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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 17:37

Ces belles éoliennes, qui produisent de l’électricité, sans émettre ni CO2 ni déchets radioactifs, font rêver ? Et bien on va les taxer ! Alors que la pénurie électrique menace et que les moyens de production de pointe (comme les éoliennes) font cruellement défaut, la Commission Mixte Paritaire du Parlement n’a pas peur de plonger tout le monde dans le noir.

 

Le projet de loi de finances 2010, précisant les modalités de la réforme de la taxe professionnelle, vient de faire l’objet d’un amendement adopté le 14 décembre par la Commission Mixte Paritaire du Parlement, qui porte le niveau d’imposition forfaitaire à laquelle sont soumises les éoliennes et les énergies marines à 8000 € par MW et par an. Un montant d’imposition discriminatoire par rapport aux montants d’imposition forfaitaires auxquels sont soumis les autres moyens de production d’électricité, tels que le nucléaire et les centrales à base d’énergies fossiles.

 

Niveau d’imposition forfaitaire prévu dans le projet de loi initial et dans la version adoptée par la Commission Mixte Paritaire :

 

                                                  Projet de loi initial     Projet de loi adopté par la CMP

 

Nucléaire, centrale au gaz            2913 € / MW             2913 € / MW

et au charbon

 

Photovoltaïque                             2200 € / MW             2200 € / MW

 

Eolien et énergies marines            2200 € / MW             8000 € /MW

 

 

Et non, ce n’est pas une blague !!!

C’était bien la peine de faire tant de blablabla à Copenhague…

 

Le Syndicat des Energies Renouvelables fait part de son incompréhension face à une mesure en contradiction avec les engagements français de la loi Grenelle 1 (votés par le même Parlement) et renouvelés à Copenhague.

 

Le SER a calculé que « en ajoutant l’imposition forfaitaire à la cotisation foncière et la cotisation sur la valeur ajoutée, qui se substituent également à la taxe professionnelle, la charge fiscale moyenne au titre de la taxe professionnelle passe de 5513 €  par MW et par an à 11 545 € par MW et par an, soit une augmentation de 109 % de la pression fiscale ».

 

Une menace pour la filière éolienne qui emploie 10000 personnes en France ?

 

« En déstabilisant l’ensemble de la filière éolienne, qui emploie aujourd’hui 10000 personnes dans notre pays, et des énergies marines, cette disposition, totalement discriminatoire, va à l’encontre des objectifs français en matière de croissance verte, de créations d’emplois et d’investissements industriels, alors même que le secteur est dynamique – près de 2000 emplois ont été créés en 2008 – et se structure autour de PME et de grands groupes français qui n’ont pas hésité à investir dans leurs outils industriels ces dernières années. Cette mesure menace l’existence même de la filière éolienne en France, qui devrait représenter 60000 emplois en 2020, et l’émergence des énergies marines» précise le SER.

 

Et les objectifs du Grenelle de l’Environnement, atteindre 23% de notre consommation d’énergie avec des renouvelables d’ici 2020, sont-ils d’ores et déjà compromis ?


  

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 17:13

Le parc éolien de Saint-Martin-lès-Melle (dans les Deux-Sèvres) composé de 6 éoliennes de 2 MW, vient d’entrer en exploitation. Sa contribution porte à 100 MW la puissance éolienne installée en Poitou-Charentes. La Région compte d’ores et déjà 9 parcs éoliens en fonctionnement, soit 3 en Charente-Maritime, 3 dans les Deux-Sèvres, 2 en Charente et 1 dans la Vienne. L’objectif de la région est d’atteindre 330 MW l’an prochain. A l’heure actuelle, plus de 300 MW sont déjà autorisés.

 

Vaste chantier, le parc éolien de Saint-Martin-lès-Melle a fourni un regain d’activités à  3 entreprises locales - Screg CTPA, Bonmort Ineo,  Libaud Beton -, la construction du parc représentant l’équivalent d’un lotissement de plusieurs dizaines de maisons. Pour Bernard Boche de Bonmort Ineo, c’est « une aubaine, en particulier à un moment où la construction individuelle souffre de la crise». Les travaux du parc ont commencé en juin 2009 et se sont achevés fin octobre.

 

Source : Syndicat des Energies Renouvelables.

 

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 23:44

CleanTuesday, jeune association française de promotion des Cleantech, créée par Stéphane Distinguin, Clément Alteresco et Clément Léocadie, aura bientôt 1 an.


A cette occasion, Cleantuesday organise le 15 décembre (à partir de 18 h 30) un évènement en présence de :

 

Dominique Nora, rédactrice en chef des pages économiques du Nouvel Observateur et auteur d’un nouvel ouvrage "Les pionniers de l'or vert" (Grasset) qui viendra parler des Cleantech en Californie et dédicacera son ouvrage.

 

Voltalis, start-up française, 1er opérateur électrique spécialisé dans la production et l’ajustement en temps réel, qui présentera son boîtier qui allège les factures d'électricité et les émissions de CO2.

 

Hekyom, start-up française, qui présentera un procédé technologique exceptionnel avec la thermoacoustique, ou comment faire du froid en utilisant des ondes sonores.

 

Lieu : La Cantine, 151 rue Montmartre 75002 Paris.

Rens : cleantuesday@green-evenements.com

 

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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 11:47

Avec des panneaux solaires, un moulin à eau ou une petite éolienne, on peut maintenant produire de l’électricité et la revendre à EDF ou à un autre opérateur. Si l’investissement est encore lourd, il est allégé par le crédit d’impôt de 50% sur les dépenses d’équipements en énergies renouvelables (*) dans les résidences principales. Les non imposables reçoivent un chèque de l’administration fiscale. Certaines collectivités locales accordent en plus des subventions.

 

Les panneaux photovoltaïques


L’électricité photovoltaïque bénéficie d’un tarif d’achat très attractif, de 60 c€/kWh si l’installation est intégrée au bâti. Les prix sont garantis par EDF sur une durée de 20 ans. Le produit de la vente est exonéré d’impôt sur le revenu si la puissance de l’installation n’excède pas 3 kW, soit environ 30 m2 de panneaux. Une installation intégrée de 30 m2 génère un revenu annuel de 2050 €. Son coût (équipement et main-d’œuvre) est d’environ 22000 €. Compte tenu du crédit d’impôt, l’investissement est rentable au bout de 7 ans. Jusque là un peu complexes, les démarches administratives pour la pose et le raccordement à EDF, ont été simplifiées. Pour en savoir plus
www.photovoltaique.info

 

Le moulin à eau


S’il suffit d’une chute d’eau pour faire de l’hydroélectricité, les candidats à la production n’ont pas d’autre choix que d’acquérir un site avec un droit d’eau (ancien moulin ou mini centrale électrique) car la législation n’autorise pas les constructions neuves. Le tarif d’achat est de 6,07 c€/kWh auxquels s’ajoutent une prime pour les petites installations (entre 0,5 et 2,5 c€) et une prime en hiver (jusqu’à 1,68 c€/kWh) selon la régularité de la production. Une chute de 2,5 mètres avec un débit de 300 litres/seconde peut dégager 126 kWh/jour. Un petit moulin coûte entre 15000 et 40000 € et permet un retour sur investissement entre 5 et 10 ans. Le matériel (turbine, alternateur) est éligible au crédit d’impôt. 

 

La petite éolienne


Elle permet surtout de faire des économies sur sa facture électrique. En général, on consomme l’électricité produite par son éolienne et on revend seulement le surplus, car le tarif d’achat n’est pas incitatif. Si la revente à EDF n’est pas toujours possible (EDF n’est pas tenu de racheter l’électricité des éoliennes hors ZDE –Zone de Développement de l’Eolien-), on peut s’adresser à un autre opérateur, comme Enercoop par exemple. Direct Energie propose un contrat d’achat d’électricité aux acquéreurs des éoliennes de Weole Energy (tarif d’achat de 8 c€/kWh). Un partenariat similaire existe entre Planète OUI et Windeo avec un tarif d’achat de 7c€/kWh pour les clients des éoliennes de Windeo.

   Une éolienne de 5 kW sur un mât de 11 m ne nécessite pas l’obtention d’un permis de construire. Sa production peut couvrir jusqu’à 100% de la consommation électrique d’un foyer. Comptez 22000 € installation comprise, auxquels il faut déduire le crédit d’impôt. L’investissement est amorti entre 9 et 10 ans.

 

(*) plafonnées à 8000 € pour une personne seule, 16000 € pour un couple, + 400 € par personne à charge.

 

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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 18:18



                                                                                     L'éolienne "Pramac by Starck" 1 kW



Serait-ce l’esprit de Copenhague qui souffle très fort ? Alors que Pluton maudit ses réacteurs nucléaires en carafe, Eole se sent pousser de nouvelles ailes…

 

L’éolienne tant attendue de Philippe Starck, est enfin là, à portée des terrasses et des jardins.

 

Windeo, société française implantée en juin 2009 sur le marché du petit éolien, vient d’annoncer un partenariat  avec Pramac pour la distribution et l’installation de l’éolienne de Philippe Starck « Pramac by Starck » en France et au Benelux. Windeo propose dès aujourd’hui, en avant première, 100 éoliennes Pramac de 1 kW, installés sur des sites pilotes en France et au Benelux.

 

Pramac, groupe industriel mondial d’origine italienne, impliqué déjà dans les énergies renouvelables (photovoltaïque), a développé en collaboration avec Philippe Starck une gamme de petites éoliennes à axe verticale. Les deux premiers modèles de 400 et de 1000W seront en distribution à la fin de l’année, avec des mâts de tailles différentes (1m, 3m et 6m, les 1m et 3m pouvant être fixés au sol ou sur les toitures). Un lancement officiel mondial est prévu en Italie le 27 janvier 2010.

 

Le retour de la fée électricité dans les chaumières ?

 

Ce modèle à 1 kW contribue à démocratiser le petit éolien. La production annoncée, de l’ordre de 1500 kWh/an peut couvrir 20 à 40% de la consommation électrique d’un foyer. Une solution pour passer les pointes sans risquer la panne en cas de coup de froid ? Le coût est de 7500 € HT installation comprise et l’éolienne est éligible au crédit d’impôt. Le prix du modèle à 400 W qui devrait être disponible le 1er trimestre 2010, n’est pas encore connu.

 

Créé et dirigé par Loïc Péquignot, Windeo est un opérateur de petit éolien qui commercialise à destination des PME-PMI, des collectivités locales, des exploitations agricoles et des particuliers, des petites éoliennes d’une puissance de 1 à 25 KW,  sous forme d’une offre comprenant matériel, installation et maintenance. Windeo a conclu un partenariat original avec Planète OUI pour offrir aux clients de ses éoliennes la possibilité de faire racheter les surplus d’électricité produits au tarif de 0,07 €/kWh. Même si l’éolienne est hors ZDE (Zone de Développement de l’Eolien), elle peut être raccordée au réseau, et Planète OUI achète l’électricité. Le récent partenariat entre Windeo et Pramac devrait permettre à Windeo d’accélérer sa pénétration du marché du petit éolien.

Espérons que cette étoile tienne ses promesses. Le petit éolien a hélas fait quelques déceptions parmi les clients de France Eoliennes, une société plus soucieuse de marketing que de qualité, qui a été incapable d’honorer ses commandes et de fournir des éoliennes en état de marche, et qui a fini par déposer le bilan.

 

Avec « Pramac by Starck », on préfère croire à une belle invention, surtout avec un créateur de génie derrière.



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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 17:28


L’AFPA (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes) a inauguré le 2 décembre, au sein du campus de formation AFPA de Nîmes, son 1er village éco-énergies destiné à présenter toutes les techniques de l’écoconstruction. But : Offrir aux professionnels des métiers du bâtiment et aux apprentis (gros œuvre et second œuvre), une structure pour expérimenter la mise en œuvre des nouvelles normes environnementales (HQE, BBC, etc..) et l’intégration des énergies renouvelables (solaire thermique, par exemple) dans la construction.

 

Composé de maisons modèles en matière de développement durable, le village abrite notamment des pavillons avec des panneaux solaires en toiture, une maison paille et bois, des pompes à chaleur. Projets à venir : Un système de retraitement des eaux usées de chantier (récupération par pompe, bac de rétention, filtrage et évaporation) et une solution de gestion des déchets de chantier.

 

Ce village éco-énergies » a été co-financé par le Conseil régional Languedoc-Roussillon, le FEDER, l’ADEME et les partenaires du secteur.

 

L’AFPA, 1er organisme de formation professionnel en France depuis 60 ans, compte 186 campus. L’Association forme et conseille plus de 450 000 personnes par an.

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 16:19

RTE (gestionnaire du réseau de transport d’électricité français) vient de mettre en service un dispositif innovant pour insérer en toute sécurité, l’éolien et le photovoltaïque dans le système français.

 

Nommé IPES (Insertion de la Production Eolienne et Photovoltaïque sur le Système), cet outil a été développé par Areva T&D. Il permet de faire le point à chaque instant sur la production éolienne et photovoltaïque et de prévoir le comportement de ces énergies intermittentes afin de maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité et gérer les flux d’énergie sur le réseau. «Les opérateurs de RTE peuvent désormais suivre en temps réel l’évolution des productions de l’éolien et du grand photovoltaïque des parcs intégrés au système. Ils visualisent les prévisions de production heure par heure pour la journée en cours et le lendemain, accèdent aux données techniques de ces parcs, notamment celles qui permettent de prévoir leur comportement en cas de situations instables » précise le communiqué de RTE.

 

RTE peut faire des prévisions de production très précises : 4 fois par jour, à réception de nouvelles prévisions de vent fournies par Météo France, le modèle de prévision de la production éolienne recalcule de nouvelles prévisions de production.

 

Le dispositif est opérationnel depuis les 8 centres RTE de conduite et de gestion prévisionnelle (Saint-Denis, Lille, Nancy, Lyon, Marseille, Toulouse, Nantes et Saint-Quentin en Yvelines).

 

IPES est l’aboutissement de 2 ans de travail et d’expérimentation. Pour le mettre au point, RTE a collaboré avec différents partenaires dont ERDF, le Syndicat des Energies Renouvelables, Météo France. Areva T&D a été retenu pour le développement suite à un appel d’offres. RTE a conclu un accord avec la SICAP de Pithiviers (entreprise locale de distribution) qui depuis octobre 2009 met à disposition de RTE, en temps réel, la production des sites éoliens raccordés sur son réseau. Des accords ont été conclus aussi avec MAIA-EOLIS et EDF EN.

 

RTE investit sur son réseau pour accueillir les ENR

 

Engagé dans le développement durable, RTE attache « une attention particulière pour accompagner dans les meilleures conditions le développement de ces énergies renouvelables en France ». RTE évalue à environ un milliard d’euros cumulés d’ici à 2020 les investissements nécessaires pour intégrer un parc éolien terrestre d’environ 19 000 MW (ce qui correspond à l’objectif du Grenelle de l’Environnement). RTE souligne que malgré l’intermittence du vent, le parc éolien participe à l’équilibre offre-demande en précisant «Sous réserve d’un développement géographique équilibré, on estime que 20 000 MW d’éoliennes est équivalent à 4 000 MW de moyens de production thermique »  

 

Ouf. Les chevaliers Jedi de RTE redressent la barre juste à temps. Avec la déferlante anti-éolienne orchestrée par quelques grincheux  et l’ICPE à l’horizon, on commençait à tomber du côté obscur … et à redouter que la France ne soit accusée d’entrave à l’énergie éolienne à Bruxelles.

 

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 15:04
                                                                    ça flambe à la pointe ! © Colorwatt


Ne connaissant pas bien l’association NégaWatt (honte à moi), je m’imaginais (mais pourquoi donc ?) que cette association était un groupe de militants pas rigolos adeptes de la décroissance dans toute son horreur (dans le style : On va interdire le gaufrier, les jeux vidéo et la guitare électrique). Et bien, mille excuses, j’avais tout faux.

 


L’Association NégaWatt a fait une analyse fine de notre système électrique et en a donné les résultats lors d’une conférence de presse le 1er décembre. Sous un intitulé choc « la pointe d’électricité en France… zéro pointé ! », le rapport dresse un bilan complet du phénomène de pointe lié à l’usage du chauffage électrique, et préconise des solutions pour sortir de l’impasse.

 

La pointe, c’est quoi ?


« 
Un élément dimensionnant du système électrique ». La pointe de puissance, c’est le moment de l’année où, du fait des variations horaire, journalière et saisonnière, la puissance électrique appelée est la plus importante. « Elle revêt une très grande importance car c’est elle qui détermine les capacités des infrastructures de production et d’acheminement à installer, et, partant les investissements nécessaires, même si ces capacités ne sont utilisées à plein que durant quelques heures par an », explique NegaWatt.

 

La sensibilité de la conso électrique au froid : Une spécificité française


NégaWatt constate que, en observant l’historique de consommation, « l’augmentation de la demande de pointe hivernale est, depuis 1996, beaucoup plus rapide (+40%) que la demande en base (+19%) ». Cette augmentation est parallèle à la croissance de l’usage en France du chauffage électrique depuis 1996. Sa part de marché s’est accrue de façon constante, et  actuellement, 70% des logements neufs sont chauffés à l’électricité.

 

Conséquence directe de cette évolution : Une sensibilité toujours plus grande de la consommation électrique française au froid, entraînant des records de consommation toujours plus hauts et plus fréquents que l’on connaît.  

 

L’hiver dernier, la pointe de puissance a culminé à 92400 MW le 7 janvier 2009 (contre 84400 MW pour la pointe de l’hiver précédent). Selon NegaWatt,  la consommation de chauffage électrique durant la pointe du 7 janvier est « responsable d’une surconsommation en puissance de 34000 MW, soit l’équivalent de la moitié du parc nucléaire français ».

 

Cette situation est unique en Europe : selon RTE (gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité) « la sensibilité aux températures extérieures en hiver est en effet largement plus forte en France que dans les systèmes voisins : le gradient thermique du système français, qui approche 2100 MW/°C, représente à lui seul près d’une fois et demie la somme des gradients thermiques de tous les autres systèmes européens ». Singularité française : Au total, plus de la moitié du chauffage électrique européen est français.

 

Résultat : émissions de CO2, surcoût économique et gaspi… 


L’amplitude de la pointe de consommation a des conséquences désastreuses : fragilité plus grande du système électrique, recours à des moyens de production carbonés (centrales thermiques au charbon, au fioul), ou à des importations (au moment précisément où les prix sont les plus élevés).  Le bilan carbone de l’électricité estimé à 60 g CO2/Kwh peut monter jusqu’à 1000 g CO2/KWh en période de pointe. Mais curieusement, les émissions de CO2 issues des importations carbonées ne sont jamais comptabilisées dans le bilan français…  

 

L’hérésie du chauffage électrique

 

NégaWatt rappelle que le chauffage électrique par effet joule, c’est-à-dire dans les convecteurs irradiants majoritairement utilisés actuellement – est un moyen particulièrement peu efficace pour se chauffer. Son rendement énergétique est, lorsqu’il recourt à des centrales de production telles que les réacteurs nucléaires (dont le rendement est lui-même de 33% entre la libération de chaleur et la production d’électricité), inférieur à 25%. Lorsqu’il fait appel à des centrales thermiques brûlant des combustibles fossiles, le chauffage électrique par effet joule a un rendement 2 fois moins bon, en ordre de grandeur, que leur utilisation directe en chaudière.  

 

Un comble : Le développement de centrales à cycle combiné gaz pour la production d’électricité destinée au chauffage électrique imposerait d’importer 2 à 2,5 fois plus de gaz que si l’on choisissait de consommer ce même gaz pour chauffer, à niveau d’isolation égal, directement les logements avec des chaudières performantes. C’est Gazprom qui se frotte les mains…

 

Les pistes pour en sortir

 

La démarche NégaWatt mise avant tout sur la sobriété énergétique (supprimer les gaspillages et les besoins superflus), l’efficacité énergétique (qui permet de réduire les consommations d’énergie pour un besoin donné) et les énergies renouvelables. « Cette démarche, appliquée au problème de la consommation électrique, ne vise pas à réduire les services liés à l’électricité, mais à utiliser de la façon la plus efficace qui soit cette forme noble et précieuse d’énergie » explique l’Association. Sa mise en œuvre conduirait « à diminuer les besoins tant en puissance qu’en énergie, avec un impact positif sur l’ensemble des conséquences économiques et environnementales de la pointe ».

 

Les mesures urgentes


1) Une politique tarifaire pour favoriser les économies d’énergie :

- Inverser la modulation sur le prix des abonnements et le tarif dégressif du kWh.

- Répercuter sur les usages qui en sont responsables le coût du surdimensionnement à la pointe.

2) Une réglementation contraignante et équitable

 - Dans le logement neuf, un seuil unique de 50 kWh/m2/an en énergie primaire toutes énergies (en conformité à la proposition faite au Grenelle)

- Dans l’existant, exigences en rénovation à 80 kWh/m2/an (chauffage et ECS)

- Elimination des équipements les moins performants

3) Fiscalité

- Subvention pour les seules pompes à chaleur  très performantes

- Forte incitation à la conversion des bâtiments chauffés à l’électricité vers les ENR.

- Mise en place d’une véritable contribution Climat-Energie au lieu du seul signal « taxe carbone » qui comprendrait toutes les énergies dans son assiette, en particulier l’électricité avec une pénalisation particulière pour l’électricité consommée en pointe.

 

Naissance d’un institut NegaWatt


L’association NégaWatt, qui regroupe près de 400 experts de l’énergie, a annoncé aussi la création d’un Institut NégaWatt axé sur le problème de la consommation. L’Institut dispensera des formations accessibles aux non techniciens sur la consommation des appareils.

 

Infos, schémas présentés à la conférence de presse disponibles sur Negawatt

 

A cette occasion, Benjamin Dessus et Bernard Laponche ont annoncé que Global Chance et NégaWatt publieraient un cahier conjoint sur les bons usages de l’électricité en janvier 2010. Les publications de Global Chance sont accessibles gratuitement en ligne sur www.global-chance.org

 

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 17:42

McDonald’s, l’icône de la restauration rapide, renforce sa stratégie environnementale initiée depuis 2005. En France, dès janvier 2010, 100 % de la consommation électrique de ses restaurants sera d’origine renouvelable, via un contrat de certificats verts avec GreenAccess, un GIE (Groupement d’intérêt économique) promoteur d’électricité verte. Les restaurants de McDonald’s France vont également développer leur propre production d’énergies renouvelables. Environ 800 pompes à chaleur devraient être installées pour couvrir les besoins en eau chaude. McDonald a également expérimenté le potentiel du solaire dès 2005 en installant des panneaux thermiques sur les toits des restaurants de Rubelles (Seine et Marne) et de Dury-les-Amiens (Somme). « Depuis début 2007, tous les nouveaux bâtiments sont construits pour recevoir 20 mètres carrés de panneaux solaires. Les exploitants ont ainsi la possibilité d’opter pour cette solution » indique Frédéric Hévin, manager Construction nationale chez McDonald’s France.

 

McDonald’s France veut diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 60% à l’horizon 2020 sur ses restaurants. En 2008, la réduction de ses GES a atteint 8%, avec 2 ans d’avance sur l’objectif initial.

 

McDonald’s compte 1134 restaurants en France.

 

Plus d’infos sur la démarche environnementale de McDonald’s France sur son site : http://www.mcdonalds.fr/#/environment/

 

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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 18:52

Du 20 au 21 novembre à La Cote Saint-André (38), 1ères journées du Bâtiment et de l’Habitat durable. Ateliers, rencontres, conférences et exposition. Thématiques : Maison passive, performance énergétique, éco-matériaux, énergies renouvelables, formations, solutions pratiques. Lycée Hector Berlioz de 14 h à 18 h. Organisateur : L’AGEDEN (Association pour une Gestion Durable de l’Energie) Infos sur www.ageden.org


Du 20 au 22 novembre à Rennes
, au cœur de Viv’expo 2009, le salon Eco-habitat offre l’occasion de rencontrer les différents intervenants de l’habitat impliqués dans la démarche environnementale. Rens. :
www.vivexpo.com/salons-vie-ecologique


Le 21 novembre, Café-débat
sur le thème « Solaire PV : Quelles solutions pour ma maison ? » à Issy-les-Moulineaux (92). Présentation des solutions existantes (avantages, inconvénients, financements…). Organisateur : Agence Locale de l’Energie de l’Arc de Seine. Tél : 01 45 34 26 52


Le 26 novembre à Paris, le Café Architecture Durable
(émanation du Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement de la Ville de Paris) organise un débat sur « La qualité de l'air intérieur à Paris ». Intervenants : Vincent Nedellec, Directeur de VNC-Santé, Joséfa Pricoupenko, Architecte DPLG et présidente de l’association Bâtir Sain, Fabien Squinazi, Directeur du Laboratoire d’Hygiène de la Ville de Paris (LHVP).
A 19 h 30 Lieu : Café de Flore, 172 boulevard Saint Germain, Paris 6ème.
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Tél : 01 48 87 70 56 - contact@caue75.fr
www.caue75.fr


Le 26 novembre à Lyon, une conférence « les clés de la maison écologique »
organisée par l’association Oïkos à l’occasion de la ré-édition de l’ouvrage du même nom. Panorama des solutions écologiques pour l’habitat, pour concilier confort, respect de l’environnement et économies. Avec François Leroux, animateur technique à Oïkos. A 19 h. Lieu : Maison de l’Environnement, 32 rue Sainte Hélène, Lyon 2ème. Infos :
www.oikos.asso.fr


Le 27 novembre à Paris
, table ronde et débat avec la salle sur le sujet «Economies d'énergie : Du comportement collectif au comportement individuel », proposés par l’Académie des Technologies et animés par Bernard Tardieu, Président de la Commission Energie et changement climatique de l’Académie des Technologies. Parmi les intervenants : Michel Cantal-Dupart, architecte, Jean-Michel Charpin, académicien, Jean-Louis Etienne, médecin et explorateur.
De 18 h 15 à 20 h 30 au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) 292 rue Saint-Martin 75003 Paris. Entrée libre (dans la limite des places disponibles) sur inscriptions :
www.academie-technologies.fr


Du 27 au 29 novembre à Paris, Salon Bâtir Ecologique.
Pour tous ceux qui sont intéressés par la construction écologique et les éco-matériaux (paille, bois, chanvre, terre crue…) Nombreuses conférences et ateliers.  De
9 h 30 - 19 h 30 (vendredi réservé aux professionnels) Grande Halle de la Villette 211, avenue Jean Jaurès -75019 Paris (Métro : Porte de Pantin). Entrée :12 € (6 € pour étudiants, demandeurs d’emploi et pour tout le monde après 17 h). Infos sur www.batirecologique.com

 

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J'espère, à travers ce blog, contribuer à alimenter un débat démocratique sur nos choix énergétiques.
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