey du CE de Photowatt a livré le témoignage le plus émouvant, rappelant les 195 suppressions de postes annoncées chez Photowatt (331 avec les intérimaires) et dénonçant « les pratiques de l’Etat et d’EDF EN qui font rentrer des panneaux chinois en France ». « ll y a en France, une seule entreprise intégrée et on n’est pas capable de la faire travailler ! On est un peu dégoutés, on était sur un marché porteur… ».  Sophie Renard, conseillère Europe Ecologie / Les Verts Région Ile-de-France pour le département des Yvelines,  a apporté le soutien de EELV au combat de TPAMPS.

Le photovoltaïque étant une cause universelle et largement partagée, des hommes ont aussi pris la parole. Un représentant de Solaire Avantages, un installateur du Finistère qui travaille avec un jeune fabricant français de panneaux solaire FranceWatts, a proposé d’aller au commissariat porter plainte contre Messieurs Charpin, Trink, Fillon et Sarkozy pour assassinat d’entreprises. Créée il y a un an, à Barentin en Normandie, FranceWatts fabrique des panneaux photovoltaïques à partir de cellules venant d’Allemagne. L’entreprise emploie une trentaine de salariés à la production. Certains, présents à manifestation, sont très pessimistes sur leur avenir et redoutent la disparition de l’activité. Une perspective d’autant plus funeste que « la région, côté emploi, est complètement sinistrée » a précisé l’une d’entre eux.

A 14 h, l’Elysée ayant accepté de recevoir une délégation de 3 représentants de TPAMPS pour apporter une motion, Ariane Vennin, Christine de Saligny et Nathalie ont décidé d’aller remettre au gouvernement  Le Livre Blanc qui réunit les propositions de TPAMPS.

Il est accessible ici.

Ni beuverie, ni tuerie, et pas non plus un carnaval festif, cette manif. Des témoignages douloureux de salariés qui ont peur d’être dehors et de patrons consternés de devoir licencier à l’image de la représentante d’Agrandir Travaux (TPE du bâtiment spécialisée dans le PV agricole) désolée de n’avoir plus que 2 employés au lieu de 10.  Beaucoup d’inquiétude et des questions sans réponses.  La parité réseau,  comment y arriver ? Les jeunes entrepreneurs évoquent un contexte plus difficile qu’en Allemagne avec les coûts élevés des installations intégrées au bâti, une grande complexité administrative et des délais de raccordement très longs. Bien qu’assommés par le moratoire et l’arrêté, beaucoup n’ont pas renoncé. Loin des lambris dorés des ministères et des bureaux feutrés des entreprises du CAC 40, ils manquent de moyens, mais ne manquent pas d’idées… et leur énergie positive est contagieuse. Pour les prochaines batailles des ENR, il faudra compter aussi avec elles et avec eux.

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 10:39

 

Dans un article publié sur Mediapart, Cécile Duflot, Hélène Gassin et Denis Baupin (Europe Écologie Les Verts) retracent le feuilleton des entraves successives au développement du photovoltaïque mises en place par le gouvernement... et déplorent la perte des 25.000 emplois déjà créés dans ce secteur.

De l’Acte 1 à l’Acte 6, l’article décrit le scénario d’étouffement de la filière et la stratégie pour faire porter le chapeau de la hausse des prix de l’électricité au photovoltaïque. Il conclut en interpellant le Premier Ministre :

« Monsieur Fillon, soit votre cabinet vous aura mal renseigné, soit vous nous prenez vraiment pour des imbéciles. Les 25.000 personnes que vous sacrifiez auront tout à loisir de réfléchir à la valeur de vos engagements dans les files d'attente de Pôle emploi. L'ensemble des citoyennes et citoyens, favorables à 97% aux énergies renouvelables (sondage Ademe-BVA du 20 janvier 2011), sauront vous remercier de votre empressement à leur éviter un faux danger en hypothéquant leur véritable avenir ».

A lire en entier sur :

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/070311/la-tragedia-dellarte-du-photovoltaique-francais

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 22:20

 

Enerplan prépare la prochaine bataille du PV pour ne pas rater le train de l’Histoire

L’Association Enerplan a publié un communiqué dont le titre fait  un triste constat « Le gouvernement impuissant à réguler le secteur photovoltaïque, refoule l’avènement d’une nouvelle ère énergétique», et dont le texte affirme la volonté de redéfinir une ambition qui tire la filière vers le haut.

Le voici :

« Le gouvernement, avec la complicité de son administration, contre l’avis de la représentation nationale et des représentants des professionnels, des collectivités et des citoyens, a décidé de tourner la page de l’ambition photovoltaïque française avant 2012. Une décision prise par arrêté, après une longue consultation sans traduction effective. C’est un choix difficilement justifiable qu’il faudra sous peu assumer, qui aura pour principale conséquence d’endommager la filière française soutenue depuis 3 ans et ses 25.000 emplois. Si elle avait vécu une longue traversée du désert avant le printemps du Grenelle, la filière aborde des lendemains difficiles avec détermination.

Ainsi, la conviction des professionnels du photovoltaïque représentés par Enerplan reste entière, quant au développement de la filière solaire au niveau mondial. La compétitivité du kWh solaire est pour demain, tandis que le photovoltaïque devient progressivement un standard de la construction vertueuse. Ces fondamentaux font le socle de notre détermination, pour que la France ne manque pas le train de l’Histoire, même si le chef de gare français du moment a sifflé le ralentissement du convoi.

Ceux qui croient à ces fondamentaux sont de plus en plus nombreux, dans le monde, en Europe mais aussi en France. Entrepreneurs, ONG, collectivités et élus locaux, …, voient la décentralisation énergétique comme une solution aux crises énergétiques à venir. Ils doivent continuer à s’engager et à investir, même si le nouveau cadre tarifaire est moins attractif et plus complexe. Le rôle des collectivités sera sans nul doute déterminant dans les prochains mois, pour corriger la trajectoire nationale qui tire le photovoltaïque français vers le bas.

A très court terme, Enerplan souhaite être associé à la conception du système d’appels à projets, pour faire en sorte que ce dispositif puisse profiter aux entrepreneurs ayant investi et cru dans cette filière : les PME et PMI françaises.

A court terme, Enerplan va engager des actions avec ses partenaires pour permettre aux français de faire un vrai choix en matière de démocratie énergétique ».

Sur ces deux derniers points, Richard Loyen, Délégué Général d’Enerplan, a précisé que Enerplan veillerait à ce que les critères retenus pour les appels à projets (ou  appels d’offres) ne soient pas des barrières pour les PME et PMI. Quant à la « démocratie énergétique », c’est  un objectif fédérateur en faveur « d’un nouveau modèle d’énergie décentralisée ». «On a envie de continuer à travailler ensemble avec les collectivités locales, les ONG, les professionnels du solaire pour changer de paradigme » a déclaré Richard Loyen. « En quelque sorte, on a perdu une bataille, mais pas la guerre, et on se prépare pour la prochaine bataille » a-t-il ajouté.

 

SER-SOLER annonce une feuille de route « concrète et ambitieuse »

pour développer la filière en France

Le communiqué de SER-SOLER :

« Photovoltaïque : Le coup de frein destructeur d’emplois ne doit pas compromettre l’avenir de la filière

L’arrêté tarifaire, publié le 5 mars, va conduire à une nette contraction du marché en 2011 et surtout en 2012. Ces mesures vont avoir un impact immédiat sur les emplois et la filière industrielle en plein essor. Cependant, SER-SOLER  rappelle, une fois encore, qu’il est stratégique que notre pays puisse prendre part au développement de ce marché et construise une filière industrielle compétitive.

Le nouveau cadre tarifaire conduira à une décroissance du rythme annuel d’installations dès 2011 :

-  Plus de la moitié des projets de la file d’attente ne verront pas le jour en raison des délais imposés par le décret de suspension.

- Le nouveau tarif, inférieur au précédent de 20 % à  60 % et limité aux installations de moins de 100 kW, réduira le volume des nouveaux projets.

A court terme, ces mesures vont plonger de très nombreuses entreprises dans des difficultés importantes.

Des appels d’offres sont annoncés pour toutes les installations supérieures à 100 kW.  SER-SOLER se tient prêt à participer à la rédaction du cahier des charges de ces appels d’offres avec l’administration afin de faire en sorte que ces nouveaux dispositifs soient efficaces.

« D’après l’Agence Internationale de l’Energie, l’énergie solaire représentera en 2050 un quart de l’électricité consommée dans le monde. La question n’est donc pas de savoir si l’énergie solaire va se développer, mais si notre pays sera acteur de ce développement. Nous allons reprendre, à partir des propositions que SER-SOLER a faites durant la concertation, nos travaux pour proposer une feuille de route concrète et ambitieuse pour le développement de l’industrie photovoltaïque en France » explique Jean-Louis BAL, Président du SER ».

 

TPAMPS répond à la mascarade par un carnaval…

Le collectif « Touche Pas à Mon Panneau Solaire » annonce que la manifestation-carnaval pour « Sauver la peau du soleil » prévue demain 8 mars à 12 h devant l’Elysée, est décalée de 500 m vers la Place Saint-Philippe du Roule. La météo a prévu du beau temps.

 

 

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 23:28

L’arrêté du 4 mars qui définit le nouveau cadre tarifaire du photovoltaïque a été publié au Journal Officiel d’aujourd’hui. Le texte de l’arrêté :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=5CDC8C94F92D5D2B6315DE4B3EA41986.tpdjo12v_3&dateTexte=?cidTexte=JORFTEXT000023661449&categorieLien=cid

 

En fait, l’arrêté est conforme au projet d’arrêté qui avait suscité un tollé . Le comble, c’est que l’arrêté n’indique toujours pas en clair les tarifs !  Alors un grand merci au  CLER qui  les a calculés (et à ceux qui ont fait chauffé leurs neurones).

 

Les Re-voici donc :

 

 

 

Type d’installation

 

                 Tarif d’achat

 

Résidentiel

 

 

 

 

            Intégration au bâti

 

 

   [0-9kW]                             46,4 c€/kWh

   [9-36kW]                          40,6 c€/kWh

 

Intégr. simplifiée au bâti

 

 

   [0-36 kW]                          30,35 c€/kWh

   [36-100 kW]                      28,85 c€/kWh

 

Enseignement

 ou santé

 

 

 

 

Intégration au bâti

 

 

   [0-9kW]                               40,6 c€/kWh

 [9-36kW]                               40,6 c€/kWh

 

         Intégr. simplifiée au bâti

 

 

   [0-36kW]                            30,35 c€/kWh

 [36-100kW]                         28,85 c€/kWh

 

Autres bâtiments

 

 

 

 

Intégration au bâti

 

Intégr.  simplifiée au bâti

 

 

 [0-9kW]                                 35,2 c€/kWh

 

[0-36 kW]                             30,35 c€/kWh

[36-100kW]                          28,85 c€/kWh

 

Tout type

d’installation

 

 

 

 

[0-12 MW]                       12,00 c€/kWh

 

 

 

Le bénéfice du tarif d’achat  est réservé aux installations inférieures à 100 Kw, au-delà et pour les centrales au sol, c’est  un système d’appel d’offres qui s’applique. Les tarifs d’intégration au bâti sont limitées aux installations jusqu’à 36 kw et restreints aux installations jusqu’à 9 kW hors bâtiment résidentiel, d‘enseignement ou de santé. Un ajustement trimestriel des tarifs est prévu.

D’autre part  "les exigences seront accrues sur la qualité environnementale et industrielle des projets avec notamment l'intégration d'obligations de recyclage en fin de vie et de démantèlement à compter de l'été 2011 et de l'obligation de fourniture d'une analyse de cycle de vie à compter du 1er janvier 2012 ».

D’autres infos sur le site du CLER : http://www.cler.org/info/spip.php?article9291

 

 

 

 

 

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 10:31

 

Avec un argument mobilisateur « Plutôt que de crever dans un silence assourdissant aux quatre coins de la France, retrouvons-nous TOUS devant l’Elysée ! », le collectif Touche Pas à Mon Panneau Solaire annonce une 2ème manif le 8 mars devant l’Elysée.

Un large appel est lancé aux « Entrepreneurs, clients, écolos, anticapitalistes, capitalistes vertueux, politiques de tous bords, apolitiques de tous engagements, pragmatiques, syndicats, décentralistes, amoureux de la saine concurrence, assos, opposants aux relents de république bananière, partisans d’un mix énergétique réaliste, boucs-émissaires, spéculateurs déchus, antinucléaires, technophiles et autres fiers défenseurs du Fabriqué en France, antimafieux, défenseurs des principes du droit et de la constitution, et tous autres citoyens ambitieux ». Ils sont tous invités à venir « supporter une cause d’une rare justesse », et  à accueillir « à bras ouverts le 4000ème membre TPAMPS un verre de Champagne ou de Pastis à la main » dans un évènement festif annoncé comme un carnaval du photovoltaïque.

Communiqué complet sur http://tpamps.fr/?p=1137

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