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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 23:53

Le coût de l’éolien terrestre n’est plus très loin de la parité réseau et, en période de pointe, quand les prix de l’électricité augmentent, les éoliennes permettent même de faire des économies. Loin d’être financièrement inaccessibles, certaines énergies renouvelables commencent à devenir compétitives. Par contre, en France, elles sont continuellement entravées.

Dans un communiqué, le  Syndicat des Energies Renouvelables appelle à accélérer le développement des énergies renouvelables et déplore la multitude de contraintes pour étouffer l’éolien et le photovoltaïque.

 

Voici le communiqué du SER :

 

Mix énergétique : Accélérons le développement des énergies renouvelables !

 

 L’actualité marquée par la crise autour des réacteurs nucléaires de Fukushima et par l’augmentation du prix des combustibles fossiles met en évidence les bénéfices des énergies renouvelables : sources d’énergie locales, inépuisables, sûres et dont le prix est indépendant de celui du baril de pétrole. Pour assurer leur développement, qui doit représenter au moins 23 % du mix énergétique français en 2020, la France doit confirmer les engagements du Grenelle de l’environnement grâce à des dispositions législatives et réglementaires plus volontaires, plus simples et plus stables que celles que nous connaissons aujourd’hui.

Les énergies renouvelables permettent non seulement de lutter contre le réchauffement climatique mais également de renforcer l’indépendance énergétique : elles sont locales, par nature inépuisables et leur développement est essentiel face à la raréfaction des combustibles conventionnels. En outre, contrairement à une idée reçue, certaines filières, à l’image de l’hydraulique, de l’éolien terrestre et de la biomasse sont dès aujourd’hui peu coûteuses. L’hydraulique qui a fait l’objet d’investissements importants au siècle dernier est aujourd’hui la source de production d’électricité la plus compétitive. Il en sera de même avec l’éolien dans quelques années lorsque les investissements auront été amortis. Quant à la biomasse, elle permet aujourd’hui une substitution au gaz et au fioul à un coût très faible. D’autres filières, telles que le solaire, ont aujourd’hui des coûts plus élevés mais connaissent de très forts gains de productivité et devraient atteindre la compétitivité dans la décennie.

La loi Grenelle a fixé un objectif minimal de 23 % d’énergies renouvelables en 2020. Cette cible, ambitieuse mais réaliste, ne pourra être atteinte que grâce à une politique affirmée de soutien sur plusieurs années.

Or, le développement des énergies renouvelables est sans cesse confronté à de nouveaux obstacles.

Dans le domaine de l’éolien, l’année 2010 a été marquée par une multiplication des contraintes administratives (schémas régionaux spécifiques à l’éolien, procédure ICPE, multiplication par 2 de l’imposition liée à l’évolution de la taxe professionnelle, instauration d’un seuil minimum d’éoliennes….) qui ont conduit à l’abandon de nombreux projets.

Dans le photovoltaïque, la filière a vécu depuis janvier 2010 plusieurs changements brutaux des tarifs d’achat. Le dernier arrêté tarifaire, pris à la suite d’un moratoire de trois mois, a conduit à la suppression de plusieurs milliers d’emplois dans une filière industrielle qui était en plein essor et alors même que le solaire photovoltaïque est appelé à devenir une source de production d’électricité majeure dans le monde.

Enfin, dans la biomasse comme dans les autres filières représentant la chaleur renouvelable (géothermie, solaire thermique…), la mise en place en 2008 d’un fonds dédié, piloté par l’ADEME, a permis de lancer plus de 1000 projets d’installations de chaleur renouvelable. Il est important, dans un contexte de restrictions budgétaires qui bloque plusieurs projets depuis début 2011, de maintenir un niveau d’aide ambitieux et conforme aux engagements du Grenelle de l’Environnement.

Les professionnels, regroupés au sein du Syndicat des énergies renouvelables, sont prêts à relever le défi que représente la montée en puissance de ces filières industrielles. Leur structuration est en cours. Les dispositifs de soutien mis en place dans le cadre des investissements d’avenir doivent être pérennisés pour financer régulièrement de nouvelles innovations. La réalisation du programme éolien offshore, pour lequel le Gouvernement vient d’annoncer un premier appel d’offres, est essentielle pour constituer une grande industrie sur les principaux ports français.

« Les sources de production sont là, les savoir-faire aussi. Il faut aujourd’hui lever les freins, nombreux, qui entravent encore le développement des énergies renouvelables, en particulier les nombreuses et complexes procédures qui s’appliquent à ralentir leur croissance. Outre toutes leurs qualités, ces filières constituent de puissants relais de croissance et nous nous engageons, au sein du Syndicat des Energies Renouvelables et en lien avec les collectivités locales, à accompagner leur structuration industrielle » déclare Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des Energies Renouvelables.

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 16:17

 

Selon une étude, « Quelle place pour les énergies renouvelables chez les français ? »*  réalisée par l’IFOP pour le compte de Qualit’ENR, 81% des français considèrent que les équipements utilisant des énergies renouvelables (pompes à chaleur, chauffage au bois, panneaux solaires) permettent de faire des économies financières. Le score monte à 84% de réponses dans ce sens chez les personnes dont la résidence principale est déjà équipée en ENR. Le passage à l’acte est donc probant.

 

Réduire la facture : La motivation numéro 1

48% de l’échantillon sont équipés en ENR ou envisagent de le faire. Réaliser des économies et réduire sa facture énergétique est  la première motivation pour s’équiper (72%). « Disposer d’une énergie propre et écologique » (43%) et « favoriser son indépendance énergétique » (24%) arrivent ensuite. Les plus intéressés sont les ruraux, les propriétaires de maison individuelle, les jeunes et les hauts revenus. 1/3 des français disposent d’équipements en bois-énergie (insert, chaudière, poêle) et 1/3 des français projettent de s’équiper d’une installation solaire (thermique et/ou photovoltaïque). Les principaux freins à l’acquisition d’un équipement ENR sont : Le prix à l’achat (39%), le fait de ne pas être propriétaire (24%), le manque de rentabilité de l’investissement (21%), l’inadaptation du logement - appartement ou copropriété - (18%), le manque de place (17%), et la difficulté d’installation (11%). Une majorité (52%) déclare avoir confiance dans les installateurs. Parmi les critères de confiance d’un installateur, « un label de qualité » est cité en tête (76%), il est suivi de « la recommandation d’un proche » (71%) à égalité avec « la présentation de références de réalisations » (71%). Vient ensuite « l’implantation à proximité » (43%).

 

Pour André Joffre, cette étude révèle «  la maturité de nos concitoyens » quant à l’évolution de leur facture énergétique. « Alors qu’il y a quelques années le confort était l’argument de passage aux énergies renouvelables, les français ont désormais compris qu’elles leur permettaient surtout de réduire leur facture énergétique, à condition d’être bien installées par des professionnels compétents, et ils sont près de 13 000 en France. Ainsi avec ou sans le soutien des pouvoirs publics, les énergies renouvelables s’inscriront dans le sens de l’histoire énergétique de notre pays. », déclare le Président de Qualit’ENR.

 

Fondée par cinq entités professionnelles (CAPEB, Enerplan, UECF-FFB, UNCP-FFB et le SER), Qualit’EnR est depuis 2006 l’Association pour la qualité d’installation des systèmes énergies renouvelables. Son but : Permettre à chaque particulier de trouver près de chez lui un professionnel compétent pour le conseiller et lui installer un système énergies renouvelables. Qualit’EnR gère les dispositifs de qualité « Qualisol » pour le solaire thermique, « QualiPV » pour le solaire photovoltaïque, « Qualibois » pour le chauffage bois énergie et « QualiPAC » pour les pompes à chaleur.

Site web : www.qualit-enr.org 

 

*Enquête réalisée par l’IFOP du 1er au 3 février 2011  sur un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus, sur la base d’un questionnaire en ligne.

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 12:25

Le Commissaire européen à l’Energie Günther Oettinger, a parlé d’apocalypse à propos de la catastrophe nucléaire au Japon,  et c’est bien de cela qu’il s’agit. Tout notre soutien, nos pensées et notre respect vont au peuple japonais et aux employés de Fukushima qui luttent au péril de leur vie pour contenir le désastre.

Les matches de coupes d'Europe disputés cette semaine seront précédés d'une minute de silence et jeudi 17 mars à 10 heures, il y aura aussi une minute de silence dans le monde entier en hommage aux victimes du séisme au Japon.

 

Un sismologue japonais avait alerté sur les risques

Face à cette horreur atomique, la plupart des gens encore en vie sur cette terre se posent des inévitables questions. La catastrophe était-elle prévisible ? Un sismologue japonais, Ishibashi Katsuhiko, professeur au Centre de Recherche sur la sécurité et sureté urbaine de l’Université de Kobe, avait mis en garde dès 2006 sur le risque couru par les centrales nucléaires japonaises. Il a fait partie d’un comité d’experts et, n’ayant pas été écouté, en a claqué la porte.

http://www.japanfocus.org/-Ishibashi-Katsuhiko/2495

Et pourquoi donc, un spécialiste du sujet, un sismologue et professeur émérite n’a-t-il pas été davantage écouté dans son propre pays ? On se doute un peu que  les intérêts financiers ont davantage pesé que les critères de sécurité de la population. Mais la population elle, n’avait-elle pas aussi son mot à dire ? Le Japon n’est pas un pays totalitaire et les souffrances endurées à Hiroshima et Nagasaki sont dans les mémoires et ont laissé des cicatrices. Il y a donc bien des citoyens japonais qui ont exprimé aussi leur opposition à des choix si risqués. « Le mouvement antinucléaire japonais est puissant, mais il n’a rien pu faire contre les lobbies industriels qui avaient décidé la construction de ces centrales à haut risque » écrit l’historien Pierre-François Souyri dans un intéressant article « Le tsunami oblige le Japon à repenser sa politique» paru dans Le Monde du 15 mars.  La voilà donc l’explication ou, tout au moins, une partie de celle-ci.  Et c’est atterrant. Contre la voix des citoyens, c’est  le lobby atomique qui a emporté la partie. Avec  la conséquence qui s’en suit…

 

Et en France, le risque nucléaire, un choix démocratique ?

Pour ceux que ça intéresse, une pétition pour un référendum sur le nucléaire en France :

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/presentation.php?id=266

 

 

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 12:46

 

Différents scénarios pour 2050 prévoient un approvisionnement énergétique provenant à 100% de sources renouvelables (en combinant entre autres éolien, solaire, biomasse, biogaz, hydraulique, et géothermie). Ces programmes n’émanent pas tous d’associations écologistes, mais aussi d’industriels.  

L’EREC (European Renewable Energy Council / Conseil Européen de l’Energie Renouvelable), un groupement d’industriels des énergies renouvelables, a publié au printemps dernier un rapport « Re-thinking 2050 » qui démontre la faisabilité d’un modèle énergétique reposant  à 100% sur les ENR, avec des bénéfices sociaux et environnementaux supérieurs aux investissements nécessaires.

Brève présentation : http://www.colorwatt.com/article-100-d-enr-un-objectif-accessible-en-2050-dans-l-ue-48732908.html

Rapport en entier : www.rethinking2050.eu

En février 2011, le WWF (fonds international pour la protection de la nature) a présenté devant le Conseil de l’Europe un rapport, réalisé par le cabinet d’études Ecofys Energy, intitulé «100% énergies renouvelables d'ici 2050". Ce rapport décrit un scénario dans lequel les besoins énergétiques de la planète pourraient presque être entièrement satisfaits par des sources renouvelables d'ici 2050. Seule une faible partie des besoins énergétiques (5%) de la planète continuerait à être couverte par les énergies fossiles. La baisse de la consommation d’énergie et l’efficacité énergétique conditionnent en grande partie la réussite de ce programme.  Le WWF a d’ailleurs demandé aux pays membres de l'U.E. de se  focaliser sur l'efficacité énergétique pour progresser sur la sécurité énergétique. Tony Long, Directeur du bureau Européen du WWF, qui a présenté ce rapport, a déclaré: "Nous ne pouvons pas continuer à utiliser les énergies fossiles sans nous attendre à affronter de sérieuses augmentations des coûts de l'énergie et des impacts dévastateurs sur le changement climatique. Les dirigeants européens doivent concentrer leurs efforts dans la mise en œuvre des solutions déjà disponibles pour réaliser les économies d'énergie massives nécessaires pour déverrouiller le potentiel de l'énergie renouvelable à 100%. Le défi consiste à les déployer au niveau européen et mondial". D’après le rapport, ce scénario permettrait de réduire de plus de 80 % d'ici 2050 les émissions de CO2 et de réduire la hausse de la température moyenne mondiale à moins de deux degrés Celsius, seuil identifié comme présentant des risques de changement climatique catastrophique.

http://www.ecofys.com/com/publications/The-Energy-Report-Ecofys.htm

 

Pour Greenpeace, « le nucléaire étouffe les renouvelables »

Le 18 janvier Greenpeace, a rendu public un rapport « La bataille des réseaux » aux conclusions similaires, qui affirme que « les énergies renouvelables pourront assurer 99,5 % des besoins en électricité des pays de européenne en 2050 si le nucléaire perd l’accès prioritaire aux réseaux de distribution dont il bénéficie aujourd’hui ».

http://energie-climat.greenpeace.fr/acces-aux-reseaux-de-distribution-denergie-en-ue-le-nucleaire-etouffe-les-renouvelables

 

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 09:53

 

eolienne-Atelier-CMJN.jpg

                                                               Crédits photo : Atelier CMJN,  Julien Combes, Gaël Brulé

 

L’Atelier CMJN, agence des architectes français Julien Combes et Gaël Brulé, a remporté le premier prix du concours annuel international de design « Skyscraper Competition » organisé par le magazine américain eVolo, pour une construction écologique nommée « LO2P », une machine à recycler esthétique et étonnante.

Le projet a été conçu pour New Delhi (Inde), l'une des villes les plus polluées de la planète. Le monument à l’allure d’une grande roue, centrée autour d’une turbine éolienne, fabriquée avec des vieilles voitures et abritant des serres. Ses principales fonctions : Filtrer et purifier l’air de la ville,  et récupérer le dioxyde de carbone pour faire pousser des plantes qui produiront à leur tour du biofuel.

L’Atelier CMJN est une jeune agence d’architecture qui réunit des architectes et des ingénieurs travaillant ensemble sur des projets d’aménagements en France et à l’étranger, et voulant « promouvoir une architecture plus respectueuse de l’environnement, plus humaine, plus sensuelle ».

Pour en savoir plus sur LO2P et l’Atelier CMJN : www.ateliercmjn.fr

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 17:14

 

Ce billet devait parler d’art et de design, d’un projet architectural qui fait rêver et qui a été primé, ce sera le prochain. Hélas comme beaucoup de gens, j’ai cru avoir fait un cauchemar, mais je me suis réveillée et l’horreur était vraie.

 Alors d’abord un message de condoléances aux victimes du séisme et de la catastrophe nucléaire au Japon et un message de soutien aux employés des centrales qui, en ce moment, risquent leur vie pour éteindre les feux nucléaires. Le gouvernement japonais a reconnu qu’une fusion pourrait être en cours dans  2 réacteurs de la centrale de Fukushima, et un état d’urgence est lancé dans une autre centrale, celle d’Onagawa. On a appris que le réacteur n°1 de la centrale Daiichi de Fukushima qui a explosé samedi, devait être arrêté le mois dernier après 40 ans de service, mais son permis d’exploitation a été prolongé de 10 ans, après une inspection de l’autorité de sûreté japonaise à  la demande de l’opérateur électrique Tepco.

Les images que j’ai du Japon se confondent un peu avec celles des films d’Hayao Miyazaki  (« Princesse Mononoké», « Nausicaa de la Vallée du Vent », « Le château dans le ciel »)  qui rendent un si bel hommage à la nature. Le réalisateur, traumatisé par la bombe atomique, présente de jeunes personnages qui luttent contre des forces dévastatrices, doivent conjurer des pouvoirs maléfiques et sont confrontés à l’ambiguïté des êtres et des choses. Ils représentent si bien  l’âme humaine et l’âme du Japon.

 

Sortir du nucléaire organise un rassemblement  ce soir à Paris

Le réseau "Sortir du nucléaire » qui fédère 875 associations agréées pour la protection de l'environnement, appelle à un rassemblement à 18h30 Place du Trocadéro à Paris pour demander la sortie du nucléaire et soutenir la population japonaise. http://www.sortirdunucleaire.org/

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 22:19

Logo SER          Logo-FEE.jpg      Logo-Windustry.jpg

 

C’est une première. Windustry France, la plateforme qui réunit les compétences industrielles françaises de l’éolien, aura un pavillon à l’EWEA, le rassemblement européen incontournable de la filière, qui a  lieu cette année du 14 au 17 mars  à Bruxelles et qui attend 7000 personnes.

 

Voici le communiqué du SER-FEE (Syndicat des Energies Renouvelables et sa branche France Energie Eolienne):

« Windustry France sera présent au salon européen de l’énergie éolienne à Bruxelles

Pour la première fois, six industriels français, fabricants et fournisseurs de la filière éolienne, seront réunis sous la bannière Windustry France* pour exposer leurs savoir-faire dans le cadre du Salon européen organisé par l’EWEA  (Association européenne de l’énergie éolienne) qui se tiendra à Bruxelles du 14 au 17 mars prochain et qui accueillera plus de 7 000 visiteurs de tous les pays du monde. Une manière de rappeler que la France a bien pris le train de l’industrie éolienne, comme en témoigne le quasi-équilibre de la balance commerciale française dans ce secteur.

Une conférence fera écho au stand Windustry France. Son objet : présenter la démarche Windustry France qui vise à rassembler les acteurs industriels de la filière éolienne française présents sur l'ensemble de la chaîne de valeur - fabrication des composants, assemblage et montage des éoliennes, travaux de raccordement au réseau, exploitation et maintenance... - pour renforcer leur visibilité à l’export.

Cette conférence** intitulée ”A bottom-up approach to structuring the French wind power industry” se tiendra le mercredi 16 mars de 16h à 18h, en marge du Salon.

Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables, présentera la démarche Windustry France qui vise à rassembler et structurer les acteurs industriels français et sept industriels, représentants des acteurs régionaux réunis au sein de clusters, de CCI ou de collectivités territoriales, illustreront la déclinaison régionale de Windustry France et témoigneront de son dynamisme.

GTS Industries pour le Nord Pas-de-Calais, Foure-Lagadec pour la Haute-Normandie, STX pour les Pays de la Loire, Ceole pour la Bourgogne, présenteront leur expertise dans la fabrication de fondations et de mâts d’éoliennes.

Manoir Industries, acteur du pôle éolien lorrain, exposera son savoir faire dans la réalisation de pièces de fonderie destinées à l’éolien.

Mersen France (anciennement Carbone Lorraine) pour la Picardie, présentera son expertise en matière de composants électroniques.

EADS Astrium, pour l’Aquitaine, fera un point sur le développement de son activité de conception et fabrication de pales, débutée il y a trois ans.

Enfin Vergnet SA, pour le Centre, dressera les perspectives de son Groupe à l’export.

*Stand Windustry France : Hall 11, 11511

** Hall 11, Salle 1122 “

Infos sur le salon : www.ewec2011.info

Infos sur la filière éolienne française : http://fee.asso.fr

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 02:38

Manif-photovoltaique-du-8-mars.jpg

 

 

Hier 8 mars, jour de carnaval  et  journée de la femme, il y avait  à 500 mètres de l’Elysée à Paris, plusieurs femmes sur une barricade pour défendre le photovoltaïque mis à l’échafaud (bon, la barricade, c’était une estrade sur la camionnette d’Artisans Associés comme le 11 février, mais le symbole est fort).

Soutenues par une centaine de représentants de PME et de TPE (il y avait moins de participants à cette seconde manif de Touche Pas à Mon Panneau Solaire qu’à la première), elles  ont, avec énergie et détermination, plaidé la cause des 25000 travailleurs du secteur. Ariane Vennin a dénoncé une filière solaire « massacrée par le gouvernement au profit des grands groupes », et « une concertation bidon qui n’a servi à rien ». Elle a  lancé un appel aux candidats aux cantonales  qui seront bientôt sollicités par le collectif TPAMPS pour se prononcer sur le soutien qu’ils sont prêts à accorder à la filière. Le combat a pris une tournure politique qui va « se déployer jusqu’en 2012 » a précisé Ariane Vennin. A tour de rôle, Christine de Saligny (Lécureur Charpente), Elodie Fitte (Sarl Dubecq et Fils), Nathalie (Solarys France), Bérengère (Autan Solaire), toutes  à la tête d’entreprises qui ont investi dans le photovoltaïque, ont exposé leurs difficultés et exprimé le sentiment d’ injustice ressenti par les TPE et PME. Nathalie, la plus enflammée,  a évoqué « les charges sociales qui, elles n’ont pas subi de moratoire » .  «J’ai travaillé proprement , mes clients sont raccordés, mais à cause du moratoire, ils ne peuvent pas bénéficier de l’ obligation d’achat » a –t-elle expliqué. Son but : « essayer de trouver un compromis sur la parité réseau, arriver à  faire coïncider tarifs d’achat et consommation pour s’en sortir ». Martine Rey du CE de Photowatt a livré le témoignage le plus émouvant, rappelant les 195 suppressions de postes annoncées chez Photowatt (331 avec les intérimaires) et dénonçant « les pratiques de l’Etat et d’EDF EN qui font rentrer des panneaux chinois en France ». « ll y a en France, une seule entreprise intégrée et on n’est pas capable de la faire travailler ! On est un peu dégoutés, on était sur un marché porteur… ».  Sophie Renard, conseillère Europe Ecologie / Les Verts Région Ile-de-France pour le département des Yvelines,  a apporté le soutien de EELV au combat de TPAMPS.

Le photovoltaïque étant une cause universelle et largement partagée, des hommes ont aussi pris la parole. Un représentant de Solaire Avantages, un installateur du Finistère qui travaille avec un jeune fabricant français de panneaux solaire FranceWatts, a proposé d’aller au commissariat porter plainte contre Messieurs Charpin, Trink, Fillon et Sarkozy pour assassinat d’entreprises. Créée il y a un an, à Barentin en Normandie, FranceWatts fabrique des panneaux photovoltaïques à partir de cellules venant d’Allemagne. L’entreprise emploie une trentaine de salariés à la production. Certains, présents à manifestation, sont très pessimistes sur leur avenir et redoutent la disparition de l’activité. Une perspective d’autant plus funeste que « la région, côté emploi, est complètement sinistrée » a précisé l’une d’entre eux.

A 14 h, l’Elysée ayant accepté de recevoir une délégation de 3 représentants de TPAMPS pour apporter une motion, Ariane Vennin, Christine de Saligny et Nathalie ont décidé d’aller remettre au gouvernement  Le Livre Blanc qui réunit les propositions de TPAMPS.

Il est accessible ici.

Ni beuverie, ni tuerie, et pas non plus un carnaval festif, cette manif. Des témoignages douloureux de salariés qui ont peur d’être dehors et de patrons consternés de devoir licencier à l’image de la représentante d’Agrandir Travaux (TPE du bâtiment spécialisée dans le PV agricole) désolée de n’avoir plus que 2 employés au lieu de 10.  Beaucoup d’inquiétude et des questions sans réponses.  La parité réseau,  comment y arriver ? Les jeunes entrepreneurs évoquent un contexte plus difficile qu’en Allemagne avec les coûts élevés des installations intégrées au bâti, une grande complexité administrative et des délais de raccordement très longs. Bien qu’assommés par le moratoire et l’arrêté, beaucoup n’ont pas renoncé. Loin des lambris dorés des ministères et des bureaux feutrés des entreprises du CAC 40, ils manquent de moyens, mais ne manquent pas d’idées… et leur énergie positive est contagieuse. Pour les prochaines batailles des ENR, il faudra compter aussi avec elles et avec eux.

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 10:39

 

Dans un article publié sur Mediapart, Cécile Duflot, Hélène Gassin et Denis Baupin (Europe Écologie Les Verts) retracent le feuilleton des entraves successives au développement du photovoltaïque mises en place par le gouvernement... et déplorent la perte des 25.000 emplois déjà créés dans ce secteur.

De l’Acte 1 à l’Acte 6, l’article décrit le scénario d’étouffement de la filière et la stratégie pour faire porter le chapeau de la hausse des prix de l’électricité au photovoltaïque. Il conclut en interpellant le Premier Ministre :

« Monsieur Fillon, soit votre cabinet vous aura mal renseigné, soit vous nous prenez vraiment pour des imbéciles. Les 25.000 personnes que vous sacrifiez auront tout à loisir de réfléchir à la valeur de vos engagements dans les files d'attente de Pôle emploi. L'ensemble des citoyennes et citoyens, favorables à 97% aux énergies renouvelables (sondage Ademe-BVA du 20 janvier 2011), sauront vous remercier de votre empressement à leur éviter un faux danger en hypothéquant leur véritable avenir ».

A lire en entier sur :

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/070311/la-tragedia-dellarte-du-photovoltaique-francais

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 22:20

 

Enerplan prépare la prochaine bataille du PV pour ne pas rater le train de l’Histoire

L’Association Enerplan a publié un communiqué dont le titre fait  un triste constat « Le gouvernement impuissant à réguler le secteur photovoltaïque, refoule l’avènement d’une nouvelle ère énergétique», et dont le texte affirme la volonté de redéfinir une ambition qui tire la filière vers le haut.

Le voici :

« Le gouvernement, avec la complicité de son administration, contre l’avis de la représentation nationale et des représentants des professionnels, des collectivités et des citoyens, a décidé de tourner la page de l’ambition photovoltaïque française avant 2012. Une décision prise par arrêté, après une longue consultation sans traduction effective. C’est un choix difficilement justifiable qu’il faudra sous peu assumer, qui aura pour principale conséquence d’endommager la filière française soutenue depuis 3 ans et ses 25.000 emplois. Si elle avait vécu une longue traversée du désert avant le printemps du Grenelle, la filière aborde des lendemains difficiles avec détermination.

Ainsi, la conviction des professionnels du photovoltaïque représentés par Enerplan reste entière, quant au développement de la filière solaire au niveau mondial. La compétitivité du kWh solaire est pour demain, tandis que le photovoltaïque devient progressivement un standard de la construction vertueuse. Ces fondamentaux font le socle de notre détermination, pour que la France ne manque pas le train de l’Histoire, même si le chef de gare français du moment a sifflé le ralentissement du convoi.

Ceux qui croient à ces fondamentaux sont de plus en plus nombreux, dans le monde, en Europe mais aussi en France. Entrepreneurs, ONG, collectivités et élus locaux, …, voient la décentralisation énergétique comme une solution aux crises énergétiques à venir. Ils doivent continuer à s’engager et à investir, même si le nouveau cadre tarifaire est moins attractif et plus complexe. Le rôle des collectivités sera sans nul doute déterminant dans les prochains mois, pour corriger la trajectoire nationale qui tire le photovoltaïque français vers le bas.

A très court terme, Enerplan souhaite être associé à la conception du système d’appels à projets, pour faire en sorte que ce dispositif puisse profiter aux entrepreneurs ayant investi et cru dans cette filière : les PME et PMI françaises.

A court terme, Enerplan va engager des actions avec ses partenaires pour permettre aux français de faire un vrai choix en matière de démocratie énergétique ».

Sur ces deux derniers points, Richard Loyen, Délégué Général d’Enerplan, a précisé que Enerplan veillerait à ce que les critères retenus pour les appels à projets (ou  appels d’offres) ne soient pas des barrières pour les PME et PMI. Quant à la « démocratie énergétique », c’est  un objectif fédérateur en faveur « d’un nouveau modèle d’énergie décentralisée ». «On a envie de continuer à travailler ensemble avec les collectivités locales, les ONG, les professionnels du solaire pour changer de paradigme » a déclaré Richard Loyen. « En quelque sorte, on a perdu une bataille, mais pas la guerre, et on se prépare pour la prochaine bataille » a-t-il ajouté.

 

SER-SOLER annonce une feuille de route « concrète et ambitieuse »

pour développer la filière en France

Le communiqué de SER-SOLER :

« Photovoltaïque : Le coup de frein destructeur d’emplois ne doit pas compromettre l’avenir de la filière

L’arrêté tarifaire, publié le 5 mars, va conduire à une nette contraction du marché en 2011 et surtout en 2012. Ces mesures vont avoir un impact immédiat sur les emplois et la filière industrielle en plein essor. Cependant, SER-SOLER  rappelle, une fois encore, qu’il est stratégique que notre pays puisse prendre part au développement de ce marché et construise une filière industrielle compétitive.

Le nouveau cadre tarifaire conduira à une décroissance du rythme annuel d’installations dès 2011 :

-  Plus de la moitié des projets de la file d’attente ne verront pas le jour en raison des délais imposés par le décret de suspension.

- Le nouveau tarif, inférieur au précédent de 20 % à  60 % et limité aux installations de moins de 100 kW, réduira le volume des nouveaux projets.

A court terme, ces mesures vont plonger de très nombreuses entreprises dans des difficultés importantes.

Des appels d’offres sont annoncés pour toutes les installations supérieures à 100 kW.  SER-SOLER se tient prêt à participer à la rédaction du cahier des charges de ces appels d’offres avec l’administration afin de faire en sorte que ces nouveaux dispositifs soient efficaces.

« D’après l’Agence Internationale de l’Energie, l’énergie solaire représentera en 2050 un quart de l’électricité consommée dans le monde. La question n’est donc pas de savoir si l’énergie solaire va se développer, mais si notre pays sera acteur de ce développement. Nous allons reprendre, à partir des propositions que SER-SOLER a faites durant la concertation, nos travaux pour proposer une feuille de route concrète et ambitieuse pour le développement de l’industrie photovoltaïque en France » explique Jean-Louis BAL, Président du SER ».

 

TPAMPS répond à la mascarade par un carnaval…

Le collectif « Touche Pas à Mon Panneau Solaire » annonce que la manifestation-carnaval pour « Sauver la peau du soleil » prévue demain 8 mars à 12 h devant l’Elysée, est décalée de 500 m vers la Place Saint-Philippe du Roule. La météo a prévu du beau temps.

 

 

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J'espère, à travers ce blog, contribuer à alimenter un débat démocratique sur nos choix énergétiques.
Un peu la tête dans les étoiles certes, mais les pieds sur terre dans des baskets bleues. Twit: Colorwatt
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