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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 12:21
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Crystal Mountain School : Une école où il fait bon étudier

Comment améliorer la scolarité des enfants qui vivent dans une région glacée du Népal à 4200 m d’altitude ? La construction d’un bâtiment bioclimatique réalisée par l’ONG française Action Dolpo et des népalais a permis de prolonger de 2 mois l’année scolaire (que les conditions climatiques extrêmes limitaient à 6 mois) et de développer la culture de légumes sous serre. Jusque là, les habitants de cette haute vallée de la Tarap, située au cœur de l’ancien royaume du Dolpo, ne pouvaient faire pousser que de maigres récoltes d’orge, seule céréale autorisée par l’altitude. Une première école a été équipée en 1996 de panneaux photovoltaïques pour l’éclairage des pièces. Pour l’ouverture de l’école secondaire (qui nécessitait de rallonger de 2 mois la scolarité) Action Dolpo et les habitants ont relevé le défi d’une seconde construction. La maçonnerie a été réalisée par des autochtones avec des matériaux traditionnels (pierre et boue). Les matériaux non présents sur place (bois, verre, …) ont été acheminés depuis Katmandou par camions, puis à dos de yaks et d’hommes. Résultat : Un bâtiment à forte efficacité énergétique qui comprend une grande serre, 4 salles de classe, une grande bibliothèque et, à l’étage, 6 chambres pour les professeurs et des toilettes. Originalité : L’apport technologique est réduit. C’est la double paroi en façade (verre et brique de terre crue peinte en noir) qui chauffe le bâtiment. Il n’est pas équipé de panneaux solaires, mais utilise seulement le système solaire de la 1ère école pour son éclairage.
 
Rens : Association Action Dolpo 24 avenue Laumière 75019 Paris - Tel/fax 09 54 60 36 70

 
Equiwatt : 1000 maisons à architecture solaire dans le Ladakh

GEG
(Gaz Electricité de Grenoble, fournisseur d’énergie) a signé en décembre 2007, un accord avec le GERES (Groupe Energie Renouvelable Environnement et Solidarités) pour soutenir des projets humanitaires et environnementaux au Ladakh, dans l’extrême Nord de l’Inde, au cœur de la chaîne himalayenne. But : diminuer la pauvreté en favorisant l’accès à l’énergie via des énergies renouvelables. Les maisons à architecture solaire permettront de ne plus recourir au chauffage au fumier qui entraîne des émanations nocives. Elles rendront possible l’ouverture des écoles toute l’année et permettront de réduire les coûts de chauffage.
Pour financer le projet, GEG et le GERES ont lancé Equiwatt : GEG propose à ses clients de compenser leurs émissions de CO2 par un versement mensuel (3 euros ou plus, don donnant droit à une réduction d’impôts de 66% du montant). De son côté GEG compense aussi ses émissions de CO2 en doublant le don de ses clients.
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 23:14
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Orange
, marque phare de France Télécom (170 millions de clients dans le monde) a conclu un partenariat avec WWF-France, l’antenne française de la 1ère organisation mondiale de la nature, pour développer une stratégie environnementale autour d’actions concrètes. Un comité de pilotage se réunira chaque trimestre entre Orange et WWF pour faire le point sur les progrès réalisés dans 4 directions :








-         Evaluer la performance environnementale des téléphones mobiles et fixes distribués par Orange (consommation d’énergie, emballage, cycle de vie,…).
-         Développer l’éco-conception des boutiques (matériaux, consommation d’énergie, recyclage des déchets…).
-         Promouvoir la collecte et le recyclage des terminaux. Il est déjà possible de rapporter son téléphone dans une boutique Orange, même sans en acheter un nouveau. Mais le but sera d’augmenter les volumes collectés et recyclés.
-         Réduire les consommations de papier par la promotion de la facture électronique. Cette action initiée depuis 2005, a permis, en 2007, d’économiser l’impression de 20,5 millions de factures, soit 380 tonnes de papier.

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D’autre part, Orange a, depuis 2003, déployé un Système de Management de l’Environnement (SEM) pour réduire les impacts environnementaux de l’entreprise. Quelques sites recourent actuellement aux énergies renouvelables : un site mobile alimenté en énergie solaire à l’Alpe d’Huez ainsi que des stations de base au Sénégal, et un site expérimente l’énergie éolienne et la pile à combustible au Royaume-Uni. Des efforts importants ont été faits dans la réduction des consommations d’énergie. Une solution de ventilation optimisée (brevetée par Orange) permet de tirer parti de la fraîcheur nocturne et de l’inertie thermique pour climatiser les bâtiments. La consommation d’énergie est réduite d’un facteur 6 à 7. 400 sites en bénéficient fin 2007.
 
A quand un chargeur solaire pour recharger la batterie de son mobile ? La technologie est actuellement testée en labo répond un responsable R&D d’Orange. Pour l’instant, « 30 minutes de communication nécessitent 12 h d’exposition en plein soleil. Tant que les rendements ne sont pas améliorés, cela relève plus du gadget que d’un usage réaliste » précise-t-il. Mais la technologie progressant à pas de géant…      
 
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 17:26
Grenoble (Isère, 160000 habitants) s’est engagée à intégrer le développement durable dans toutes ses opérations d’aménagement, lors de son nouveau Plan Local d’Urbanisme en 2005. Résultats : 8000 m2 de capteurs solaires en cours d’installation, 5 hectares de toitures végétalisées et des bâtiments mieux isolés.  
     Partant du constat qu’à Grenoble, 65% de la consommation énergétique vient des bâtiments (contre 43% en moyenne en France), la ville a décidé de faire un effort important dans l’isolation des immeubles via l’extérieur (pose de tasseaux de bois, de laine de roche, de polystyrène enduit, ou de laine de roche enduite). Dans la ZAC de Bonne, les 850 logements en chantier (dont 35% de social) ne consommeront pas plus de 50 kWh/m2/an pour le chauffage (80 kWh/m2/an d’énergie primaire). Ils ont tous des toitures végétalisées et des capteurs solaires thermiques. 8 équipements de micro-cogénération gaz de GEG (Gaz Electricité de Grenoble) leur fournissent un complément d’énergie. Une nouvelle école en structure bois est prévue et le centre commercial sera équipé de 1000 m2 de panneaux photovoltaïques.
   Parmi les autres opérations réalisées ou en cours : un éco-quartier (l’Ile Verte) avec des immeubles au label BBC, 1000 m2 de capteurs solaires sur le stade de foot, des immeubles de bureaux le long de l’autoroute avec des façades sud entièrement couvertes de panneaux photovoltaïques (800 m2), et sur le site scientifique un immense capteur solaire de 2 km de long pour alimenter le CEA qui fabrique de l’hydrogène avec une pile à combustible.
 
Un soutien européen via Concerto-SESAC
Pour son projet, Grenoble a reçu le soutien de Concerto-SESAC (soit 3 millions d’euros), un programme de l’Union Européenne qui promeut l’efficacité énergétique et l’usage des énergies renouvelables dans la construction ou la rénovation des bâtiments, via des technologies innovantes. Actuellement les programmes Concerto 1 et Concerto 2 ont soutenu 46 villes en Europe dont 4 en France (Lyon, Grenoble, Nantes et Ajaccio). Dépôt des dossiers pour Concerto 3 en septembre 2008.
 
Evènement : Biennale de l’habitat durable du 22 mai au 19 juin 2008 à Grenoble. Au programme : Expositions, conférences, tables rondes, visites de sites, ateliers pour enfants.
 
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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 12:33
Christine Lagarde, Ministre de l'Economie, des finances et de l'emploi, s'est félicitée de la décision du groupe OSEO de soutenir le projet Solar Nano Crystal. But du projet : Améliorer le rendement et la compétitivité de l'énergie solaire photovoltaïque, notamment par l'élaboration de silicium de qualité solaire, augmenter le rendement des cellules photovoltaïques et élaborer des modules innovants pour accroître la compétitivité de cette énergie.  
   Ce projet regroupe de nombreux acteurs français du secteur : Emix, Photosil, Silpro, PV Alliance (PhotoWatt Technologies, EDF Energies Nouvelles, CEA), Apollon Solar, ainsi que l’Institut national de l’énergie Solaire (INES) qui fédère des équipes de chercheurs du CEA, du CNRS, de l’université de Savoie et du CSTB.
   Cette décision intervient dans le cadre du nouveau programme "innovation stratégique industrielle" lancé en janvier 2008, suite à la fusion de l'Agence de l'innovation industrielle avec le Groupe OSEO. L'aide proposée s'élève, sous réserve de l'approbation des autorités communautaires, à 46,5 millions d'euros dont 21,5 millions d'euros de subventions et 25 millions d'euros d'avances remboursables.
 
Né du rapprochement en juin 2005 de l’ANVAR ( Agence Nationale de Valorisation de la Recherche) et de la BDPME ( Banque de Développement des PME), le groupe OSEO est un établissement public qui a pour mission d’aider les PME innovantes, en leur apportant expertise et financement. La filière des énergies renouvelables est l’un des secteurs dans lequel le groupe OSEO s’implique de manière significative.
 
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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 15:04
Le fuel émet trop de CO2 et les agrocarburants sont soupçonnés de déclencher la famine. Quelles solutions pour rouler propre quand on n’a pas l’endurance de Jeannie Longo pour faire des kilomètres à vélo ?  Voici des autos qui fonctionnent au gaz naturel, à l’hydrogène, à l’air comprimé, ou à l’électricité… idéalement fournie par des énergies renouvelables.


undefined La PGO Cévennes Turbo CNG de PGO présentée actuellement en avant-première mondiale au Salon de Genève, est le premier cabriolet motorisé au gaz naturel. Moteur : 1,6 l et 150 chevaux. Vitesse maxi : 210 km/h. Consommation moyenne (4,6kg soit 6,7 litres /100 km). Autonomie : 450 km. Emissions de CO2 : 118 g/km (fonctionne aussi au biogaz sans émission). La production d’une série limitée est à l’étude. Un look craquant mais un prix (48000 euros), qui hélas, n’est pas à la portée de tout le monde.

 

PGO est un constructeur automobile français (la société créée par Gilles et Olivier Prévost a démarré dans un atelier en Alsace), spécialisé dans les petites séries et connu pour ses répliques de Porsche. Il a créé ce modèle avec le concours de l’allemand BRA GmbH et du Suisse Gazmobile. 

 

Par rapport au GPL, le gaz naturel a l’avantage d’être plus sûr. Une voiture au gaz naturel a accès sans restriction aux parkings souterrains et aux tunnels. Selon Actu-Environnement : « La chaîne du gaz naturel utilisé comme carburant émet aujourd'hui 15% de moins de gaz à effet de serre que la chaîne de l'essence (…). Le gaz naturel permet en outre de réduire les émissions de polluants locaux à la sortie du pot d'échappement et contribue ainsi à la diminution des émissions de polluants primaires critiques tels que les particules, les oxydes d'azote (réduction jusqu'à 90% par rapport au diesel), les hydrocarbures non méthaniques. La diminution de ces polluants primaires permet de réduire la production de polluants secondaires comme l'ozone ».

La Suisse entend promouvoir ce mode de carburant utilisé déjà sur des berlines familiales (véhicules bicarburation gaz/essence). Le pays compte plus de 60 stations services au gaz naturel.


LifeCar-Morgan.jpg 
La LifeCar de Morgan. Présentée également à Genève. Elle est propulsée par une pile à combustible alimentant 4 moteurs électriques à récupération d’énergie et ressemble à un bolide sorti d’une BD. Autonomie : 320km. Emission de CO2 : 0. Ce sont des vapeurs d’eau qui s’évacuent par le pot d’échappement. C’est un prototype pour l’instant.





 
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La Smera de Lumeneo. A Genève aussi, en première mondiale. Elle est née dans la tête de 2 ingénieurs français, Daniel et Thierry Moulène. De faible encombrement, elle a le même gabarit qu’un maxi scooter (2,40 m de long, 80 cm de large), mais 2 places avec la possibilité de mettre un siège bébé à l’arrière. C’est un véhicule urbain qui a une vitesse de pointe de 130 km/h et une autonomie de 150 km. Elle utilise 2 moteurs électriques (2x20ch) et n’émet pas de CO2. On se réjouit de cette bonne surprise française dont la production en série serait susceptible de créer des emplois chez nous. Un bémol, quand même, son prix (estimé à 30000 euros) qui en principe est compensé par son faible coût d’entretien et d’usage (0,7 euros/100km selon Lumeneo).  




Photo-OneCATS.JPG 
La OneCATS de MDI est peut-être l’outsider qui réconfortera les fauchés. Elle sera présentée au Motor Show de New-York le 19 mars. Elle fonctionne en ville à l’air comprimé (et n’émet pas de CO2) et sur la route avec un adjuvant énergétique (émissions de CO2 : 30 / 35 g/km). Elle est prévue en 2 modèles avec des prix à partir de 3500 et 5000 euros. Selon les modèles : 15 ch ou 22 ch de puissance, 3 places ou 3 à 6 places, 90 ou 110 km/h de vitesse maxi. Autonomie : 100 km en ville et 800 km sur route pour les 2.

MDI est une société française créée par Guy Nègre, un ingénieur motoriste. MDI a conclu un accord avec l’indien Tata pour développer des véhicules à air comprimé.


D’autre part, le constructeur norvégien Think commercialisera au printemps 2008 en Norvège et ensuite en Europe, la Think City, une citadine électrique. Renault a annoncé la commercialisation d’une voiture électrique pour 2010 et Bolloré a aussi un véhicule électrique dans ses cartons avec un lancement prévu pour septembre 2008.

 

Faudra-t-il prolonger des réacteurs nucléaires, miser sur les centrales thermiques à flamme ou de nouvelles centrales à cycle combiné gaz pour faire tourner les moteurs électriques, s’ils se généralisent ? C’est une crainte légitime. Des solutions via l’énergie solaire ou éolienne sont envisageables. A Montmélian (Savoie), une centrale photovoltaïque permet à 4 véhicules électriques de la ville (2 autres pourraient fonctionner en sus) de parcourir 73000 km.

http://www.montmelian.com/solaire/lasolaire%20ateliers%20municipaux.htm

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 18:20

Moins de gaz à effet de serre sans relancer le nucléaire
: C’est le défi que l’Association Virage Energie entend relever en région Nord Pas de Calais.
 
Le plan Virage-énergie est un projet régional de réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. S’il est conforme aux objectifs nationaux auxquels s’est engagée la France via la loi d’orientation sur l’énergie du 13 juillet 2005, il a une originalité : Prouver que l’énergie nucléaire n’est pas nécessaire à la réalisation de cet objectif. Le projet prévoit en effet de ne pas remplacer les réacteurs nucléaires de Gravelines en fin de vie à l’horizon 2020. Le « facteur 4 » serait atteint avec les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, sans « retour à la bougie » précise l’étude. Le scénario envisage en effet « le maintien du niveau de l’industrie (y compris de la sidérurgie), une mobilité supérieure, un niveau de confort équivalent à ce que nous vivons aujourd’hui ».
Principe : Davantage de sobriété et d’efficacité énergétique permettront de réduire les besoins (résidentiel, industrie, transports) de 40%. Les énergies renouvelables se substitueront progressivement à la part restante d’énergies fossiles pour représenter 40% du bilan final des énergies thermiques et des carburants.
 
Dans le Nord, il y a Dany Boon et aussi… du soleil !
 
Contrairement à une idée reçue, il ne pleut pas tout le temps. La région bénéficie annuellement de 1600 heures d’ensoleillement et reçoit du soleil, en un an, l’équivalent de 400 fois l’énergie produite sous forme électrique par la centrale nucléaire de Gravelines durant la même période. De surcroît, c’est l’une des régions les plus ventées de France et le second gisement éolien en Europe.
Outre un déploiement des EnR (solaire, biogaz, bois-énergie avec plantation de haies, éolien incluant une mutualisation avec les parcs du Royaume-Uni et des pays scandinaves), le plan prévoit aussi une sidérurgie « plus propre », sans rupture brutale.
   Avec 31% des émissions de CO2, la sidérurgie est le 1er secteur émetteur de la région. C’est aussi un secteur stratégique pour l’industrie régionale et Virage-énergie entend le maintenir. Idée : La production sera ajustée à une diminution des besoins, car dans l’industrie automobile par exemple, les nouveaux véhicules sont plus légers et intègrent davantage de plastiques et de composites. A terme, 25% des besoins (dont 15% pour l’automobile) seront évités. « Pour diminuer les émissions, on aura aussi recours à l’augmentation de la part du recyclage en aciérie électrique, ce qui limite de 15% les besoins en hauts-fourneaux. Aux alentours de 2030, des gains d’efficacité énergétique d’environ 30% seront apportés au procédé de fabrication. Le coke de houille sera en partie remplacé par du coke de bois, et par des matières plastiques et ligneuses issues des déchets ménagers et industriels, comme cela se pratique au Japon. Ce dernier procédé permettra de limiter le recours à une partie des incinérateurs de déchets. Au final, la sidérurgie voit ses émissions divisées par près de 10 ».
 
Créée le 28 août 2006, l’Association Virage Energie Nord Pas de Calais rassemble des personnes physiques et morales (A Petits Pas, Les Alternatifs, Les Amis de la Terre Dunkerque, Chiche !, Environnement et Développement Alternatif, la Fédération Nord Nature Environnement, le Mouvement Ecologique du Nord, Robin des Bio, Traits d’Histoire, les Verts Nord Littoral et les Verts Nord Pas de Calais).

Etude complète sur www.virage-energie-npdc.org
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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 11:33
Mont-Blanc-copie-1.JPG

Pour les stations de montagne, le développement durable est une question de survie. Le réchauffement climatique fragilise les écosystèmes montagnards et met en péril la viabilité économique des stations. Depuis 1960, il y a 40% de neige en moins à 1300 m d’altitude, et la température dans les Alpes a augmenté de 2°C au XXème siècle. Or, un réchauffement de 4°C pourrait entraîner la disparition de plus de 60% des stations françaises des Alpes.
 
Face au danger, l’Association Nationale des Maires de Stations de Montagne (ANMSM) en partenariat avec l’ADEME et l’association Mountain Riders ont défini une Charte Nationale en faveur du développement durable en station www.anmsm.fr/docs/charteenvironnement.pdf
 
Afin d’encourager les bonnes pratiques, Mountain Riders édite pour la 2ème année, le guide vert des stations de montagne. Il répertorie les actions environnementales (en matière d’énergie, de transport, de déchets, d’aménagements…) de 58 stations qui ont répondu à l’enquête menée par Mountain Riders l’été 2007. Exemples : A Valloire : une micro-centrale hydraulique turbine aux eaux usées de la commune pour produire de l’électricité ; A Pralognan (Vanoise), les refuges d’altitude sont équipés de panneaux solaires.
 
Chamonix veut plus de ferroutage
Axe transalpin, la vallée de Chamonix souffre plus particulièrement de la politique nationale du tout routier. Au-delà du trafic local, elle est traversée (en pointe) par 3000 camions/jour qui empruntent le tunnel du Mont-Blanc. Soutenus par les habitants, l’Association pour le Respect du Site du Mont-Blanc et le Comité de Préservation du Village des Houches montent au créneau pour stopper l’invasion du CO2.
 « La vallée de Chamonix étant étroite (moins d'1 km de large), l'évacuation de la pollution est très mauvaise. Faire grimper des poids lourds de 40T jusqu'à une altitude de près de 1300 m, pour les faire redescendre de l'autre côté, est un non-sens (…) La consommation d'un camion, qui est de 35-40 litres/100 km en plaine, passe à 175-215 litres/100 km lorsque la pente atteint 7% (source INRETS). Les camions réglés pour les pays de plaine du nord de l'Europe polluent encore plus, car à 1000 m d'altitude leurs moteurs sont complètement déréglés (…)
Le transport est responsable d'environ 30% des émissions de gaz carbonique. Ce secteur est responsable de 85% de l'augmentation annuelle des émissions de gaz à effet de serre en France, alors que la plupart des secteurs industriels essayent de réduire leurs émissions.
Un camion de 40T, circulant sur terrain plat à 90 km/h émet 5 kg de CO2 au kilomètre ! (Source INESTENE). En montagne ces émissions atteignent des niveaux astronomiques
 
Solutions : Développer le ferroutage et moderniser le réseau ferré actuel (le nouvel axe Lyon-Turin doit être majoritairement dédié au fret et non une simple capacité de transit supplémentaire), développer le transport fluvial, faire payer les vrais coûts de la route au transport routier, interdire la circulation des camions la nuit (c’est interdit en Suisse depuis 1932).
 Cha-ne-Mont-Blanc.JPG
L'association Pro Mont-Blanc, elle, veut faire inscrire le Mont-Blanc au patrimoine mondial de l’UNESCO. Motif : C’est le seul des plus grands massifs de la planète à ne pas bénéficier d’une rigoureuse protection.
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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 23:59
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Au beau milieu de la sinistrose, voilà qui va peut-être remonter le moral des ménages.
 
Sebdo, entreprise de bâtiment dirigée par Sébastien Horemans (Mailly Raineval, Somme) lance la 1ère maison bioclimatique à moins de 100000 euros (hors foncier), conforme au label Effinergie. Construite en béton cellulaire (murs de 30 cm), elle est protégée à l’extérieur par 12 cm d’isolant (à base de billes graphitées, de fabrication allemande) et un enduit. L’intérieur est chauffé via un plancher alimenté par une pompe à chaleur air/eau. L'eau chaude est fournie à 70% par des panneaux solaires thermiques sur le toit. Selon son implantation géographique, cette maison ne consomme pas plus de 30 kWh/m2/an (au Sud de la France) et 65 kWh/m2/an au Nord. Une option avec des panneaux photovoltaïque permettant de compenser la surconsommation énergétique de la maison (notamment au Nord) est proposée en sus. Pour rappel, le label Effinergie exige une consommation de moins de 50 kWh/m2 par an pour les nouvelles constructions, avec des modulations possibles selon les régions.
   La maison est déclinée en 2 modèles : Un F3 (2 chambres) de 75 m2, pour 95000 euros (100000 euros avec des panneaux photovoltaïques) et un F4 (3 chambres) de 85 m2, pour 100000 euros (105000 euros avec PV).
 
Bientôt un écoquartier
Sebdo construit actuellement un premier lotissement de maisons bioclimatiques à Malpart, un village situé entre Moreuil et Ailly-sur-Noye. Il comprend 11 maisons implantées sur des parcelles de 750 m2, dont la livraison est prévue pour cette année.
 
Créée en 2003, Sebdo a réalisé un CA d'environ 3M€ en 2007. La société Strategeco Solar (Joinville le Pont, 94) spécialisée dans le conseil et l’ingénierie en EnR est entrée récemment au capital de Sebdo.
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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 10:10
Le Réseau Action Climat de France *, plateforme d’ONG françaises de lutte contre le changement climatique, interpelle les candidats aux élections municipales et leur demande un Plan Energie Climat Territorial ambitieux.
 
« En France, les collectivités territoriales sont directement responsables de 15% des émissions de gaz à effet de serre via les décisions qu’elles prennent au titre du patrimoine qu’elles gèrent (bâtiments, éclairages publics, flottes de véhicules, …) et du fait des activités pour lesquelles elles assurent une compétence de gestion (transports, déchets, assainissement, espaces verts,…. Cependant cette responsabilité peut être estimée à près du ¼ des émissions françaises si l’on intègre les effets indirects de leurs orientations en matière d’habitat, d’aménagement, d’urbanisme et de transport » précise le RAC-F.
 
Si elle n’est pas obligatoire, l’action volontaire des collectivités territoriales pour réduire les émissions de GES s’avère nécessaire pour atteindre les objectifs européens (20% d’EnR dans la consommation finale et - 20% d’émissions de GES à l’horizon 2020), et nationaux (diviser par 4 des émissions de GES d’ici 2050, selon le plan Climat National 2004). Les initiatives peuvent prendre différentes formes (isolation des bâtiments publics, développement des transports en commun, usage de l’énergie solaire, etc…)
 
Une cinquantaine de collectivités territoriales ont d’ores et déjà mis en place un Plan Climat Energie, dont : Les villes de Paris et de Chalon-sur-Saône, les Communautés Urbaines du Grand Lyon, de Grenoble, de Nantes, la Communauté d’agglomération de Toulouse, celle de Perpignan,  le Conseil régional du Nord Pas de Calais, celui d’Aquitaine, le département de la Seine Saint-Denis, le Parc Naturel Régional du Perche, le Pays des Mauges et le Pays de Thouarsais.
 
Plus de détails sur www.rac-f.org/PCET
 
Débat au prochain Café Energie de l’EDIF (association Energies Durables en Ile de France) sur le thème « Elections municipales : Comment agir localement pour une politique énergétique durable ? » avec la participation de Julien Berthier, Chargé de mission « Climat Collectivité » du Réseau Action Climat France
Le 3 mars, de 19 h à 21 h, Péniche Antipode 69 Quai de la Seine 75019 Paris www.edif.asso.fr
 
* Le RAC-F (Réseau Action Climat de France) regroupe 13 associations nationales et 10 associations locales de protection de l’environnement.
 
Pour des exemples d’engagement de collectivités locales dans les EnR, voir aussi un autre de mes articles (avril 2007) sur Naturavox :
 
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28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 09:13
La GMF (3ème assureur auto de particuliers) lance à partir du 3 mars l'ECO-PASS, une assurance auto 10% moins chère pour ceux qui ont un abonnement annuel de transport en commun. La réduction s’applique aux contrats nouveaux ou en cours.
    Tout en récompensant les comportements vertueux, la GMF surfe sur une tendance. En effet, de plus en plus de personnes utilisent moins souvent leur voiture. Selon le Comité des Constructeurs Français Automobiles : « En 2006, le kilométrage annuel des voitures a diminué de -1,3% en France ». La fréquentation des transports urbains, elle, augmente, enregistrant « une progression de 3,4% par an entre 1996 et 2005 » selon le Ministère des Transports. Avec un baril de pétrole à plus de 100$ aujourd’hui, le mouvement ne va pas s’inverser.
 
Et pour limiter les émissions de CO2, de particules fines et autres polluants, et partager les frais de transport, vive le covoiturage !
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